Photo: Tom Wilson / IG
Le Canadien menait 2-1 en troisième période et avait le match sous contrôle. On Ne lançait pas souvent contre Logan Thompson mais le CH n’offrait pas de vraies chances aux Capitals de déjouer Jakub Dobes.
Même qu’en deuxième, les gars de Martin St-Louis avaient défendu leur territoire à cinq contre trois avec une assurance majestueuse.
Et même de prendre l’avance lors de leur propre avantage numérique.
Alexandre Carrier, le défenseur le plus fiable de la série, s’était déjà fait sonner la cheville par Alex Ovechkin mais était revenu au jeu.
Puis là, en troisième, il s’est retrouvé sur son revers du côté gauche de la patinoire et n’a jamais vu venir le taureau Tom Wilson.
Carrier s’est fait sonner. Presque sans connaissance, étourdi, il s’est relevé péniblement et a traversé toute la patinoire lentement pour retourner au banc du Canadien.
L’attaque des Caps se retrouvait avec un défenseur en moins dans le territoire du Canadien. Cinq secondes plus tard, la rondelle était derrière Dobes et les Caps égalaient la marque.
Puis, le rouleau compresseur qui avait éprouvé des ratés et des difficultés dans les deux premières périodes se mettait en branle…
Deux buts dans un filet désert et tout le monde retourne à Washington pour le cinquième match mercredi soir.
Photo: Tom Wilson / IG
C’EST PAS FINI
Il y a quatre ans, le Canadien tirait de l’arrière 3-1 contre les Maple Leafs de Toronto. J’avais pourfendu l’équipe dans une chronique dans le Journal de Montréal. Ne les appelez plus les Glorieux, appelez-les plutôt les Honteux. Vous voyez le genre.
Ben, les Honteux ont remonté la pente et ont battu les princes bleus de Toronto. Même qu’ils ont passé Winnipeg en quatre et Las Vegas en six.
Le Canadien a perdu hier contre une grosse équipe qui profite de la tolérance exagérée des arbitres pour frapper, frapper et frapper encore. La mise en échec de Tom Wilson contre Carrier est décrite parfaitement dans le livre des règlements de la LNH. En anglais, ça s’appelle «charging». En français «assaut». Pendant les séries, les arbitres appellent ça «terminer sa mise en échec».
Mais le match aurait pu bousculer du côté du CH. Et même à Washington, le Canadien a poussé les Capitals dans des matchs d’un but de différence. Tu chantes pas le Gloria avec ces victoires.
Les impondérables majeurs demeurent l’état de santé de Samuel Montembeault et d’Alexandre Carrier. Dobes est bon mais hier, il n’a pas affiché la même assurance que Montembeault. C’est normal, c’est encore une recrue. Mais on a vu dans le passé des gardiens débutants profiter des séries éliminatoires pour lancer de glorieuses carrières. Qu’on pense à Ken Dryden ou à Patrick Roy.
Tout est encore jouable. La mission du Canadien était de gagner un match à l’étranger. Maintenant, cette mission est plus difficile. C’est de gagner à tout prix mercredi pour revenir devant leurs fans avant d’aller gagner le dernier match à Washington.
Mais ça ne donne rien de penser à l’avenir. Ce qui compte, c’est mercredi.
Go Habs Go!
Et ça vient du gagnant du prix Jules-Fournier 1982 remis par l’Office de la langue française.

Photo: Canadien de Montréal / IG – Cole Caufield et Nick Suzuki
ROBERT CLÉROUX: PLUS QUE LA FARCE DE JOE FRAZIER
Je roulais sur la 81 entre Charlotte et Harrisburg quant Daniel Lévesque m’a appelé. Daniel, c’est le fils de Régis Lévesque. Il vit en Estrie et partage sa vie avec les daims, les chevreuils et les dindons sauvages qui envahissent son terrain.
Il m’appelait pour m’annoncer la mort de Robert Cléroux.
