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La Pandémie, cinq ans plus tard: a-t-on appris quelque chose de cette horreur? Et la IBF impose Iglesias à Sadjo

Réjean Tremblay - Punching Grace

Photo: Vincent Ethier – souvenir de 2020…

Je n’ai jamais oublié la minute précise où je suis tombé amoureux de Lady Ju. Chez Carl, un restaurant de l’Île des Sœurs. Un 14 septembre. Il était 18 heures et 45.

Je n’ai jamais oublié comment la pandémie de Covid-19 nous est tombée dessus. Un 11 mars 2020. Il y a cinq ans. C’était la pesée pour un gala de boxe d’Eye of The Tiger avec Steven Butler en finale.

Éric Lucas était présent et j’avais mené une entrevue avec lui pour la chronique du lendemain.

À 19 heures, c’était écrit. Un quart d’heure plus tard, j’apprenais que le gala de jeudi le 12 mars était annulé.

J’écrivais une autre chronique pour fustiger la Santé publique qui annulait un modeste gala de boxe et qui laissait passer un match du Canadien le même jeudi.

Vers 10 heures, je me préparais à envoyer la nouvelle chronique quand j’ai appris que la NBA suspendait ses activités et que la NHL allait réfléchir le lendemain. Mais à Montréal, on hésitait encore avec le CH.

Photo: CAQ – Horacio Arruda

J’ai récrit ma troisième chronique de la soirée qui se terminait par ce paragraphe:

«S’il faut fermer le Québec pendant un mois, qu’on le fasse. Mais pas village par village et centre commercial par centre commercial. Surtout, que la décision soit prise par ceux qui ont été élus pour prendre les décisions. Et qui ont les moyens d’être informés. François Legault a l’intelligence et la poigne qu’il faut. Au moins autant que Donald Trump.

Alors, on aurait confiance. Et ce serait déjà beaucoup…»

Même avec la plus folle des imaginations d’auteur dramatique, je n’aurais pu imaginer que la phrase: «S’il faut fermer le Québec pendant un mois…» allait être complètement désuète et dépassée dans quelques semaines à peine.

Et que le match du Canadien contre les Sabres de Buffalo allait être annulé finalement.

Comme le reste… tout le reste.

Avez-vous oublié les hommes de Garda venant à la maison pour vérifier votre quarantaine? Et le deuxième couvre-feu sauvage déclenché à 8 heures le 31 décembre ? Et ces maudites flèches sur le plancher des épiceries vous ordonnant de marcher comme des zombies avec toutes ces petites madames vous lançant des insultes si vous aviez oublié une boîte de petits pois… dans le mauvais sens de l’allée?

Avez-vous oublié tous ces faux flics de la moralité pandémique qui surveillaient le nombre de voitures dans votre allée de garage? Et ces dénonciations honteuses et soviétiques?

Avez-vous oublié tous ces règlements de contrôle pour casser la bonne population en lui faisant peur?

Et le passeport vaccinal pour entrer au restaurant où votre vieux chum vous demandait une pièce d’identification…au cas où un inspecteur de la Santé publique serait caché dans le restaurant?

Et ArriveCan, la trappe à fraudes que le fédéral vous a forcé à utiliser et qui fonctionnait tout croche?

Je n’ai pas oublié que Louis-Philippe Guy a roulé 525 kilomètres pour aller voir sa mère à Chicoutimi un 31 décembre. Et qu’il est resté de l’autre côté de la rue pour lui parler à deux mètres de distance?

Et les promesses que le foutu vaccin vous protégerait contre e coronavirus…

Photo: Vincent Ethier

Mais comme l’a répété 1 300 423 fois François Legault, fallait construire l’avion pendant qu’on était dans les airs.

Parfait, j’ai reçu mes doses, j’ai attrapé quatre Covids, j’ai subi des soirées de boxe à Rimouski où il y avait plus de jeunes flics énervés que de spectateurs.

J’ai finalement appris des études publiées par le congrès aux États-Unis et en Europe qu’on avait sacrifié une large part de l’économie et de la liberté individuelle au nom de la « science » sans pouvoir évaluer quelles pourraient être les conséquences à long terme.

Mais comme tout ce qui touche la pandémie, les arguments pour ou contre deviennent vite hystériques.

