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Le Canadien va faire le meilleur repêchage!

Réjean Tremblay - Punching Grace

Photo: Sportsnet – Cole Caufield

C’est le repêchage de la Ligue nationale. Je serai ringside au Centre Vidéotron pendant qu’on va voir défiler les élus de la LNH.

Je n’angoisse pas parce que je sais que je vais lire et entendre le lendemain que le Canadien a obtenu les joueurs qu’il voulait et que de toute façon, leur choix au premier tour, est une perle rare.

Le bilan pour les fans est déjà écrit à l’avance. Le CH a planté tout le monde.
Qu’on se rappelle ces choix de première ronde des 25 dernières années: Ron Hainsey, Christopher Higgins, Louis Leblanc, Jarred Tinordi, Nathan Beaulieu, Alex Galchenyuk, Michael McCarron, Nikita Scherbak, Noah Juulsen, Jesperi Kotkaniemi, Brent Bilodeau, David Wilkie, Jason Ward, Alexander Perezhogin, Kyle Chipchura, David Fischer et une couple d’autres dont Andrei Kostitsyn.

Photo: CHL – Alex Galchenyuk

Dans le lot, miracle, il y a eu Carey Price et deux bons choix qu’on a échangés pour Jonathan Drouin et Scott Gomez.

À toutes les fois, année après année, j’ai lu dans les jours suivants que le CH avait obtenu le joueur rêvé et que l’avenir était radieux.

Je suis rassuré, je vais sans doute lire les mêmes paragraphes samedi matin. Formidable.

Photo: NHL.com – Nick Suzuki, repêché par Vegas…

LE STRESS ÉPOUVANTABLE DE LA PESÉE

Pendant que je rêvais à la Coupe Stanley assis entre Frédéric Daigle et Jessica Lapinski, je regardais l’épouvantable stress des boxeurs presque nus qui grimpaient sur le pèse-personne. Christian Mbilli a gagné ce premier combat. Poids officiel, 167,7 livres. Même chose pour son adversaire. La veille, vers 7 heures et demie, il quittait le confort du Bonne-Entente, veste de nylon sur la tête, écouteurs pour la musique, et il allait se taper quelques kilomètres de plus. Après avoir mangé viande et légumes verts. Pour perdre quelques onces de plus.

Photo: Vincent Ethier – Arslanbek Makhmudov et Ricardo Brown

C’est l’histoire de ces pesées, sauf pour les poids lourds. Eux, ils veulent se dévorer tout crûs. Makhmudov était plus calme que mercredi lors de la conférence de presse mais il a joué de ses larges épaules pour prendre un pas d’avance sur Ricardo Brown sur le podium pour les photos officielles. Ça sentait le mâle.

Fred Daigle a eu le bon mot: «Combat de coqs chez les lourds».

Mais tant Camille Estephan que Marc Ramsay étaient plus rassurés à propos du grand Arslanbek. Ils ont parlé avec lui, il semble avoir retrouvé son calme et le reste, on va le voir ce soir vers 9 heures et demie.

Photo: Réjean Tremblay – Philippe Gougeon

Philippe Gougeon, le spécialiste en nutrition d’Eye of the Tiger, était à l’œuvre dès 13 heures pour réhydrater les boxeurs, les nourrir de glucides et de riz pour qu’ils aient retrouvé toute leur énergie et leur endurance en soirée. La boxe semble être un sport simple. Je frappe et j’évite d’être frappé. Mais c’est extrêmement complexe et l’expression «noble art» la définit très bien.

CHRISTIAN MBILLI… ET CHARLIE

Je sais que c’est cliché. Mais quand on voit un boxeur, encore déshydraté, s’arrêter pour prendre un bébé dans ses bras et le faire sourire, je me dis que l’âme de cet homme doit être belle.

Mbilli a aperçu Charlie, la petite fille de six ou sept mois d’Ariane Goyette, la femme d’Antonin Décarie, et s’est arrêté. Le bébé le regardait avec de grands yeux. Évidemment qu’elle n’avait pas de calepin d’autographes ou de téléphone pour un selfie. Mais Christian s’est penché sur elle, elle a gazouillé, il l’a prise dans ses bras et l’instant s’est comme figé dans le temps.

