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Ken Dryden, Patrick Roy ou Carey Price?

Réjean Tremblay - Punching Grace

Pour une énorme proportion du Québec, la vie a débuté en 2000. Avant, la Coupe Stanley de 1993 avec Patrick Roy, ça fait partie de l’histoire. Et comme on n’étudie plus l’histoire dans les écoles…

Mais alors, Ken Dryden doit être un héros de la préhistoire ? Il devait garder les buts avec deux brontozaures à la défense. Seul Georges St-Pierre, le spécialiste des dinosaures, pourrait nous expliquer.

Dans les faits, il y a Ken Dryden, Patrick Roy, Carey Price et Jacques Plante. Ils forment le quatuor des grands gardiens dans l’histoire du Canadien.

Ils ont tous gagné la Coupe Stanley.
Sauf Carey Price.

Ils font tous partie du Temple de la Renommée.
Sauf Carey Price.

Ils ont tous été échangés.
Sauf Ken Dryden.

Photo: DGL Sports – Ken Dryden

Alors, c’est quoi le classement ?

Les stats de price ne font pas le poids

Difficile de déterminer avec justice qui fut le plus grand. Carey Price avait la taille et le poids parfait pour le hockey moderne. En plus, il avait droit à des coaches personnels pendant toute sa carrière.

Mais ses statistiques n’ont rien en commun avec celles de Dryden et de Patrick Roy. Et surtout, à part sa dernière saison covidienne, il n’a jamais mené son équipe en finale de la Coupe.

Mais il n’a pas été gâté par les équipes qu’on mettait devant lui. Plus souvent qu’autrement, il était celui qui devait sauver les meubles. Et à sauver des meubles, on n’a guère l’occasion de gagner.

Quand il a eu de vrais bons coéquipiers, il a gagné des médailles d’or aux Jeux Olympiques et à la Coupe du Monde. Comme dirait Mario, c’est quelque chose.

Photo: The Hockey News – Carey Price

Mais jamais Price n’a eu ce feu sacré qui animait Patrick Roy. Jamais on n’a senti qu’il allumait un feu dans le vestiaire ou dans l’équipe. Il faut avoir vu Patrick Roy sortir du vestiaire avant un match de séries éliminatoires pour saisir cet impact qui transportait les joueurs dans une autre dimension. La dimension des gagnants.

Casseau n’était pas le plus facile à diriger, parlez-en à Mario Tremblay, mais il n’acceptait rien de moins que l’effort suprême. Dix victoires en prolongation de suite en séries éliminatoires contre les Nordiques, les Sabres, les Islanders et les Kings pour finalement donner la dernière Coupe de l’histoire du Canadien, c’est Patrick Roy.

Personne ne s’est même approché de cette marque invraisemblable.

Photo: CSG Sports – Patrick Roy

La force morale de Dryden

Les stats de Ken Dryden sont totalement folles. « Out of this world” dirait Virginie Assaly.

Le diable de grand Kenny a gagné la Coupe Stanley et le trophée Smythe AVANT de gagner le trophée Calder décerné à la meilleure recrue.

Des Coupes, il en a gagné six. En huit saisons. Et cinq trophées Vézina. Une moyenne d’arrêts en carrière de ,922.

En 1973-74, il est resté aux études parce qu’il ne s’entendait pas avec le Canadien sur la valeur de son contrat. Frette de même. Évidemment que le Canadien s’est fait sortir des séries en première ronde par les Rangers de New York. Sam Pollock a alors compris et a payé Dryden ce qu’il méritait.

Mais ce ne sont pas par les statistiques et les trophées qu’on peut évaluer le vrai leadership et l’apport à son équipe de Ken Dryden.

Dryden était un homme droit. Avec des principes moraux rigoureux qui tenaient de phare dans cette équipe. Tous les joueurs savaient qu’ils pouvaient compter sur Ken Dryden.

Ils savaient qu’ils ne partiraient pas sur une brosse la veille d’un match, ils savaient qu’ils feraient face aux médias si l’équipe subissait une rare défaite, ils savaient qu’ils pouvaient toujours se confier au grand Kenny s’ils cherchaient une oreille à qui se confier.

Photo: Khetikart.in – Serge Savard

En fait, cette équipe avait un capitaine, Serge Savard, et un support moral, Ken Dryden. Les deux formaient un formidable pôle dans l’équipe.

Je n’ai jamais revu pareille force.
La différence entre Roy, Dryden et Price, elle est là. Dans la force morale. La dureté du mental dirait notre Marc Messier national.

Marc Bergevin pleurait dans son bureau avec Price, Sam Pollock et Serge Savard s’appuyaient sur Dryden et Roy pour aller à la guerre.

Mbilli et Iglesias sont devenus trop dangereux pour Canelo Alvarez ou Terence Crawford

J’ai le bonheur de lire l’espagnol. C’était révélateur de lire dans les journaux du Mexique les propos d’Osleys Iglesias après avoir démoli Vladimir Shishkin. En fait, c’est la réaction des journalistes qui en dit plus long.

Photo: Vincent Ethier – Iglesias vs Shishkin

Ils sont évidemment collés sur la vache à lait de la boxe au Mexique, et dans le monde, et Canelo Alvarez ne peut rien faire de mal.

Sauf que les victoires par démolition d’Iglesias commencent à peser lourd et il est évident qu’on le voit comme la menace la plus dangereuse pour Canelo.

D’ailleurs, Antonin Décarie est cité quand il a dit que si jamais Terence Crawford battait Alvarez, qu’il serait très douteux qu’Osleys Iglesias obtienne une chance :
« Il va choisir quelqu’un de moins dangereux. Ça aurait plus de sens sur le plan d’affaires », a dit Décarie.

Malheureusement, que ce soit Canelo ou Crawford, tant Mbilli qu’Iglesias font déjà peur aux deux hommes.

Camille Estephan va devoir être tenace, stratégique et pugnace pour arriver à ses fins.

Photo: Boxing News – Canelo Alvarez