Vous avez appris à obéir et à marcher au pas. Vous avez vu trop de vos médias vous faire peur au lieu de vous informer. Et les partis d’opposition cesser de remplir leur rôle en ne posant plus les questions. C’est toujours dangereux. Regardez ce qui se passe aux États-Unis.

Mais ce qui m’achale le plus c’est qu’au Québec, on ne m’a pas donné encore les rapports et les études d’un comité ou d’une commission qui m’expliqueraient ce qui s’est passé et le vrai prix de ces folies.

En fait, j’en conclus qu’à la prochaine pandémie, on va retomber dans les mêmes excès… sans savoir où on s’en va.

LA IBF IMPOSE LE COMBAT SADJO CONTRE IGLESIAS

La IBF est passée à l’action hier en fin d’après-midi. Les promoteurs de Kevin Lele Sadjo et d’Osleys Iglesias ont été avisés officiellement que les deux clans avaient une dizaine de jours pour s’entendre avant un possible appel d’offres pour s’affronter.

Sadjo est troisième au monde IBF et Osleys Iglesias est quatrième.

Le vainqueur deviendra l’aspirant numéro un et méritera le droit d’affronter le gagnant du prochain combat pour le titre IBF entre Canelo Alvarez et le Cubain William Scull le champion.

Les négociations entre le promoteur de Sadjo et Camille Estephan ne seront pas faciles. On sait que Sadjo devait affronter à Paris Christian Mbilli pour ce même poste d’aspirant obligatoire mais que EOTTM et Y12, la firme de Sadjo, ne se sont pas entendues.

Photo: Vincent Ethier – Osleys Iglesias

D’ailleurs, encore hier Sadjo fustigeait Estephan sur ses réseaux sociaux. Il n’était pas encore au courant de la décision de l’IBF.

Ça ne veut pas dire que le combat va être présenté à Québec. Si les négociations échouent, on va aller aux enchères. Et la dernière fois, Sadjo l’avait emporté contre Mbilli.

Ça va jouer dur dans les coins, dirait Patrik Laine…

Au pire, Iglesias va battre Sadjo à Paris.

C’est mieux que Chibougamau pour un humble chroniqueur.

PATRIK LAINE: LA PIRE DES DÉCEPTIONS

Je me suis laissé prendre pendant deux ou trois semaines. Patrik Laine avait l’air de son salaire. Gros, spectaculaire et payant.

Malheureusement, je me trompais. Comme vous. Ce qui était gros, c’était son indifférence. Ce qui était spectaculaire, c’était sa paresse. Ce qui était payant, c’était ce que lui versait le CH. Payant pour lui et son banquier et son fournisseur de jeux vidéo. Pas pour Martin St-Louis et ses coéquipiers.

Peut-être qu’un miracle est possible. Si Lazare s’est levé dans son cercueil après quatre jours et qu’il puait déjà quand Jésus l’a invité à revenir des morts, alors Patrik Laine peut toujours sortir de son tombeau. Il ne sent même pas la transpiration. C’est moins grave.

Cela dit, on fait quoi avec Big Pat? Pensez-vous vraiment qu’il est le type d’homme qui fait vibrer Martin St-Louis et les joueurs du Canadien?

Photo: NHL.com – Patrik Laine

Et si les directeurs généraux l’ont laissé partir à Winnipeg et à Columbus, pourquoi Kent Hughes jouerait au Sauveur avec lui?

La seule réponse, c’est l’espoir malgré tout.

Patrik Laine est jeune. Même pas 28 ans. Et ce qui semble l’affecter est d’ordre mental. Il a reconnu avoir un problème à gérer sa passion pour les jeux vidéo et il appuie dans ses œuvres de charité une institution traitant la maladie mentale.

On serait patient comme on l’a été avec Kirby Dach si on parlait d’une blessure physique.

Quand on parle d’état mental, c’est mille fois plus compliqué. Y-a pas de prise de sang pour révéler en laboratoire ce qui se passe dans le cerveau d’un homme. La seule façon, c’est de l’écouter.

JURAJ SLAFKOVSKY ET JONATHAN BERNIER

Des fois, un journaliste a la touche. Un sujet l’allume. Il fait les efforts nécessaires. Et ça donne un foutu bon texte.

C’est arrivé hier avec Jonathan Bernier qui m’a fait lire deux pleines pages sur Juraj Slafkovsky. Et je ne me suis pas ennuyé une seconde.

Ça veut dire que c’est encore possible…

Photo: NHL.com – Juraj Salfkovsky