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9 juin 1993: la Coupe! Le clin d’oeil de Casseau! La palette croche! Pat Brisson et les chars de Luc Robitaille! L’émeute! On va revivre tout ça en 2027!

Réjean Tremblay - Punching Grace

Photo: capture d’écran – Patrick Roy

Noé Cloutier. Alex Lanctot. Hugo Raiche. Même Anthony Desaulniers, le calinour de BPM. Tous ces jeunes journalistes ne peuvent se rappeler de la dernière Coupe du Canadien.

À part le calinour, ils n’étaient pas nés. Même qu’ils étaient encore à quelques années de leur conception.

C’est vous dire que ça fait un bail.

Et pourtant, cette conquête, fêtée le 9 juin, a été inoubliable.

Et comme ça se passait à l’époque, finale ou pas, les chroniqueurs et les reporters se retrouvaient mêlés aux joueurs sur la route, voyageaient dans les mêmes avions et les mêmes bus quand c’était possible, demeuraient au Marriott à Santa Monica et savaient à peu près tout ce qui se passait.

Photo: NHL.com – Wayne Gretzky

Et puis, c’était la Californie. C’était Los Angeles. C’était Wayne Gretzky. Et c’était le Canadien qui ne devait absolument pas se retrouver dans cette finale après avoir perdu les deux premiers matchs contre les Nordiques au premier tour des séries.

Mais il y avait Casseau. Disjoncté tellement il était concentré. Patrick Roy qui allait gagner 10 matchs de suite en prolongation. Casseau qui disait aux joueurs avant la prolongation: «Pas de stress les gars. Prenez le temps qu’il faudra, y en compteront pas un!»

Tellement sûr de lui qu’au Fabulous Forum de L.A, Casseau a volé un but certain à Tomas Sandstrom lors du quatrième match. Fier de lui, Casseau a fait un beau clin d’œil amusé à Sandstrom.

Personne n’aurait vu ce clin d’œil sans la vigilance du réalisateur Jacques Primeau, un des deux légendaires réalisateurs de Radio-Canada avec Michel Quidoz.

«Pendant une courte reprise, j’ai demandé qu’on repasse la séquence. J’avais cru remarquer quelque chose. Et on l’avait, le temps de deux ou trois secondes, un clin d’œil de Patrick. Je l’ai montré au retour», m’a raconté Jacques par la suite.

Et pour les intéressés, après sa «retraite» Jacques Primeau a réalisé plusieurs soirées de boxe pour Eye of The Tiger et Punching Grace.

Ah! Le talent… ça ne se perd pas.

Photo: RS – Luc Robitaille et Pat Brisson (1990)

Une autre histoire incroyable. C’était le dimanche le 6 juin. La veille du quatrième match à L.A. En pédalant vers Venice Beach, on est tombé sur des parties de hockey en patins à roulettes organisées dans des grands parkings de centres commerciaux. Ils étaient une cinquantaine à se disputer trois ou quatre parties.

Vous connaissez Pat Brisson. Président de CAA, le plus important agent de joueurs au monde. Une puissance dans le hockey. Voici ce que j’écrivais dans La Presse du 7 juin 1993 à propos de cette future grande personnalité économique du hockey:

«Il y avait un grand brun, mince, rapide, patinant comme un pro de la Ligue nationale, qui dominait sa partie. Tellement que mon ami a noté: «Regarde le grand, torse nu avec des shorts noirs, il a déjà joué au hockey quelque part, c’est certain».

On a attendu quelques minutes de plus avant de faire signe au gars de venir vers le trottoir.

Photo: NHL.com – Sidney Crosby et Pat Brisson (2006)

Le monde est petit, incroyablement petit. Le gars, si habile, si bon joueur, c’était Pat Brisson, l’ami et le partenaire d’affaires de Luc Robitaille et de Steve Duchesne. Brisson et des partenaires ont lancé une ligue de hockey en patins à roulettes qui vient de compléter son premier tournoi à Orlando en Floride.

«Steve Duchesne, Luc et moi sommes propriétaires d’un complexe sportif avec patinoire à San Jose et ici à Los Angeles, avec Luc, nous sommes propriétaires du complexe. C’est toujours rempli à craquer et on fait des affaires d’or», de dire Brisson.

Brisson demeurait chez Robitaille. Aujourd’hui, Luc est le président des Kings de Los Angeles.

