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Les Panthers: une dynastie avec un «D» majuscule

Réjean Tremblay - Punching Grace

Photo: Panthers de la Floride / FB – Matthew Tkachuk

Les Panthers forment-ils déjà une dynastie? Et qu’est-ce qu’une dynastie en 2025?

Quand le Canadien a gagné cinq Coupe d’affilée dans les années 50, il n’y avait que six équipes dans la Ligue nationale. Et seulement quatre se classaient pour les séries. Chicago n’y était jamais, ça se jouait entre les Rangers et les Bruins pour obtenir l’honneur de se faire passer en première ronde par le Canadien.

Puis c’était la finale. Pas de plafond, même pas de vrais salaires tellement les joueurs étaient exploités, pas de repêchage. Rien. Tu gardais Maurice Richard, Jean Béliveau, Dickie Moore, Jacques Plante, Doug Harvey, Bernard Geoffrion aussi longtemps que tu le voulais.

Fait que bâtir une dynastie…

Puis, en 1967, la LNH a ajouté six équipes aux six originales. Ce fut le signal de toutes les expansions à venir. Jusqu’à 32 équipes, un syndicat, un plafond salarial, un repêchage universel et la planète à couvrir.

Photo: Vince Viola, propriétaire de la Dynastie…

Fait qu’une équipe qui participe à trois finales et qui gagne deux Coupe de suite, c’est une dynastie. Et si on veut se garder une gêne, qu’on se dise que si les Panthers atteignent une finale d’association l’a prochain, alors on changera le «d» de dynastie en «D» majuscule.

J’ai eu le bonheur de voir jouer Maurice Richard, Doug Harvey, Ted Lindsay et tous les autres. Mais je sais que j’ai le bonheur de voir le meilleur hockey jamais joué sur cette terre. À moins que les pyramides d’Égypte n’aient été dans le fond que des arénas de hockey. Mais Joe Rogan me l’aurait dit.

Et les Panthers de la Floride constituent une des plus belles et des meilleures équipes de tous les temps. Parce qu’ils ont fait face à la plus forte compétition de tous les temps. L’adversaire avait droit au même argent, de choisir aux mêmes repêchages, d’embaucher des candidats parmi les mêmes directeurs généraux, les mêmes coachs et les mêmes spécialistes.

Photo: NHL.com – Bill Zito, directeur général de la Dynastie…

Ils ont gagné parce qu’ils étaient une meilleure équipe.

Juste la façon dont ils ont procédé pour que les nouveaux et les plombiers se promènent avec la Coupe avant les grandes vedettes, était le signe de ce qu’ils sont. Une grande équipe. Formée d’hommes se sacrifiant pour atteindre un objectif commun.

Photo: Claude Lachance, au bout à gauche, grand fan de la Dynastie…

À minuit et quelques minutes, moins d’une heure après la victoire ultime, les journaux de la Floride y allaient de chroniques et d’histoires. C’était fascinant à lire alors que je faisais parvenir à Noé Cloutier les textes de la soirée.

Le Sun Sentinel de Fort Lauderdale a bien résumé le long parcours laborieux des Panthers dans une Floride qui avaient trop de soleil, de mer et de plage pour que les gens aient le temps de s’intéresser à eux.

Photo: Sun Sentinel – Douche de bière avec un «D» majuscule…

Voici un passage du Sun Sentinel qui va vous aider à mieux comprendre:

«Cette base de supporters s’est bâtie à partir de presque rien, portée par un succès récent qui rivalise désormais avec les plus grandes dynasties sportives du sud de la Floride. Les Dolphins de Miami ont disputé trois Super Bowls consécutifs, en remportant deux, entre 1971 et 1973. Le Heat de Miami a enchaîné quatre Finales NBA, avec deux titres, de 2010 à 2014.

«C’est dans ces hautes sphères que se hissent aujourd’hui les Panthers. Ce panthéon du sport local n’est même plus suffisant pour illustrer leur parcours. Leur printemps exceptionnel parle de lui-même. Dès la première série face à Tampa Bay, l’entraîneur adverse Jon Cooper — double champion de la Coupe Stanley — n’avait pas mâché ses mots: «Une équipe exceptionnelle. Pas simplement bonne, exceptionnelle».