Ça m’a fait rêvasser une bonne demi-heure. Robert Cléroux, pour la plupart d’entre vous, c’est un boulevard à Chomedey. Pour moi, ce sont des dizaines d’articles dans le Petit Journal par Louis Chantigny, le meilleur de son époque, que je lisais le vendredi étendu devant le poêle à bois à Chicoutimi-Nord.
Pour Chantigny, chaque combat de Cléroux, dit le Beu de Chomedey, était une épopée digne de Napoléon ou d’Alexandre le Grand.
Puis, je me suis retrouvé à Montréal, à La Presse, et à partir de 1978, avec Pierre Gobeil comme patron. Gobeil, c’était la boxe. Le plus passionné et peut-être le plus connaisseur que j’ai connu avant de rencontrer Dick Young au New York Daily News.
D’ailleurs, c’est Gobeil qui m’avait donné Young comme modèle quand je suis devenu le premier columnist à La Presse.
Gobeil connaissait tout de Robert Cléroux. Et quand Régis Lévesque s’est mis en tête d’organiser un combat entre Cléroux et Joe Frazier, il a fallu tout explorer les coins et recoins de l’histoire. Incluant quand le ministre péquiste Pierre-Marc Johnson a interdit la présentation du combat sur le territoire du Québec.
Régis a tenté de noliser un 747 pour présenter le combat au-dessus des eaux internationales avec une centaine d’amateurs et les caméras de télévision mais le projet est évidemment tombé à l’eau.
Quand même, ces nombreuses conférences de presse m’ont permis de jaser et de connaître Robert Cléroux. Il m’a raconté ses trois combats de 12 rounds contre George Chuvalo qui a fait la distance contre Muhammad Ali et ses autres grands titres de gloire comme Cleveland Williams et Zora Folley, deux poids lourds de renommée des années 60 qui ont perdu contre Muhammad Ali.
Soit dit en passant, Cléroux avait 45 ans quand Régis a voulu organiser son combat contre Frazier, 42 ans.
George Foreman est redevenu champion du monde à 45 ans contre Michael Moorer. Et Bernard Hopkins avait 46 ans quand il a battu un jeune Jean Pascal pour le titre WBC au Centre Bell.
Peut-être que Régis n’était pas si fou que ça…
Photo: Linda Boucher / FB – Joe Frazier et Robert Cléroux
MARK CARNEY VA VOTER POUR LES OILERS D’EDMONTON
J’ai écouté et regardé avec intérêt cette vidéo dans laquelle Mark Carney explique qu’il est un partisan des Oilers d’Edmonton.
Je dois dire que l’accoutrement du futur premier ministre me rappelle les déguisements de Justin Trudeau. Mais il faut comprendre que ses Libéraux ont besoin des Oilers pour gagner quelques votes en Alberta.
C’est évidemment l’élection la plus absurde dont j’aurai été témoin. Fondée exclusivement sur la peur. Et la peur brouille le jugement.
Mais peur ou conviction, trouille ou principes, il faut voter. Parce qu’en bout de ligne, c’est vous qui allez payer pour toutes les folies de vos politiciens.
Leurs dettes, les dettes du pays, sont vos dettes.
Au moins François Legault et Paul St-Pierre-Plamondon prennent pour le Canadien.
Même quand Washington mène la série 3-1.

Photo: Parminder Singh / FB – Mark Carney
OLEKSANDR USYK OFFRE UNE REVANCHE À DANIEL DUBOIS
Oleksandr Usyk va offrir une revanche à Daniel Dubois. Et ce n’est que justice puisque Dubois s’est fait voler une mise hors de combat par l’arbitre lors du premier affrontement. Dubois avait couché Usyk avec un coup en plein sur la ceinture mais l’arbitre a décrété un coup bas et Usyk a eu droit à cinq minutes pour se remettre sur ses deux pieds et finir par arrêter Dubois au 9e round.
Ça va se passer au Wembley Stadium devant 90 000 personnes… au moins.