Photo: Wikipedia – Noah Dobson
Le Canadien a frappé un grand coup avec l’acquisition de Noah Dobson. Pour une très rare fois, Sylvain Le Plan et le porte-parole de Jamieson étaient d’accord:
«Noah Dobson, je l’aimais déjà beaucoup avec les Islanders. Deux choix, 16e et 17e, c’est pas un prix énorme pour un joueur de cette trempe», a reconnu Sylvain en voyage en Italie.
Et le porte-parole de Jamieson, souvent en désaccord avec Le Plan et le Snake, a ajouté un élément: «C’est ce qui arrive quand on beaucoup d’actifs. Ça permet d’offrir des prospects et des choix pour aller chercher un joueur de qualité», a souligné le porte-parole.
Photo: NHL.com – Noah Dobson
Et dès l’après-midi, Sylvain et le porte-parole avaient déjà prévu la suite: «Si Mathieu Darche n’a pas demandé un défenseur dans la transaction, c’est qu’il a déjà décidé que Matthew Schaefer, le jeune défenseur prodige, serait son premier choix».
Tout était confirmé en début de soirée.
Avec un geste admirable et touchant de Mathieu Darche. La mère de Schaefer est morte du cancer du sein il y a un an. Les Islanders avaient épinglé le sigle du ruban rose sur le chandail remis au jeune.
Ma conclusion? Le CH n’est plus obligé de faire des déclarations niaises, il a décidé que le temps des choses sérieuses était arrivé le 7 mars dernier. Le mix l’an dernier, les séries la prochaine saison.
Reste à travailler sur l’acquisition d’un deuxième centre pour Demidov et on va être en business en avril prochain. Avec Samuel Montembeault devant le filet.
Photo: Vincent Ethier – Christian Mbilli et Michel Hamelin, tous heureux…
MBILLI: UN TEXTO À CANELO ALVAREZ
On se préparait pour un long combat. Maciej Sulecki était un adversaire expérimenté qui a affronté plusieurs gros noms de la division avec des victoires contre Gabriel Rosado et Ali Akhmedov chez-lui au Kazakhstan et une défaite contre Pacheco après avoir fait jeu égal avant le coup décisif de Pacheco.
Bang! Un effrayant uppercut du droit de Christian Mbilli a complètement gelé Sulecki. Au premier round.
Le message à Canelo Alvarez est assez fort: arrête de te battre contre des coureurs de marathon ou des gars 20 livres de moins que moi et monte dans le ring qu’on règle nos affaires.
Malheureusement, en gagnant en un round, Mbilli va peut-être reculer son combat contre Canelo de deux ans. Tout d’un coup il aurait plus peur encore!
Il y avait 5 300 spectateurs payants. Personne n’a réclamé un remboursement!!!
Quelle soirée…
Photo: Vincent Ethier – Steven Butler
QUEL SOULAGEMENT POUR STEVEN BUTLER
Le combat entre Steven Butler et Jose de Jesus Macias était acharné. Sur ma carte de pointage, Macias dominait deux rounds contre un. Butler en arrachait dans la première minute du quatrième round quand il a décoché une terrible droite. Macias est tombé comme un sac.
Le Mexicain qui avait knocké Butler au Mexique pendant la pandémie, est courageux. Il a réussi à se relever de peine et de misère.
L’arbitre Martin Forest, le meilleur au Québec derrière Michael Griffin, a jugé que Macias pouvait se défendre. Il lui a demandé de faire quelques pas vers lui. De lever les poings. Il a donné le signal de reprendre l’action.
Dix secondes plus tard, Macias était étendu.
Butler, qui a le don de livrer des combats sans retour, était un homme soulagé quand il a vu l’arbitre tout arrêter. On oublie que Butler n’a que 29 ans malgré une longue carrière.
Très heureux pour lui. Et pour sa famille.
Photo: Vincent Ethier – Arslanbek ‘Le Lion’ Makhmudov
MAKHMUDOV A GARDÉ SON SANG-FROID
Ricardo Brown est plus grand qu’Arslanbek Makhmudov. Plus gros de quelques livres. Il avait une fiche de 12-0 avec 11 mises hors de combat.
L’Olympien a décidé d’échanger coup pour coup avec Big Makh. Résultat, il s’est fait étendre avant la fin du premier round.
La différence. Makhmudov a gardé son sang-froid et n’a pas essayé de dévorer tout cru son adversaire. C’était un peu brouillon mais y avait de l’intelligence derrière l’instinct.
Simon Kean, après trois mois d’entrainement, ferait bien mieux.