Photo: Charlie et Christian

Maman a eu le temps de prendre quelques photos et Christian est parti se mettre dans un état d’agressivité pour se battre douze rounds contre un Polonais qui veut gagner autant que lui.

J’aime la boxe…

LOUISE VIEN SE FAIT RÉVEILLER

Ça bouge enfin à la Régie des alcools, des courses et des jeux. Hier, on s’est défendu d’avoir tardé à refuser l’adversaire de Moreno Fendero. Un Français expérimenté et capable de défendre son bout. Ce sont des boxeurs français qui logent à l’hôtel Bon-Entente qui me l’expliquaient mercredi soir.

Photo: Louise Vien, présidente de la RACJ

Mais là n’est pas la question. Le comité fantôme de la RACJ a décidé de refuser au Français le droit légitime de pratiquer son sport. On privait Moreno du même droit.

Je comprends très bien qu’il faut veiller sur la sécurité des athlètes mais je comprends également qu’il faut savoir tracer une ligne qui respecte les individus.

Je comprends surtout qu’un comité fantôme est une aberration. Le policier qui t’arrête pour te coller un ticket porte son nom et signe le document officiel.

Là, un nombre de connaisseurs présumés décident du droit au sport sous prétexte de sécurité et on ne connaît pas leur identité. Marc Ramsay n’a jamais pu leur parler. Tout le monde a peur d’Enquête.

Photo: Boxingtown Québec / FB – Benoît Roussel

Je sais que Benoît Roussel serait un des membres du comité fantôme. Les autres, même Michel Hamelin ne les connaît pas. Ni Laurent Poulin.

Par ailleurs, le climat de travail à la RACJ est un des éléments qui ont coûté sa job à l’ancien président Denis Dolbec. On m’assure que Mme Louise Vien qui lui a succédé n’a certainement pas amélioré les choses. Et le seul qui aurait une idée de ce qui se passe dans les sports de combat, Me Jean Gauthier qui a succédé à Michel Hamelin, lutte de toutes ses forces contre une lourde maladie. Sinon Marco Bergeron est encore là et est toujours aussi…

Sur le plancher, les vrais qui assurent la sécurité réelle des athlètes, les inspecteurs et juges, ne veulent rien savoir des comités fantômes de leurs patrons: «Du grand parlage et des décisions qui ne se prennent pas», me disait un de ces vétérans.

Vivement un changement de gouvernement pour que des politiciens plus frais et alertes fourrent leur nez dans ce micmac.

Photo: Vincent Ethier – Jean Pascal

DANS LE CALEPIN

Yan Pellerin a réussi un bon coup avec le gala de samedi à Laval. La soirée sera diffusée au 98,5. Une décision d’Éric Trottier, mon ancien big boss à La Presse. Le combat de Jean Pascal m’intéresse évidemment. J’ai couvert sa carrière avant même son épique combat contre Carl Froch à Nottingham. J’étais là pour son combat de retraite à Miami contre Ahmed Elbiali et pour la défense de son titre contre Badou Jack à Atlanta un 29 décembre.

Cette fois, Jean met sa tête en jeu contre le Polonais Michal Cieslak. Je souhaite que ça se passe bien pour Jean et qu’il puisse encore se servir de sa grande gueule après le combat.

Quand il va prendre sa vraie retraite, il l’aura méritée cent fois. Chad Dawson, Carl Froch, Adrian Diaconu, Badou Jack, Lucian Bute, Eleider Alvarez, Serguei Kovalev, Bernard Hopkins, Marcus Browne, Fanlong Meng, Dimitri Bivol, prenez les plus gros noms de sa catégorie, il les a tous affrontés.

Même Artur Beterbiev en sparring dans le gym de Marc Ramsay.

Photo: Boxingtown Québec / FB – Jean Pascal et Artur Beterbiev

DANS LE CALEPIN

Samedi matin, on va sans doute avoir une dernière chronique avant les vacances… si Noé est gentil.