Photo: Rocket de Laval / IG – Alex Barré-Boulet et Sean Farrell
Les succès du Rocket de Laval devraient réjouir les fans du Canadien. Et les encourager.
Hier, un partisan m’envoyait un article racontant les exploits de Logan Mailloux et de Jacob Fowler, les deux héros de l’élimination des Monsters de Cleveland.
Le partisan a raison. C’est une très bonne nouvelle. Ça fait des années que je remarque que les succès d’une équipe de développement dans la Ligue américaine de hockey sont souvent liés à une conquête de la Coupe Stanley dans les trois à cinq ans qui suivent.
J’avais en tête les conquêtes des Penguins après les succès à Wilkes-Barre dans la Ligue américaine. Et les finales disputées par Syracuse qui ont précédé les conquêtes du Lightning en 2020 et 2021. Et la finale en 2022.
Photo: Lightning de Tampa Bay / IG – Victor Hedman
Remarquez que ce n’est que logique. Si une équipe de la Ligue américaine gagne une ou deux années avec des jeunes qui se développent au contact de vétérans aguerris dans les mineures, ces jeunes devraient apporter au grand club cette fougue et ce talent nécessaires pour viser une Coupe Stanley.
Mais entre une intuition et une relation sérieuse, il y avait des vérifications à mener.
Jamieson Boulanger, le Némésis de Sylvain Le Plan, s’est chargé de valider cette intuition. Et l’histoire des vingt dernières années confirme l’avancé.
Jamieson a vérifié tous les gagnants et finalistes de la Coupe Calder pendant ces 20 ans et a établi le lien avec le grand club affilié à l’équipe de la Ligue américaine.
Dans certains cas, il a fallu pondérer les données parce qu’une équipe comme les Bears de Hershey, très ancrée dans la ville du chocolat, ne peut être considérée comme une équipe à développement. Ce qui n’a pas empêché les Bears de gagner la Coupe Calder trois ou quatre ans avant la conquête des Capitals de Washington.
Leurs jeunes avaient trouvé le moyen d’apprendre avec les vétérans.
C’est vrai pour les Penguins en deux séquences, c’est vrai pour Tampa Bay, c’est vrai pour les Blues de St-Louis dont le club-école les Wolves de Chicago avait gagné auparavant, c’est même vrai pour les Panthers de la Floride avec leur équipe de la Ligue américaine à Charlotte.
De dire Jamieson: «On a huit conquêtes de la Coupe Stanley qui respectent l’intuition avancée. C’est beaucoup plus que du hasard», note le financier habitué aux courbes des actions.
Le Rocket n’est pas encore finaliste et n’a pas encore gagné la Coupe Calder. Mais on a déjà deux jeunes qui vont pousser déjà bien fort pour venir enrichir le grand club.
Et même pour Sylvain, c’est une bonne nouvelle.
Photo: Rocket de Laval / IG – Florian Xhekaj
LE 8 MAI: LA MORT DE GILLES VILLENEUVE
Il y a des morts qu’on oublie jamais. J’étais en classe quand le prof est venu nous dire que John Kennedy venait de se faire assassiner.
Il était 2 heures et 20, j’étais à St-Hubert, quand Jacques Tremblay m’a appelé pour me dire qu’Elvis venait de mourir.
C’était en 1977, le 16 d’août. Le soir, je suis allé traîner à La Presse même si j’étais en congé en été. Ça fini que je me suis retrouvé dans un avion en direction de Memphis pour aller couvrir les funérailles à Graceland. C’était le 18. À minuit, je suis revenu dans un vol nolisé de CKVL avec Madelyn Fournier du Journal de Montréal et Johnny Farago.
Le 8 mai 1982, je plantais un arbre au 3090 rue Savard à St-Hubert. Je sacrais parce que j’ai toujours haï creuser à la pelle quand mon ex est sortie m’annoncer que Gilles Villeneuve avait eu un grave accident à Zolder en Belgique.
J’ai lâché la pelle et je me suis garroché pour écouter le 850 AM pour écouter Christian Tortora qui allait devenir un frère et avec qui j’allais parcourir le monde pour couvrir les aventures de Jacques… le fils de Gilles.
En septembre, je me suis retrouvé à Monza avec Torto pour le Grand Prix d’Italie. Les tifosi pleuraient Gilles. Tout Monza n’avait que des paroles du cœur pour le petit Canadien.
Au bout du droit de départ, au premier virage, il y avait de gros arbres. Ils étaient quelques centaines assis ou accrochés aux grosses branches pour encourager la Ferrari. Et chanter Grazie Gilles…
Photo: F1 Brazil / IG – Gilles Villeneuve
Le 8 mai, c’est ce matin. Je prie pour que le musée de Gilles Villeneuve connaisse une belle saison à Berthierville et que la chicane qui l’oppose à Mélanie, la fille de Gilles et la sœur de Jacques, trouve une solution qui n’entachera pas l’amour et le souvenir de Gilles.
Et je prie encore bien plus fort pour que le film lancé à grands renforts de promesses, produit par Christian Larouche soit à la hauteur du héros dont on veut raconter une partie de l’histoire.
Les infos qui ont transpiré du plateau sont pour le moins inquiétantes avec la démission du réalisateur.
Le 8 mai 1982. N’oubliez pas que c’était dans l’autre siècle… et que le souvenir vit encore.
DANS LE CALEPIN
Les voyageurs privilégiés qui ont connu l’aéroport Incheon de Seoul, ou Heathrow à Londres, O’Hare à Chicago ou Sepang à Kuala Lumpur sans parler des aéroports régionaux que sont Fort Lauderdale ou West Palm Beach pour les snowbirds, vivent un choc effroyable quand ils descendent à Trudeau à Dorval. Certains se plaignaient cette semaine que ça sentait le poisson et tous soulignaient la malpropreté et la pauvreté des services offerts. On parlait de honte. Dans le fond, après 10 ans de Justin, comment un aéroport qui s’appelle Trudeau pourrait avoir de l’allure?
Photo: Vincent Ethier – Jean Pascal
Bravo à Jean Pascal qui va se battre le 28 juin. J’ai cessé depuis longtemps de m’inquiéter pour le fameux combat de trop que pourrait livrer Jean Pascal passé 40 ans. Jean est intelligent, il choisira quand partir. Et c’est un bon coup pour Yan Pellerin qui devient le deuxième promoteur au Québec. Son matchmaker a été payé.