Photo: Jake Evans / IG
Sylvain aurait été vendeur. Jamieson croyait que le temps était venu de stabiliser la reconstruction.
Le Snake penchait du côté de Sylvain.
Peut-être que les cinq victoires consécutives du Canadien ont pesé dans la balance. Que de se retrouver à un point des séries a forcé la main à Kent Hughes. Ou qu’on a tout simplement pensé que le pipeline du CH était assez rempli et qu’on devait faire confiance aux forces actuelles…
Kent Hughes vient d’envoyer un signal fort à Martin St-Louis et à ses joueurs. Ils savent depuis hier midi que l’état-major du Canadien considère qu’ils sont capables d’atteindre les séries et que le noyau à venir de cette équipe est assez solide pour rêver à de belles années comme en vivent les fans de la Floride, de Boston, de Vegas ou de Dallas…
Photo: Jake Evans / IG
Hughes a fait d’une pierre deux coups. Je suis convaincu que Jake Evans a été au cœur de pourparlers à travers la ligue. Mais toute équipe intéressée à ses services devait arriver à une entente avec lui pour ne pas le perdre le 1er juillet.
Hughes a su qu’Evans ne pouvait pas lui donner plus qu’un choix de deuxième ronde et que ses confrères directeurs généraux avaient établi son salaire à environ 2,7 ou 2,8 millions. Hughes a pris la bonne décision. Il a gardé Evans et son contrat de quatre ans le rend beaucoup plus facile à échanger si l’offre est bonne au cours des deux ou trois prochaines saisons.
MAIS IL RESTE ENCORE DE LONGS JOURS AVANT LE 7 MARS
Cela dit, on parle de statu quo. Pour l’instant, Hughes a encore ses cartes en main. Je ne pense pas que la valeur de Joel Armia soit très élevée pour une équipe à la recherche d’une charge d’électricité pour les séries.
Photo: NHL.com – Joel Armia
L’homme qui est en danger parce qu’il est un vétéran et qu’il a complété une magnifique saison l’an dernier est Mike Matheson. On l’a encore vu contre les Sabres de Buffalo, il a le sens de l’attaque, il est un patineur surdoué et dans un vestiaire, c’est un homme crédible. Si Hughes est pour recevoir une offre capable de le transformer en «vendeur» pour reprendre la philosophie de Sylvain, c’est lui.
Mais faudrait y penser deux, dix, cent fois. Matheson est un bon joueur, c’est un Québécois, il parle français et il est une présence stabilisante dans l’équipe.
Pour l’instant, Jamieson a pris l’avance. Mais tout peut encore basculer…
La Coupe en 27!
LES CONS SEXISTES DEVRAIENT ÊTRE SORTIS À COUPS DE PIED AU CUL
Le San Diego FC présentait son match inaugural de sa toute première saison samedi soir dernier. Ça se passait à San Diego et les fans étaient sur un joyeux party.
Mais avec une vingtaine de minutes à jouer, ça s’est mis à chanter et à crier «puto» contre certains joueurs adversaires.
«Puto» en joual mexicain pourrait se traduire par «tapette», une injure dégueulasse qui a été expurgée du joual québécois il y a des années déjà.
Au Mexique, les dirigeants du soccer mexicain ont expliqué il y a une quinzaine d’années que le mot n’était pas nécessairement insultant envers les gais. Que ça pouvait avoir plusieurs sens. Et on a choisi de ne pas intervenir.
Photo: San Diego FC / X
Ben oui chose, c’est comme si on expliquait qu’on avait entendu une injure au Centre Bell mais que l’injure pouvait désigner une tapette à mouches. On peut être caves parfois mais c’est plus compliqué que tout le monde soit cave tout le temps.
San Diego est situé à une trentaine de kilomètres de Tijuana, la ville rock and roll qui borde la Californie. Plus de 50 millions de personnes y traversent la frontière dans un sens ou dans l’autre. J’y suis allé à plusieurs reprises avec les Expos et même avec le Canadien. Mettons que c’est animé. Encore plus que Saint-Jérôme.
Que les chants injurieux du Mexique traversent la frontière, ce n’est pas surprenant. Le «fuck» américain a conquis la planète. Mais ça ne règle pas une situation qui est gênante pour l’équipe et la ligue.
En Europe, des équipes de première division ont été sévèrement punies parce que des partisans avaient posé des gestes honteux contre des joueurs de couleur. Parlez-en à Patrice Bernier.
Je connais au moins une organisation de boxe qui sortirait un cave sans que ses pieds ne touchent le sol s’il employait un langage discriminatoire envers la race ou le sexe.
La solution idéale, c’est l’éducation. Mais des fois, l’éducation c’est trop long.
Tout ce qu’on peut dire en 2025, c’est qu’il y a des coups au cul qui se perdent…
À San Diego, au Mexique et à trop d’endroits où les cons pullulent…
Photo: CF Montréal – Le soccer, c’est si beau quand tout le monde s’amuse…