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Paul Maurice: savoir lâcher prise pour mieux grandir

Réjean Tremblay - Punching Grace

Photo: WSJ – Paul Maurice

Ce n’est pas la Mauricemania mais la popularité et la crédibilité de Paul Maurice est à son zénith. Il a gagné le respect et surtout l’affection des amateurs par son comportement avec ses joueurs.

À la fois dur et autoritaire mais profondément humain. La scène où on le voit envoyer son quatrième trio sur la glace pour la dernière minute de jeu, est belle et noble: «Quand on était 0-2 contre les Maple Leafs et que rien n’allait, c’est vous trois qui nous ont sorti du trou. Vous méritez la dernière présence. Savourez-la, elle est à vous», leur dit-il derrière le banc.

Le visage des trois joueurs dit tout. Fierté, joie, satisfaction. Ces trois hommes vont traverser l’enfer pour ce coach. C’est gagné. C’est inscrit dans leurs tripes.

Photo: WSJ – Paul Maurice

Paul Maurice a une longue carrière derrière un banc d’une équipe. Il a atteint la finale de la Coupe avec les Hurricanes de la Caroline et a connu de nombreuses saisons victorieuses.

Mais en vieillissant, au lieu de s’encrouter dans ses habitudes confortables, il a été capable de tout remettre en question. Surtout lui-même.

À Winnipeg, il connaissait du succès. Job assuré. Tout aurait pu être parfait. Un soir, il est entré dans le vestiaire, a vu le visage de ses joueurs, leur comportement, et il s’est dit qu’il n’arrivait plus à les faire progresser, à les faire se surpasser. Qu’il ne les rendait pas meilleurs.

Photo: Spitfires de Windsor / OHL – Paul Maurice (C)

Le lendemain, sans assurance-chômage, sans offre, sans rien, il remettait sa démission.

Il a longuement réfléchi, il a reconnu qu’il était brûlé, qu’il n’avait plus l’énergie nécessaire.

Il s’est reposé et en juin, il est parti à la pêche. Pour avoir la paix et continuer de se resourcer.

Le 4 juin, il n’a pas oublié, son téléphone a sonné. Comme il ne reconnaissait pas le numéro, il n’a pas répondu. La sainte paix sur son lac.

Photo: NHL.com – Bill Zito et Paul Maurice

Mais quelques minutes plus tard, il recevait un texto de Tripp Tracy qu’il avait bien connu quand il dirigeait les Hurricanes. Tracy est l’analyste aux matchs de la Caroline: «Hey Paul! Veux-tu bien répondre à ton calvados de tabarnouche de téléphone. Bill Zito essaie de te parler».

Le téléphone a sonné de nouveau. Cette fois, Maurice a répondu. Zito lui offrait le poste de coach des Panthers de la Floride.

Les deux hommes se sont rencontrés. Zito a expliqué ce que serait sa philosophie. Maurice a adhéré au plan et le reste est historique.

Mais Paul Maurice a fait ce que peu de femmes et d’hommes sont prêts à faire. Vous allez me dire qu’après une vingtaine d’années dans la Ligue nationale, il était assis sur une pile de millions. Mais prendre le risque de renoncer à une passion parce qu’on ne se sent plus capable d’insuffler le désir de vaincre à des individus demande un courage fou.

Photo: Hartford Courant – Paul Maurice, coach en chef de Whalers (1996)

Et prendre ce risque pour mieux réfléchir, pour mieux s’analyser, pour mieux refaire ses forces, peut mener à de grandes conquêtes. C’est arrivé souvent dans l’histoire humaine. C’est arrivé dans les affaires. C’est arrivé dans le sport. C’est arrivé dans la vie.

C’est arrivé à Paul Maurice.

Et quand tu as fait face au vide, difficile d’avoir le vertige sur un tremplin.

ÇA BRASSE À BPM SPORTS

Oh! Que ça brasse à BPM Sports. Et ce qui se passe à BPM Sports est toujours important parce que le réseau demeure le seul réseau de sports au Québec. En plus, avec son passage sur YouTube, il rejoint des dizaines de milliers d’auditeurs. Même si ça ne paraît pas toujours dans les résultats des cotes d’écoute qui se limitent encore aux ondes FM.

Photo: CF Montreal – Hassoun Camara et Alex Panneton

Voilà qu’Alex Panneton, le directeur général du réseau, remet sa démission pour devenir vice-président du CF Montréal. Cette démission était prévue puisque tout indique que la vente de BPM et des trois stations du réseau est à toutes fin pratique complétée. On est au stade de la vérification finale.

Le climat de travail est difficile pour les employés et les animateurs de la station. Personne ne sait exactement ce qu’il fera à l’automne et la plupart des contrats prenaient fin le 31 mai.

Heureusement, le président de RNC, Robert Ranger, va remplacer temporairement Panneton. Il a l’habitude de gérer des situations difficiles. Et s’il veut aller regarder un match de soccer, il va pouvoir appeler au bureau du CF.

Photo: RNC Media – Robert Ranger

Pendant ce temps, Sylvain Le Plan, fier de son triomphe avec les Panthers, refuse de commenter quoi que ce soit d’autre que les questions de hockey.

PAPPY PAYE SA GAGEURE

Pappy est un homme d’honneur. Pappy, Daniel de Angelis, est cet entrepreneur et collectionneur de cartes de hockey, qui avait gagé 100 $ sur la victoire des Oilers.

Pappy a payé sa dette hier. Il a écrit: «à un connaisseur, Papy». Avec un seul «p» comme dans Panthers.

Photo: Réjean Tremblay – La preuve.

Vous avez remarqué que cent et connaisseur commencent par un «c». Comme dans champion.

J’avais déjà un 20$ de René Lévesque que j’ai perdu. Le brun de Pappy va servir à me remonter le moral quand le Canadien va perdre une demi-douzaine de parties en novembre prochain.