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Une notaire signe des contrats avec Lafleur, Kovalev et Mario Lemieux comme témoins

Réjean Tremblay - Punching Grace

Photo: Joelle Lupien, notaire

Me Joelle Lupien a l’air d’une notaire. Blonde, mince, sérieuse, la grande classe. Quand on vend sa maison, on a la tête aux chiffres. Et aux contrats.

Me Lupien ouvre la porte d’une salle de conférence. Près de la porte, une affiche discrète: Temple de la renommée.

Un pas, deux pas. Arrêt. Stop. C’est quoi ça?

Un chandail de Guy Lafleur. Celui d’Alex Kovalev. Ah ben, celui de Mario Lemieux autographié par le Grand lui-même. Dans le coin, Crosby et Huberdeau. Et là, Tim Burke des Expos, Real Cormier, l’Acadien lanceur pour les Z’amours.

Là, une statuette de Wayne Gretzky, et là celle de Patrick Roy… et encore là, la photo du premier but marqué par le Canadien au Centre Bell. Après la cérémonie de clôture du vénérable Forum…

«Hum, M. Tremblay, les contrats sont prêts»

«Tantôt, tantôt. C’est quoi ça?»

La notaire ne sait plus trop comment cette signature de contrat de vente va se passer. Ça me frappe. Joëlle Lupien. Lupien? Comme dans Gilles Lupien?

Photo: NHL.com – Gilles Lupien

«Gilles est mon oncle… vous avez ici l’ajustement des taxes…»

«Mais qui a préparé ce véritable musée?»

Là, on est entré dans le compliqué même si c’est simple.

«La collection appartient plus à mon associé. En fait, c’est mon ex-mari. Il a ses bureaux d’avocats à Laval mais il est partenaire chez Blanchard-Lupien notaires. On est restés très amis, voyez-vous…»

L’histoire du couple et associés m’intéressait moins que celle cachée dans ces chandails, ces statues, ces bâtons de hockey.

J’ai signé les contrats, j’ai donné la main à la nouvelle propriétaire et j’ai repris la conversation sur ce qui m’intéressait. Le musée!

Photo: Bryan-Éric Lane

Quelques heures plus tard, je parlais avec Bryan-Éric Lane, avocat en droit immobilier, homme d’affaires aussi à la tête d’un bureau employant une cinquantaine de personnes et surtout grand collectionneur d’artefacts de hockey:

«J’aurais aimé être un joueur de hockey mais je n’avais pas le talent. Je rêvais aussi d’être avocat. Un jour, j’ai eu l’occasion d’acheter un chandail porté par Patrice Brisebois. Ça été ma première acquisition et l’étincelle d’une passion. Cette recherche s’articule beaucoup autour des années 90. Les années de ma jeunesse. J’aurais aimé avoir un chandail de Joe Sakic mais c’était vraiment très cher. J’ai réussi à mettre la main sur les chandails à domicile et sur la route de Steven Finn. Pour moi, ça m’émeut de penser qu’il a joué, qu’il a donné des mises en échec, qu’il s’est fait frapper sur la route, qu’il a porté ce chandail à Hartford contre les Whalers. Chaque chandail, surtout, à 90%, ceux qui ont été portés dans un match, ont ce sens pour moi. Ils racontent une histoire», de dire Me Lane.

Ces chandails, ces statuettes, ces bâtons sont dispersés dans les bureaux des avocats et du personnel de la firme. Il y en a un peu partout. Mais le cœur de la collection se retrouve dans ce véritable musée à Mirabel chez son associée et ex-femme.

«J’ai acquis la plupart des pièces de Marc Juteau de Classic Actions. Il est honnête et fiable. C’est la sommité en Amérique du Nord. Comme ce chandail de Matthew Schneider, je sais qu’il est authentique. De plus, rien n’est à vendre dans ma collection, aussi les vedettes n’hésitent pas à autographier un chandail. Comme Mario Lemieux qui m’en a signé trois», d’expliquer l’avocat.

Hier, j’ai signé pour la vente de la maison. Vendredi, je reviens pour signer pour l’achat de la nouvelle propriété. C’est parfait, je veux revoir de près les statuettes de Wayne Gretzky et de Patrick Roy. Elles sont signées Guillermo Fonchino, un artiste argentin.

Doit bien y en avoir quelque part une de Lionel Messi… il vient d’Argentine!

Photo: Leo Messi, victorieux hier soir… face au CF Montréal

SYLVAIN LE PLAN… EN DIRECT DU DÉSERT

Notre Sylvain Le Plan national, consultant spécial en hockey pour Punching Grace, poursuit son périple dans le désert de Mojave. Il devrait descendre dans la Vallée de la mort vendredi ou samedi avant de revenir au Utah. À l’agenda, l’achat d’un chandail des Mammouths du Utah, sur place, avant même l’ouverture officielle des boutiques. S’il est chanceux, Sylvain pourra demander à André Tourigny de faire signer quelques joueurs sur le chandail. Je connais un avocat qui va être jaloux dans son musée à Mirabel.

Photo: Sylvain Le Plan… avant de descendre la Vallée de la mort

Et les séries?

Évidemment que Le Plan a son mot à dire avant de remonter sur la moto: «Je pense que les Oilers vont très bien. Mais j’ai un conseil pour eux. Si jamais les Oilers perdent le cinquième match à Dallas, sont aussi bien de fermer les livres à Edmonton dans la sixième partie. Parce que le coach Peter DeBoer du Dallas est 9-0 dans un septième match», de souligner Sylvain.

«Et jases-tu hockey avec Michel Barrette?»

«Next question.»

LES QUÉBÉCOIS AU TENNIS: RESTER AU SOMMET, AYOYE!

Depuis Eugénie Bouchard, les Québécois ont pris l’habitude de voir un des leurs grimper au sommet des classements mondiaux.

C’est arrivé avec Eugénie, avec Félix Auger-Aliassime et avec Leylah Fernandez.

Mais Félix Auger-Aliassime connaît une année difficile. Il vient de se faire sortir de Roland-Garros après avoir eu son adversaire dans les câbles dans le troisième set d’un trois de cinq.

Même chose pour Leylah Fernandez qui a perdu au premier tour sur la terre rouge parisienne.

Félix a déjà été 6e mondial. Leylah 13e. Mais atteindre un classement au sommet de l’ATP ou de WTA, les deux associations de tennis international pour les hommes et les femmes, est déjà un exploit colossal.

Photo: ATP Tour – Félix Auger-Aliassime

Y arriver est une chose. Y demeurer en est une autre. Ça exige un talent exceptionnel et en plus un engagement personnel total et exclusif. Les Djokovic, Nadal ou Federer n’ont pas atteint les hauteurs des classements et n’y sont pas restés pendant plus de 10 ans sans ce talent et cet engagement.

Je ne suis pas assez près de Félix et de Leylah pour porter un jugement. Mais les résultats sont là. C’est bien mais c’est insuffisant. Ils sont bons mais ne sont pas les meilleurs. Ou ne font plus partie des meilleurs.

Y a juste eux et leur entourage qui peuvent savoir. Et encore là, est-ce que les nouveaux coachs de Félix sont ceux que ça prend? Et le père de Leylah est-il encore le coach capable de la ramener dans le TOP-15?

Faudrait aller passer une couple de semaines sur la route…