Christian Mbilli et Lester Martinez se sont livré probablement le combat de l’année à Las Vegas samedi dernier.
Voilà que la WBC, dans une décision pour le moins surprenante, exige un match revanche obligatoire entre les deux hommes.
D’instinct, Christian Mbilli est prêt. Quand je lui ai parlé hier matin, il était déjà dans un mode d’esprit pour reprendre le combat: «Avec ce que j’ai appris pendant le combat, ce serait encore mieux», a-t-il dit.
«Mais avant d’aller plus loin, je vais en discuter avec Camille ce midi», a ajouté Mbilli.
Camille, c’est évidemment Camille Estephan. Le promoteur et aussi le conseiller à court, moyen et long terme de Mbilli.
Photo: Zuffa Boxing – Lester Martinez et Christian Mbilli
Le lunch a été fort agréable. Mais en fin de journée, Lester Martinez était loin dans la liste des priorités d’Estephan.
«Je comprends très mal cette exigence pour une revanche. Les propres règles de la WBC indiquent qu’il y a trois raisons pour exiger un match revanche.
«La première raison, c’est dans le cas d’une controverse majeure. Personnellement, j’avais Mbilli gagnant par un round mais le match nul ne suscite pas de controverse. Aucun des deux boxeurs n’a été lésé par la décision.
Photo: Zuffa Boxing – Lester Martinez et Christian Mbilli
«La deuxième raison, c’est un impact sur une division. Lester Martinez ne subit pas de dommage ni Christian. Les deux sont dans de bonnes positions pour obtenir d’importants combats. Il n’y a pas eu de vol manifeste ou d’injustice.
«La troisième raison, c’est la volonté des fans de boxe. Là, c’est déjà une victoire pour Christian. C’est lui qui a forcé le combat et provoqué l’action. Les fans l’adorent. On a l’attraction et on est en demande. Par ailleurs, Lester Martinez, qui était un inconnu, entre dans l’élite mondiale. Il n’est pas perdant non plus», de souligner Estephan après sa rencontre avec Mbilli.
ENTENTE DE PRINCIPE AVEC TURKI
En fait, Camille Estephan n’aime pas l’idée d’envoyer Mbilli dans une autre guerre aussi dure avec Martinez. Il préfère viser plus haut avec peut-être moins de dommages collatéraux possibles.
Photo: Mikey Williams – Turki Al-Sheikh
«J’ai déjà une entente de principe, rien d’officiel, rien de signé, mais Turki Al-Sheikh m’a fait savoir qu’il aimerait un grand combat pour Christian à Riyad au début de 2026. Peut-être en février. Il ne faut pas oublier que Mbilli est le champion du monde intérimaire et qu’il a protégé son titre dans une défense optionnelle contre Martinez. C’est évident que le rêve, ce serait d’aller affronter Terence Crawford mais ce n’est pas pour tout de suite», de dire Estephan.
«Ce qu’on veut, c’est un gros nom établi sur le marché américain. Un Jaime Munguia, surtout qu’il a battu notre Erik Bazinyan ou un Caleb Plant. Ou même Canelo Alvarez qui a annoncé son intention de continuer. Depuis samedi dernier, Christian Mbilli est une valeur sûre pour le marché international. Et il a gagné le cœur des Québécois», ajoute Estephan.
Photo: Showtime Boxing – Caleb Plant et Saul Alvarez
Mais alors, pourquoi ne pas viser un grand gala à Québec?
L’idée germe déjà dans l’esprit du promoteur: «Avec un adversaire de grande qualité et une bonne carte, je suis convaincu qu’on pourrait vendre le Centre Vidéotron», dit-il.
Il a raison. D’ailleurs, Christian Mbilli paye le prix pour cette flambée d’amour. Le début de sa semaine a été complètement chamboulé par les demandes d’entrevues dans les stations de radio du Québec, du Canada et aussi de la France.
D’ailleurs, compte tenu de l’extraordinaire popularité de Mbilli en France où le prestigieux quotidien L’Équipe, suit très régulièrement toutes ses activités, Estephan est convaincu qu’un gala avec son boxeur en tête d’affiche, remplirait un stade.
Pour l’instant, Mbilli veut des vacances. Il va s’envoler pour quelques semaines en France avec sa copine, puis un séjour au Japon et enfin Dubaï où il a installé ses quartiers d’hiver.
C’est loin un peu pour un snowbird… mais le principe reste le même. Se sauver de l’hiver.
Photo: NHL.com – Guy Lafleur
QUEL HONNEUR POUR GUY LAFLEUR!
Le nouveau pont de l’Île Bizard va s’appeler pont Guy-Lafleur. Quel honneur mérité. Et un pont neuf est mieux qu’une autoroute rafistolée qui n’est pas une vraie autoroute comme la 50. L’autoroute de la mort.
Il va falloir reconstruire des routes et des ponts dans ce Québec qui tombe en ruines parce que trop bientôt, ça va prendre un pont Yvan-Cournoyer, une route Serge-Savard, un viaduc Ken-Dryden, un building Larry Robinson, tous de ces grands qui ont gagné des Coupe Stanley avec panache et fait la fierté du peuple.
On est quand même pas pour donner leur nom à des autoroutes défoncées, à des ponts qui s’écroulent et à des viaducs dangereux. La reconstruction pourrait s’étendre à tout le Québec.
On finirait par gagner.
Soit dit en passant, la fondation du Canadien va atteindre bientôt la vingtaine de ces patinoires construites dans toutes les régions du Québec.
Ça ne serait pas une bonne idée de les baptiser du nom de ces grands joueurs? Surtout si les gouvernements sont trop taoüins pour le faire?
Photo: Ville de Montréal – Une 16e patinoire «Bleu Blanc Bouge» devrait être inaugurée au Québec dans les prochains mois…