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Gary Bettman: 32 ans le 1er février | Malgré Québec, un travail colossal

Réjean Tremblay - Punching Grace

Photo: NHL.com

«Call me Gary». C’était son surnom quand le tout nouveau commissaire de la Ligue nationale, premier commissaire de l’histoire du hockey professionnel, est entré en poste.

J’ai commencé dans le métier alors que Clarence Campbell était encore président de la LNH. Puis, John Ziegler est apparu avec sa cravate jaune et son sourire, remplacé par Gil Stein qui a fait grosse patate…

Et est arrivé Gary Bettman.

Le 1er février 1993. La Ligue nationale était un bon petit circuit professionnel mais se classait derrière les rodéos, les courses de camions et le ramassage des vidanges dans le classement des circuits de sports. La NFL, le baseball majeur, la NBA et le bowling étaient à des années-lumière du hockey quand Gary Bettman s’est installé rue Madison.

Il manquait de crédibilité parce qu’il venait de la NBA où il avait été l’assistant de David Stern. Mais il était ambitieux, intelligent, féroce, têtu et affable…tout ça en même temps.

Il a joué dur. Il a réussi en dix ans à casser le syndicat des joueurs et à imposer le plafond salarial le plus contrôlant de tout le sport majeur.

Photo: NHL.com

Mais on ne pleurera pas pour les joueurs puisqu’avec un plafond salarial projeté à 100M$ d’ici quelques années, la moyenne des salaires dans une équipe sera de 5 millions $ par joueur.

N’empêche que Bettman a été un commissaire féroce avec les joueurs. À la limite antisyndical. Mais ce sont les propriétaires qui payent son salaire et ce sont donc les propriétaires qu’il doit servir en premier. C’est certain qu’en théorie le commissaire doit veiller sur la santé du hockey mais on a vite compris que la santé est avant tout financière pour les propriétaires.

Jusqu’à maintenant, Bettman a réussi à faire grandir les revenus de la LNH. Comme les joueurs ont droit à la moitié de ces revenus, ils encaissent et ne se plaignent pas.

Quand j’ai passé au Journal de Montréal, j’ai dû attendre huit mois avant de commencer à écrire pour le journal. Je voulais une solide première entrevue.

J’avais le choix entre le pape et Gary Bettman. Gary a répondu en premier, c’est donc à New York que je suis allé le rencontrer.

Photo: NHL.com

J’ai demandé au commissaire quelles étaient les conditions pour qu’une ville comme Québec obtienne une équipe.

1- Un aréna de la Ligue nationale.
2- Un marché capable de faire vivre l’équipe.
3- Un propriétaire.

J’ai alors demandé à Bettman laquelle des trois conditions était la plus importante.

«Le propriétaire. Parce que nous l’invitons à venir s’assoir avec nous les trente autres gouverneurs», a-t-il répondu.

Depuis ce temps, Québec attend…

MBILLI VS. SADJO: ON VA SAVOIR À MIDI ET CINQ

Le promoteur Y-12, associé à DAZN, du boxeur Kevin Lele Sadjo, le Franco-Camerounais qui devrait affronter Christian Mbilli, et Camille Estephan n’ont pu s’entendre sur une offre de partenariat pour présenter le combat à Paris.

Le montage financier offert par Y-12 tenait trop du rêve pour garantir une chance de succès aux promoteurs. En tous les cas, c’est ce que M. Estephan a jugé.

Photo: Vincent Ethier / EOTTM – Christian Mbilli

Sans entente négociée, il fallait donc aller aux enchères devant la IBF. Il y a quelques années à peine, les deux promoteurs auraient dû se présenter sur place dans le New Jersey ou envoyer leur avocat.

Cette fois, ça va se passer à la moderne.

Eye of The Tiger Management et Y-12 ont déjà effectué un virement bancaire de 5 000 $US pour montrer leur sérieux dans ces enchères.

Hier, tant EOTTM que Y-12 ont déposé 10 % de ce que sera leur offre finale pour le combat. L’argent est déjà dans les comptes de la IBF.

Puis, à 11 heures et demie aujourd’hui, EOTTM et Y-12 vont faire parvenir un courriel au comptable de l’IBF, Tracey Lundy, contenant l’offre finale des deux parties. La répartition des sommes est déjà établie. 60% pour Christian Mbilli et 40% pour Sadjo.

Photo: RMC – Kevin Lele Sadjo

Tracey Lundy va imprimer les courriels et les mettre dans des enveloppes scellées. À midi moins cinq, Estephan et son vis-à-vis français vont se retrouver par Zoom avec Carlos Ortiz Jr, bras droit du présent d’IBF, Daryl J. Peoples. À midi, il va ouvrir les deux enveloppes et ainsi révéler lequel des deux promoteurs a déposé la meilleure offre.

Si c’est Sadjo, le combat aura lieu à Paris… si Mbilli accepte.

Si c’est Mbilli, le combat aura lieu au Centre Vidéotron à Québec à la mi-avril… si Sadjo accepte.

Le promoteur gagnant devra déposer un autre 10% de l’offre finale pour garantir que tout va se bien se dérouler jusqu’à la présentation du combat.

À midi et quart, si le Québec l’emporte, vous pourrez déjà réserver vos billets et votre chambre au Bon Entente et à l’Entourage…

Photo: Boxing News – William Scull, actuel champion IBF