Photo: Vincent Ethier – Jhon Orobio (14-0, 12 KO)
JHON OROBIO: LE RING LE VEUT, ON SAIT POURQUOI
La révélation? Jhon Orobio. Le jeune Colombien, installé au Québec et qui se débrouille déjà en français, a assommé en un rond, le Slovaque Zsolt Osadan qui pourtant n’a rien d’un pied de céleri. Mais Orobio, qui n’a que 22 ans il y a quelques jours, est un talent très brut. Avec Marc Ramsay, il a fait des progrès marqués.
Tellement que The Ring magazine l’a choisi pour être un de ses porte-paroles sur la planète.
Après la démonstration d’hier soir, c’est de l’argent bien investi.
Par ailleurs, Christopher Guerrero avait un coriace adversaire devant lui. Il a gagné par arrêt du coin. Les deux hommes se sont retrouvés dans les coulisses après le combat et se sont étreints en se remerciant du bon combat.
La boxe, c’est autre chose que de se taper sur la gueule. C’est entrer dans une dimension marquée par le courage.
Photo: Vincent Ethier – Leïla Beaudoin et Elhem Mekhaled
LEILA BEAUDOIN: QUELLE BELLE VICTOIRE!
J’ai connu Leila Beaudoin toute jeune fille. Un peu arrogante. Vraiment athlétique. Elle a muri et hier, elle a offert une performance spectaculaire contre la Française Elhem Mekhaled qu’elle a battu par knockout technique au sixième round.
Un KO chez les filles, à part Mary Spencer, on n’a pas vu cela souvent. Mais hier, Leila a pris le contrôle du centre du ring et a planté ses deux pieds bien solides pour balancer des droites et des gauches.
Habituée à se battre en championnat du monde, Mlle Mekhaled n’a pas paniquée mais la tempête était trop forte.
L’avenir est tracé pour Leila Beaudoin. Un combat pour un titre mondial.
Advienne que pourra.
Photo: Vincent Ethier – Jessy Ross Thomson
JESSY ROSS THOMPSON VEUT SUIVRE LES PAS DE MARC RAMSAY
Jessy Ross Thompson était au Kansas hier soir. Il sera là pour Jan-Michel Poulin et surtout il montera dans le coin de Jean Pascal à Laval. Il sera son cutman.
Puis, il va reprendre la route de St-Petersburg en Floride où il est installé depuis 18 mois. Jessy Thompson qui était le coach de Simon Kean à Riyad pour son combat contre Joseph Parker, réalise un rêve d’enfance sur la Côte Ouest de la Floride:
«J’allais avec mes parents en Floride et nous étions toujours heureux. La vie était différente. Plus libre. C’est ce que j’ai retrouvé quand j’ai décidé de lancer mes entreprises en Floride», dit-il.
Son gym ne porte pas de nom. C’est strictement privé et réservé aux 16 boxeurs professionnels qui s’y entrainent tous les jours pendant leur camp d’entrainement. Ils ont de 18 à 30 ans et ils y suivent une rotation selon leur besoin.
Photo: Vincent Ethier – Jessy Ross Thompson, dans le coin de Christian Mbilli face à Rohan Murdock…
Même que Ricardo Brown, l’adversaire d’Arslanbek Makhmudov s’y entraîné pour son combat.
Au passage, il a acheté un duplex qu’il loue à la journée et sa femme a lancé son entreprise en collaboration avec Airbnb: «Ça roule à 100 milles à l’heure», dit-il.
Il rêvait de cette carrière, de cette vie. Au Québec, les meilleurs boxeurs choisissaient naturellement Marc Ramsay et parfois Stéphan Larouche. Jessy, malgré son talent et sa passion, ne pouvait se bâtir la clientèle qu’il voulait: «Cette fois, je travaille avec de nombreux bons boxeurs. Il me manque le cheval champion pour suivre les pas de Marc Ramsay. Mais ça se développe. Je vais y arriver», de dire Thompson.
C’est curieux. Jean Pascal a été le premier boxeur que Marc Ramsay a mené jusqu’au sommet de la scène internationale. Ce soir, Jessy Thompson sera dans le coin de Jean Pascal.
DANS LE CALEPIN
Heureuse surprise, Mme Louise Vien, la présidente de la Régie des alcools, des courses et des jeux, est arrivée pour le premier combat. Ça, c’était un beau changement: «Je veux savoir de quoi on me parle», a-t-elle dit avec un sourire.
Avec Noé Cloutier, nous avons livré 114 chroniques depuis le début de janvier. Ça fait 136 800 mots. Dont 136,000 justes. Vous m’excuserez donc de vous laisser quelques jours avec la relève. Mais on va se retrouver bientôt.
La Coupe en 2027.
Avec Noah Dobson et Lane Hutson se partageant l’attaque à cinq.
Photo: Lane Hutson / IG
