Quand Caroline Veyre a frappé à la porte du gym pour que je l’entraîne, ma réponse a été simple: je suis désolé, je n’ai pas le temps…
Pas parce que je doutais d’elle, mais parce que je prends très au sérieux le rôle d’entraîneur. Offrir moins que ce que je considère comme un encadrement de qualité, ce n’est pas une option. Chaque athlète mérite qu’on s’investisse à 100%, sinon on fait fausse route dès le départ… Il faut se rappeler que les athlètes mettent leur santé en jeu à chaque fois qu’ils mettent un pied dans le ring.
Photo: Caroline Veyre, Leïla Beaudoin et Cherneka Johnson
Mais à ce moment-là, la boxeuse Leïla Beaudoin se préparait pour un combat, alors j’ai proposé à Caroline de se joindre à notre camp d’entraînement, le temps qu’elle se trouve un coach à plus long terme. C’était très bon pour Leila et du même coup, très bon pour Caroline!
Eh bien… Caroline ne s’est jamais trouvé un autre coach. C’est moi qui suis tombé sous le charme.
Caroline m’a rapidement impressionné par sa rigueur, sa détermination et sa capacité à se réinventer. Elle est arrivée comme une athlète à la croisée des chemins, et elle est devenue une boxeuse en pleine ascension. Elle a sa place dans le gym. Elle a gagné sa place dans mon horaire. Et elle a gagné ma confiance.
Photo: Caroline Veyre et Samuel Décarie-Drolet
Le 26 juillet prochain, elle livrera le combat le plus important de sa carrière, face à la Française Licia Boudersa, pour le titre WBC Silver. Ce sera un immense défi. Mais honnêtement, je ne suis pas inquiet, les devoirs sont faits.
Je crois profondément dans tout le travail qu’elle a fait. Et je suis convaincu qu’elle démontrera ce soir-là qu’elle mérite une chance au titre mondial.
