Mobile header

Heureusement qu’il y a la flanelle sacrée!

Réjean Tremblay - Punching Grace

Photo: NHL.com – Nick Suzuki

Y a de ces maudites journées qui partent tout croche. Comme de vérifier avec juste un œil à 5 heures et 50 si le Canadien avait réussi comme le samedi précédent à revenir de l’arrière 4-1 en troisième contre les Blues.

Sont pas revenus, sont fait défoncer.

La consolation, c’est que Sylvain est en plein sur le Plan pour mars. Suffit à la Flanelle de gagner contre les Flyers à Philadelphie. Tout le monde bat les Flyers, c’est même rendu que John Terrible Tortorella s’excuse de pas coacher assez bien.

La désolation, c’est de lire plus tard après le café, que Mathias Brunet blâme Tortorella d’avoir été trop bon la saison précédente en faisant des Flyers une équipe respectable. Ça nuirait à leur reconstruction. Coudon, c’est-y le Snake ou Sylvain qui écrivent cette chronique dans La Presse?

Photo: NHL.com – duel d’équipes «dans le mix» ce soir…

Mais Mathias n’était pas le vrai moment noir du matin. Voilà que le premier ministre non élu du plus meilleur pays au monde, l’émule des Beatles «Paul» MarkCarney vient de se faire pogner la main dans le sac avec un beau 25 milliards d’une des compagnies qu’il présidait cachés aux Bermudes, paradis fiscal bien connu.

Ce n’est pas illégal. Que des hommes d’affaires essaient de camoufler leurs millions ou leurs milliards, on sait que ça se fait au Canada. Mais d’un homme «pur et sérieux» qui a la face de Bob Gainey et qui veut devenir premier ministre élu du plus meilleur pays, c’est immoral en sacrament dirait Pierre Lambert. Y est justement supposé lutter contre l’évasion fiscale dans ces paradis douteux.

Ce qui est encore pire, c’est de le voir s’enfarger dans ses explications et de bafouiller dans les deux langues pour s’en sortir.

Quand il parle la langue supérieure, ça s’endure. Mais quand il parle la langue inférieure pour les Libéraux, c’est gênant et triste. Ce qui est encore plus triste, c’est de voir le bon monde être impressionné parce qu’il ressemble à Bob Gainey et qu’il ne dit rien.

On devrait plutôt se souvenir qu’il était le penseur économique de Justin Trudeau et que le trou, il a contribué à le creuser.

Maudite journée tout croche, je vous avais prévenu.

Sauf qu’en buvant le café, j’ai vu que les Rangers avaient perdu contre les Kings de Los Angeles. Avec le vol de la veille contre les Islanders, la Flanelle était toujours bien installée dans les séries.

Ça fait que «Paul» MarkCarney qui se sauve d’un débat en français parce qu’il est incapable de s’exprimer correctement dans la langue inférieure et que le déficit record de 14 milliards de François Legault qui envoie Éric Girard se faire démolir par les journalistes, est-ce qu’on s’en sacre.

Tout ce que ça prend pour que ça aille VRAIMENT bien, c’est une victoire ce soir contre les Flyers.

De toute façon, le premier ministre non élu est pogné avec les Sénateurs à Ottawa et Éric Girard est le ministre des Nordiques. Comment vous voulez que ça aille bien pour eux?

Alors que nous autres, on a Martin St-Louis et Jeff Gorton…

Photo: Canadiens de Montréal / YT – Jeff Gorton

LE CADEAU DE GARY BETTMAN

Parlant de Jeff Gorton, le porte-parole de Jamieson soulignait un point important hier.

Le vrai architecte de la reconstruction, et là-dessus Sylvain et le porte-parole sont plutôt d’accord, est Jeff Gorton. Juste à regarder les docus-publicités tournés sur la reconstruction pour le réaliser.

Et les témoignages recueillis vont tous dans ce sens. Ce qui n’enlève pas l’utilité du rôle joué par Kent Hughes. À commencer par le respect montré envers les amateurs francophones du Québec.