Photo: NHL Network – Luc Robitaille (2024)

Vous comprenez pourquoi ça me prend trois minutes quand je veux parler à Pat Brisson? Parce que ça a commencé par un texte sur lui quand il organisait des «pick-up games» dans les parkings de Santa Monica et qu’il était hébergé par Luc Robitaille des Kings.

Le Canadien était en train de perdre le deuxième match de la série au Forum de Montréal. Ça allait mal. Les Kings avaient déjà gagné le premier duel. Plus que quelques minutes à jouer. Sur le banc, le capitaine Guy Carbonneau s’est retourné vers l’entraineur Jacques Demers.

-Jacques, c’est le temps !

Demers a hoché la tête. Il a regardé vers Marty McSorley des Kings puis s’est penché sur Carbo.

Photo: Los Angeles Sports Nation – Marty McSorley

-T’es certain?

Carbo a fait signe que oui.

Demers a demandé à l’arbitre de venir le voir au banc. Il a demandé qu’on mesure la courbe de la palette de McSorley. On sortait de l’ère des palettes bananes avec des courbes très prononcées et les arbitres étaient sévères dans l’application des nouveaux règlements.

McSorley a confié son bâton à l’officiel. La courbe était trop prononcée. Deux minutes de punition.

Photo: Sportsnet – Kerry Fraser, mesurant le bâton de McSorley…

Éric Desjardins a égalé le pointage. Le CH s’est retrouvé en prolongation. Casseau a dit aux joueurs «pas de problèmes, prenez le temps qu’il faut» et Desjardins a complété son tour du chapeau en marquant le but vainqueur.

Puis, le Canadien a gagné le cinquième match au Forum à Montréal. La police a demandé aux journalistes de rester dans l’édifice jusqu’à deux heures du matin parce qu’une émeute avait éclaté dans le centre-ville…

Cette nuit-là, il se peut que les parents de Noé, de Hugo ou d’Alex se soient rencontrés…

Ah! Les histoires de Coupe, c’est toujours un peu romantiques…

Photo: Vincent Ethier – Erik Bazinyan

BAZINYAN, UNE DÉCISION PRISE AUJOURD’HUI

Le gala du 27 juin à Québec est très important pour Eye of the Tiger. Les télévisions américaines et françaises seront sur place avec d’autres télés internationales sans parler de Punching Grace.

On veut éviter les «malchances» du dernier gala au casino de Montréal. Hier, Camille Estephan a rencontré Erik Bazinyan. Il a discuté avec Marc Ramsay de l’état de santé du boxeur. Bazinyan se remet d’une blessure subie en mars mais les choses ne progressent pas comme espéré.

On va réétudier le cas aujourd’hui et il se pourrait qu’on doive trouver un adversaire pour Steven Butler. Chose certaine, à quelques semaines du 27, on va avoir le temps de dénicher la perle rare si on devait adopter cette solution.

Photo: Vincent Ethier – Steven Butler

Par ailleurs, comme écrit hier matin, Moreno Fendero pourrait se retrouver dans la carte du gala. Mais encore là, on veut trouver un adversaire de qualité. Et Moreno serait un plus très bien accueilli par la télévision de France.

Dernier point qui devrait se régler d’ici deux ou trois jours, EOTTM vont annoncer la mise sous contrat d’un lourd léger de 200 livres capable d’assommer un bœuf et de boxer comme une ballerine. C’est un Cubain comme Osleys Iglesias. On va confirmer le nom cette semaine.

Photo: Sportsnet – Jonah Gadjovich et Darnell Nurse

MES PANTHERS DOMINENT, LES OILERS PERDENT LA CARTE

Hier soir, les Oilers ont été honteux. Ç’a pas sa place dans le hockey.

Mais eux, je les aime. Qui?

Les Panthers. Les Panthers. Les Panthers. Les Panthers. Les Panthers. Les Panthers. Les Panthers. Les Panthers. Les Panthers. Les Panthers. Les Panthers. Les Panthers. Les Panthers. Les Panthers. Les Panthers. Les Panthers. Les Panthers. Les Panthers. Les Panthers. Les Panthers. Les Panthers. Les Panthers. Les Panthers. Les Panthers. Les Panthers. Les Panthers. Les Panthers. Les Panthers.

Oui chéri…