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C’est parfait. Jeff Gorton et Kent Hughes sont des génies. La ville a justement besoin de génies et d’un maire.
C’est parfait de chanter des louanges les deux yeux fermés en embrassant la bague d’Oncle Geoff. Avant, dans le temps pré-woke, on embrassait la bague du Cardinal Léger.
Mais parlant du Cardinal Léger, son boss avait déclaré il y a 2000 ans qu’il fallait rendre à César ce qui appartenait à César.
Et avant d’élever des statues devant le Centre Bell en l’honneur des génies, faudrait peut-être rendre hommage à Marc Bergevin.
Parce que si Marc Bergevin ne fut peut-être pas un grand vice-président, on va s’entendre que ce fut un homme doté d’un instinct de hockey formidable. C’est simple, à part Lane Hutson et Juraj Slafkovsky, tous les joueurs importants de l’équipe ont un rapport avec Marc Bergevin.
Photo: François Lacasse / Canadien de Montréal
À commencer par le capitaine Nick Suzuki. Un homme que Bergevin est allé chercher à Las Vegas avec Tomas Tatar et un choix de deuxième ronde pour… Max Pacioretty.
Et l’autre du duo, Cole Caufield est lui aussi un choix de Marc Bergevin. Il semble qu’avant de se faire congédier, Trevor Timmins avait retrouvé un peu la touche.
Le gros Josh Anderson, Joel Armia, qui ont donné du gros hockey pendant la poussée du Canadien vers la respectabilité sont deux autres hommes de Bergevin.
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Et on continue. Christian Dvorak a été amené à Montréal de l’Arizona pour compenser la perte de Phillip Danault avec les Kings. Une erreur de Bergevin d’avoir voulu jouer aux gros bras avec Danault.
Jake Evans est un homme de Bergevin. Même chose pour Kaiden Guhle, David Savard, Jayden Struble et Arber Xhekaj à la défense.
Et vous serez surpris d’apprendre que les deux gardiens réguliers qui ont été la colonne vertébrale de cette poussée sont des hommes de l’ère Bergevin. Samuel Montembeault et Jakub Dobes faisaient partie de l’Organisation avant l’arrivée de Jeff et Kent.
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KIRBY DACH… ET LES PIROUETTES DE BERGEVIN
Quand un directeur général en remplace un autre, c’est normal qu’il puisse compter sur le travail de son prédécesseur. Quand le Canadien a atteint le carré d’as en 2014, l’équipe dirigée par Bergevin s’appuyait sur Carry Price et de nombreux joueurs de l’ère Pierre Gauthier et Bob Gainey.
Par contre, l’équipe sous-estimée de 2021 qui a battu les Maple Leafs de Toronto, les Jets de Winnipeg en quatre collées et les Golden Knights de Vegas avant de perdre contre Tampa Bay était celle de Marc Bergevin.
Mais à cause de la Covid, du confinement et des folies gouvernementales, l’extraordinaire épopée de Carey Price, de Shea Weber et des autres bûcherons de la défense, n’a pas frappé l’imagination populaire. C’est un peu injuste. Et j’ai fait partie de l’injustice.
Mais même les joueurs qu’on peut attribuer à Jeff et Kent sont à Montréal un peu, beaucoup, par les transactions de Marc Bergevin.
Prenez Kirby Dach qui a l’air de se réveiller un peu. Il est avec le Canadien parce que Kent et Jeff sont allés le chercher dans une transaction tripartite impliquant les Islanders de New York. Alexander Romanov de Bergevin est parti et le Canadien a refilé le choix de première ronde obtenu à Chicago pour les services du grand et gros Albertain.
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Mike Matheson est un bon défenseur. Ancien client de Kent Hughes. Il a été obtenu pour Jeff Petry et Ryan Poehling. Une bonne transaction surtout que Jeff Petry avait donné presque une dizaine de saisons très solides avec le CH.
Alex Newhook est venu du Colorado pour deux choix dans les 30e et le défenseur du Rocket Gianni Fairbrother. On attend l’explosion. Mais un des choix donnés par le Canadien a été converti en Éthan Gauthier. Ça se pourrait que… ça va dépendre.
Les vrais hommes de Jeff et Kent pourraient peser lourd dans l’avenir de l’équipe. Juraj Slafkovsky va se placer. Il a trop de talent pour rester accroché dans ses problèmes de vie de jeune homme transi. Lane Hutson est un éclair qui risque d’illuminer des cieux orangés pendant plusieurs années.
Quant à Logan Mailloux, j’espère que Marc Bergevin ne s’est pas trompé en le repêchant malgré des péchés de jeunesse qui le hantent encore.
Vous le constatez. Sans rien enlever aux mérites de Jeff et Kent, il est impossible de passer à côté de la parole de l’Évangile. Rendons donc à Bergevin ce qui appartient à Bergevin.
La Coupe en 27!
À moins que Donald ne barre les States aux joueurs canadiens…
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MARCEL BONIN… UN FORMIDABLE HISTORIEN
Marcel Bonin est décédé. Il avait 93 ans. Il fut à son époque un des joueurs les plus fort de tout le hockey. L’été, il lui arrivait de lutter contre un ours pour se faire quelques sous.
Il a connu sa meilleure saison à la gauche de Jean Béliveau et de Dickie Moore à droite. Fin des années 50.
J’adorais Marcel Bonin. Pas juste comme joueur. C’était un passionné de l’histoire. Le petite comme la grande. Au fil de ses lectures, il dévorait les livres et les documents, il était devenu un formidable historien.
Prendre une heure pour s’asseoir avec lui était une expérience passionnante.
Marcel Bonin fut un bon et brave Glorieux. Mais il fut tellement plus. Tellement.
Mes sympathies…
Photo: Canadien de Montréal