«Ils n’ont pas besoin de statistiques pour justifier leur domination, mais elles sont là pour tout confirmer jusqu’au dernier match. Les Panthers ont affiché la meilleure attaque des séries avec le plus grand nombre de buts inscrits, et la défense la plus hermétique avec seulement 2,5 buts concédés par match.»

Et ça continue ainsi pendant de longs et nombreux paragraphes.

Hier, les joueurs des Panthers se sont retrouvés au Elbo Room sur la plage à Fort Lauderdale. En fait, c’est le Beach Club de la place. En moins soigné et moins beau.

Photo: Sun Sentinel – Elbow Room

Mais quand le soleil plombe, qu’on a dormi quatre heures la nuit précédente, qu’il y a des milliers de fans en shorts et en bikini qui applaudissent et qui acclament leurs favoris dans le sable, pensez-vous que la bière glacée est bonne?

Paraît qu’on a même vu Renaud Lavoie…

Il y a un joueur qui a bosselé la Coupe. Ça fera une aventure de plus à raconter au célèbre bol à salade.

Ovechkin a dormi avec, Mario Lemieux s’est baigné avec elle, Guy Lafleur l’avait cachée dans la valise de sa voiture…

Y en a qui ont bu dedans, d’autres ont fait le contraire de boire…

La Coupe Stanley est dure à gagner, mais elle est dure aux coups.

Photo: TSN – Lord Stanley en a vu d’autres…

MAKHMUDOV, BUTLER, MBILLI ET LES CEINTURES

Le super gala de vendredi prochain à Québec fait partie des bonnes soirées offertes aux amateurs ces dernières années. S’il n’y a pas de knockouts, ça va finir à 2 heures du matin.

Mais il va y avoir quelques mises hors de combat comme le veut la loi de la moyenne.

J’ai lu quelques commentaires acidulés à propos du combat de championnat du monde intérimaire WBC impliquant Christian Mbilli.

Dépendant du promoteur, il semble que le point de vue varie.

Photo: EVZ – Adrian Diaconu (2008)

Ainsi Adrian Diaconu a gagné son premier titre et c’était un titre WBC intérimaire contre Chris Henry. Y a-t-y quelqu’un qui a posé une question à Jean Bédard?

Puis, Jean Pascal a battu Marcus Brown dans un combat pour un titre mondial «régulier». Vous savez sans doute qu’Artur Beterbiev et Dimitri Bivol étaient les champions en titre dans les mi-lourds. Mais qui a empêché Jean Pascal de célébrer sa ceinture de champion «régulier» du monde?

Et vous savez, il méritait cette gloire parce que Marcus Brown n’était pas un client facile.

Cette fois, Christian Mbilli va se battre pour le titre WBC intérimaire. Tout le monde comprend que Canelo Alvarez bouchonne toutes les ceintures. Et qu’un boxeur qui touche 100 millions US par combat, n’a pas nécessairement le goût de se battre quatre fois par année comme dans les grandes années de la boxe où le boxeur était honteusement exploité.

Photo: Vincent Ethier – Christian Mbilli

Avec quatre fédérations majeures, faut trouver un moyen pour organiser des combats qui signifient quelque chose pour les réseaux de télé.

Et par ailleurs, les Québécois ont une drôle de vision de la boxe. Il suffit qu’un boxeur perde un (UN) (1) combat pour qu’on le traite de pas bon et de jambon.

Excusez-moi mais Muhammad Ali a perdu cinq combats. Roberto Duran en a perdu… seize. Sont tous deux entrés dans la légende.

Photo: Vincent Ethier – Arslanbek Makhmudov, ancien champion WBC Silver

Bon Arslanbek Makhmudov a perdu deux combats. Dont un en Arabie contre Agit Kabayel qui fait partie de l’élite mondiale.

Certains diront que Eye of the Tiger croyait dur comme fer que Makhmudov avait ce qu’il fallait pour devenir champion du monde. Vous voulez savoir, on le croyait vraiment. Sinon, pourquoi avoir investi des centaines de milliers de dollars dans son développement?

Le même raisonnement vaut pour Erik Bazinyan et pour Osleys Iglesias. Si une organisation ne croit pas en ses boxeurs, pourquoi les mettre sous contrat? Pour faire une piasse facile au casino?