Est-ce que Kent Hughes, quand il était agent, a déjà caché des millions aux Bermudes? Ça se pourrait. Sauf que lui n’est pas premier ministre et que lui, il parle français.

Jeff Gorton est un cadeau de Gary Bettman. Quand les propriétaires des Rangers ont perdu patience avec leur reconstruction annoncée en grande pompe à leurs partisans, ils ont congédié Gorton et John Davidson, le président de l’organisation.

C’est Bettman lui-même qui a replacé les deux hommes. Davidson s’est retrouvé président à Columbus et Gorton vice-président et directeur général avec le Canadien. C’est Bettman lors d’une rencontre avec Geoff Molson qui a fait le pitch de vente.

Bettman savait ce qu’il faisait. Malgré des années de misère, le Canadien demeure une organisation prestigieuse dans l’histoire du hockey et du sport professionnel. La Ligue nationale paraît mieux quand les Maple Leafs et le Canadien vont bien. On parle de deux marchés majeurs. Fans et télés.

Photo: NHL.com – À défaut de ramener le hockey à Québec, Bettman a amené Gorton à Montréal…

M. Molson ne voulait pas d’un unilingue et a inventé un concept à deux têtes au poste de directeur général. Et après trois années pénibles, ça semble bien fonctionner.

Tellement qu’avant d’aller me coucher, je trouvais que la journée avait été pas si pire pantoute. Le premier ministre non élu du plus meilleur pays s’est embourbé, Legault s’est fâché un peu et les commentaires sur la Flanelle étaient tous positifs à part Dany Dubé après la non-victoire contre les Blues. Le Canadien ne subit plus de défaite, il remporte une non-victoire. On est positifs.

La phrase de la journée, c’est mon idole Martin St-Louis qui l’a lâchée: «C’est pas un échec, c’est de l’engrais».

Et regardez bien aller le fumier ce soir contre les Flyers!!!

EMA, JU ET FRANÇOIS… ET OSLEYS IGLESIAS…

Je vous parlais hier du reportage d’Enquête sur la mort de Jeannette Zapata. L’équipe est allée au Mexique et en Argentine.

De gros moyens, beaucoup de gros sous. Mais c’est vos impôts, c’est parfait, faut que ça serve à quelque chose.

Pour me remonter le moral après dîner, j’ai revu le documentaire La Promesse qui sera présenté à TVA Sports le lundi 7 avril à 16 heures. Et une dizaine de fois le reste de la semaine.

Ça raconte l’histoire d’Osleys Iglesias qui a fui Cuba à 19 ans pour s’installer en Allemagne. On voit des images de sa mère restée à Cuba. Elle jase par Facetime avec son grand fils et on réalise que l’internet est vraiment cheapo à Cuba. Ça brouille et ça fige mais la maman reste souriante et solide.

Puis, les frères Stastny racontent leur évasion du Bloc communiste. En rappelant qu’eux n’avaient pu parler à leur mère qui n’avait pas le téléphone à la maison en Tchécoslovaquie. Et Peter qui dit qu’il rêvait au jour où on aurait un appareil qui permettrait de voir le visage de la personne à qui on parle.

Sacha Roy s’est rendu en Allemagne rencontrer Osleys, sa femme, sa belle-mère et ses enfants. Julie, et Emanuelle, les productrices, ont tout arrangé pour que ce soit possible et François Coulombe-Giguère, le réalisateur, a fait un travail colossal en montant ces moments précieux.

Photo: Vincent Ethier / EOTTM – Osleys Iglesias

Je regardais et j’étais bien fier de Mme Bertrand et de sa bande. Objectivement, vous l’avez déjà deviné. Puis, la fin, quand Osleys dit à sa mère comment il l’aime, m’a rougi les yeux et je me suis dit que y avait bien du talent qui restait humble.

Et tout ça n’a pas été payé avec vos impôts.

DANS LE CALEPIN

Je regarde passer les jours et je me dis qu’on devrait apprendre très bientôt quand aura lieu l’appel d’offres pour Mbilli-Pacheco. Ça ne peut plus tarder…