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Dzmitry Asanau dompte la Patera… sous les yeux de Terence Crawford!

Laurent Poulin - Boxingtown Québec

Photos: Vincent Ethier / EOTTM (sauf le selfie) – Dzmitry Asanau

Il y a deux choses que j’aime particulièrement dans la vie: les jeudis de paie et ceux où il y a de la boxe au Casino de Montréal. C’est donc doublement souriant que je me suis présenté pour assister au combat de Dzmitry Asanau face à Francesco Patera.

Voici donc mes analyses et réflexions du gala… et de la suite!

Première réflexion

Le message s’adresse à Jordan Mathieu et Vincent Morin: la Hongrie est un super endroit reconnu pour ses tulipes. Mais n’invitez plus leurs boxeurs ici, c’est le circuit le plus faible en Europe. Erik Israyelyan n’a pas eu à travailler très fort face à Richard Bernath: 3 coups au corps et c’était réglé en 90 secondes.

Une 10e pour le soldat

Moreno Fendero n’a eu besoin que de deux rounds pour se défaire du boxeur allemand Mykola Vovk, et c’est impressionnant. C’est évident que depuis quelques combats, on cherche des adversaires résistants pour que Fendero fasse des rounds… mais il n’en a rien à faire, comme on dit à Besançon en France. Ça va être compliqué de lui trouver des adversaires… mais c’est un beau problème.

«J’attends la grande opportunité» – Moreno Fendero

J’ai croisé Terence Crawford

On a eu le mémo qu’il ne ferait pas d’entrevue, mais je lui ai quand même souri. Le meilleur boxeur au monde représente les intérêts de Batyr Jukembayev, avec qui il partage son entraîneur, Bryan McIntyre. J’ai posé la question à Camille Estephan, qui ne s’en cache pas. Il aimerait organiser un grand combat entre son ancien protégé Batyr Jukembayev et Arthur Biyarslanov. Ce serait tout un événement.

Alexandre Gaumont et son uppercut

Mathis Lourenco peut se vanter d’avoir obtenu un combat nul face à Bruno Surace, mais il a été moins chanceux avec la fierté de Buckingham. Gaumont obtient sa 13e victoire, il est âgé de 29 ans et ne refusera aucun défi. J’ai tenté de le faire parler, Alex est resté stoïque et déclare faire confiance à son promoteur.

Jhon Orobio et le jeu des comparables

On a connu Sebastian Aguirre contre Mazlum Akdeniz, Luis Santana et Steve Claggett. C’est près de 35 rounds qu’il nous a donnés au Québec. Superbe performance d’Orobio, quasi sans faille, si j’oublie un crochet qu’il a reçu au 1er round. Il s’agit d’une performance mature où Orobio a prouvé qu’il peut en lancer beaucoup, et ce, même loin dans le combat. L’expérience acquise lors de ce 8e round face à Aguirre sera d’une grande utilité dans l’avenir.

J’ai même pas peur de le dire… on peut mettre Abdullah Mason et Jhon Orobio dans la même phrase.

Mary Spencer 2.0

C’est Noé Cloutier qui me rappelait qu’on peut aussi bien gagner par décision unanime des juges, ne pas se faire toucher pour rien et travailler derrière sa main avant. C’est exactement ce qu’elle a fait : sa main avant, aussi bien en crochet, en jab au corps et à la tête, c’était du beau travail. La championne WBA doit maintenant y aller pour la gloire face à Ema Kozin ou Oshae Jones. Il n’y a plus de temps à perdre.

Christopher Guerrero a dû travailler fort, et c’est tant mieux

Machine Gun s’est mis un peu de pression en ambitionnant sur l’âge réel de Jean Pascal et en annonçant qu’il serait, avec Wilkens Mathieu, le futur de la boxe au Québec.

J’adore Guerrero, il arrive à être super confiant en ses moyens, sans jamais sembler prétentieux ou arrogant. Je le trouve équilibré pour un gars de 23 ans.

Il s’est fait frapper solidement, il n’a pas toujours bien réagi sous les explosions d’Oliver Quintana. Mais y’en a pas de problème, c’est à cela que doivent servir les combats d’apprentissage.

Maintenant, qu’on lui amène Custio Clayton !!!

Dzmitry Asanau: notre Lomachenko à nous

Je n’ai jamais vu un autre boxeur au Québec avec son niveau de déplacement et de technique. Ce n’est pas un boxeur, Asanau, c’est un scientifique avec des gants de boxe.

Il s’est aisément défait de Francesco Patera, qui est reconnu pour être dangereux et pour briser des fiches… demandez à Lewis Ritson, Paul Hyland Jr et Gary Cully. En plus, il a peint ce chef-d’œuvre devant Terence Crawford et les caméras d’ESPN.

Ce matin, il est 44e sur BoxRec, et ce, dans la division la plus lucrative en boxe professionnelle.

Après son combat, je l’ai vu mentionner à Camille Estephan son intérêt de faire face à Josh «l’électricien» Padley. Je ne serais pas surpris de voir l’Irlandais Jono Carroll (25-3-1, 7 KOs) ou l’américain Andrew Cancio (22-5-2, 17 KOs) venir ici pour donner une autre grande finale à Asanau.

Dans le podcast

Aliaksei Protas, des Capitals de Washington, vient de connaître la meilleure saison de sa carrière avec 30 buts. Qui est derrière ce succès ? Il passe la saison morte à s’entraîner en boxe et en conditionnement physique avec Dzmitry Asanau à Dubaï.

Christian Mbilli et moi-même avons longtemps covoituré dans le même autobus Rosemont. Assez pour qu’on devienne amis et qu’il me confie de petits secrets à l’oreille. Terence Crawford représente les intérêts du boxeur (20-1, 16 KOs). L’Américain vient de faire une performance pas gênante du tout face à Diego Pacheco en avril. Je ne suis pas du genre à briser des secrets. Donc, arrangez-vous avec les indices… juin, Québec, Nelson, Mbilli.

Je félicite Sébastien Gauthier, qui a servi d’analyste aux côtés d’Anthony Marcotte hier sur BPM Sports. En plus d’être toujours bien habillé, Sebas (22-5-1, 14 KOs) est un superbe communicateur.

J’apprends au moment d’écrire ces lignes le décès de Camille Dubé, il a bercé mon enfance à l’animation des Expos de Montréal à Radio-Canada. Grand connaisseur de boxe, il a décrit les jeux olympiques de 1976 pour les téléspectateurs canadiens.