Une nouvelle blessure d’Erik Bazinyan force EOTTM à revoir son combat principal du 13 novembre prochain. La finale demeura toutefois 100% locale, car c’est le Montréalais Stéphane Fondjo qui défiera finalement le double aspirant au titre mondial Steven ‘Bang Bang’ Butler au Casino de Montréal.
«Ça fait des semaines que je fais des sacrifices loin de ma famille pour me préparer à affronter Erik Bazinyan. S’il ne peut pas se battre, tant pis pour lui, mais moi je ne défile jamais alors il n’était pas question de ne pas me battre le 13 novembre. Je ne recule devant personne, même que pour une fois, j’aurai un adversaire aussi affamé que moi. Les fans auront quand même un bon combat local, mais au final, je vais rappeler à tout le monde – et Fondjo – que, moi, j’appartiens au niveau international», a commenté Steven Butler (36-5-1, 30 KO), lui qui traverse les dernières semaines de son camp d’entraînement au Connecticut.
Le Montréalais natif du Cameroun Stéphane Fondjo (14-1-1, 9 KO) était lui aussi – justement – déjà en camp d’entraînement pour un combat qui aurait eu lieu le 8 novembre. Plus encore, l’athlète de plus de 6’3’’ servait de partenaire d’entraînement principal à Shakeel Phinn en vue de son important combat de jeudi prochain face à Wilkens Mathieu. Ayant auparavant aussi mis les gants avec Christian Mbilli, Moreno Fendero et plusieurs autres protégés d’Eye of the Tiger, Fondjo prend le combat comme l’opportunité de prouver à tous qu’il appartient – en dehors du gymnase – lui aussi à l’élite de la division.
«Pour accomplir de grandes choses, tu dois parfois souffrir. J’ai laissé ma famille derrière moi il y a 8 ans pour traverser l’Atlantique et un jour pouvoir leur offrir une vie meilleure. Chaque jour depuis, je fais tous les sacrifices pour accomplir ce but. Je respecte Steven Butler qui a une mentalité similaire, mais j’ai assez souffert pour en arriver ici et obtenir cette opportunité, donc une fois dans le ring, le 13 novembre, c’est Butler qui va souffrir», a promis Stéphane Fondjo.
«Steven Butler est un boxeur de haut niveau qui n’a jamais reculé devant un défi. Il le prouve encore une fois et je le respecte pour ça. La volonté sera là dans les deux camps, mais au-delà de la hargne, je crois que la jeunesse et les capacités athlétiques supérieures de Stéphane viendront faire la différence», a indiqué l’entraîneur du ‘Rocky’ québécois, Ian MacKillop.
Bien qu’un combat local des plus intrigants demeure en place, et que la santé des athlètes demeure la priorité d’Eye of the Tiger, l’équipe d’EOTTM ne peut toutefois cacher sa déception à la suite de cette troisième annulation.
«Je ne cacherai pas que toute notre équipe extrêmement déçue. Et nous le sommes d’autant plus pour nos partisans qui attendaient ce combat depuis maintenant plusieurs mois. La santé de nos athlètes va toujours demeurer une priorité, mais après trois blessures consécutives, c’est certain que nous devrons nous asseoir en équipe avec Erik pour évaluer la suite des choses pour sa carrière», a indiqué le président d’EOTTM, Camille Estephan.
Le reste de la carte étoffée du 13 novembre, mettant maintenant en vedette #ButlerFondjo, demeure quant à elle intacte. Dans sa première demi-finale en carrière, le Montréalais d’adoption Jhon Orobio (15-0, 13 KO) effectuera sa première défense de titre WBC Continental des super-légers face à l’ancien champion du monde Xolisani Ndongeni (33-7, 19 KO).
En sous-carte, le Québécois Luis Santana (14-0, 7 KO) se mesura au Portugais Pedro Manuel Gomes (13-3, 3 KO) qui revient tout juste d’une victoire face au champion canadien Mark Smither. L’espoir d’EOTTM de l’année Moreno Fendero (12-0, 10 KO) combattra dans son premier duel prévu pour 10 rounds face au cogneur américain William Langston (14-4-1, 9 KO). Le médaillé olympique canadien Wyatt Sanford (4-0, 2 KO) affrontera le Tchèque Petr Novak (3-0-1, 2 KO) dans un duel de boxeurs invaincus. La jeune recrue Erik Israyelyan (2-0, 2 KO) tentera de poursuivre son développement face au pugiliste chilien Mario Esparza (2-1). Puis, la fierté de Trois-Rivières Daylen Pepin effectuera ses débuts professionnels, dans un combat 100% québécois, face à Alexendre Giraldeau Perron (2-1, 1 KO).