Photo: Islanders de New York / YT – Patrick Roy
Patrick Roy et ses Islanders de New York se sont fait voler big time. Le but de Kyle Palmieri que l’arbitre Michael Markovic a refusé d’accorder était bon. Encore meilleur que le but d’Alain Côté dont on parle encore 40 ans plus tard.
Le but était bon. Trouvez une reprise sur X, sur Facebook ou sur le site de La Presse et vous allez être aussi convaincu que Patrick Roy l’était après la défaite des siens contre Columbus.
Le but était bon. Les Islanders auraient raflé deux points, à égalité avec le Canadien et Columbus ne ramassait pas une pinotte et glissait hors des séries pour quelques matchs.
Sans doute une question de générations, j’ai toujours préféré vivre avec les décisions des arbitres prises dans le feu de l’action qu’avec une infinité de reprises qui conduisent à une affreuse diarrhée dans les culottes des supposés experts réunis à Toronto devant leurs moniteurs.
C’est quoi la comédie d’aller consulter Toronto pour une peccadille quand Toronto protège toujours la décision du petit copain sur la glace?
Photo: Islanders de New York / X – Patrick Roy
D’ailleurs, c’est quoi la farce de retourner à Toronto pour faire annuler un but à cause d’un hors-jeu douteux causé 40 secondes plus tôt? Payez-vous de meilleurs juges de lignes et fiez-vous à leur jugement.
Y a-t-il quelque chose de plus humain qu’un arbitre au baseball qui doit décider si une balle glissante à 90 milles à l’heure a frôlé le coin du marbre ou était un demi-pouce à l’extérieur? Ça fait partie du sport. L’humain doit décider avec des humains qui jouent.
En fait, c’est le tennis avec son système électronique qui a le mieux apprivoisé l’aide à l’arbitrage. Le reste, c’est plus frustrant qu’autre chose.
En plus, les officiels dans les sports collectifs, avaient déjà une pression énorme sur les épaules. Avec ces révisions à répétition à Toronto ou ailleurs dans la NFL, la NBA et le baseball majeur c’est encore cent fois pire.
Au moins, ils peuvent se fier sur les p’tits z’amis pour ne pas faire renverser leurs décisions douteuses. Et sauver la face.
ENQUÊTE ET LA MORT D’UNE JEUNE MEXICAINE
J’ai pu visionner le reportage d’Enquête sur la mort de la jeune boxeuse Jeanette Zacarias Zapata. Une job de pro. Évidemment, comme tous les reportages, on doit se fier sur un montage et non des entrevues intégrales pour se former une tête.
Certaines images visaient l’effet et la grosse émotion et c’est correct ainsi. La tragédie de la mort d’une jeune femme de 18 ans venue se battre à Montréal contre une athlète aussi douée que Marie-Pier Houle, ne prête pas à rire. On en conviendra.
C’est encore plus consternant d’apprendre qu’elle et son équipe ont présenté des documents falsifiés pour pouvoir monter dans le ring.
Pour une pitance. 1 500$ pour affronter une fille qui s’est battue en championnat mondial moins de deux ans plus tard, y a quelqu’un qui doit mal dormir certains soirs et ce n’est pas toujours la mère de Zapata.
Photo: Latin Sports Box – Jeanette Zacarias Zapata
Il n’y a pas de coupable à chercher. La boxe est une passion brûlante au Mexique. Le vendredi soir, il y a plus de galas plus ou moins réguliers autour de Mexico et Acapulco, que de tabarnakos en visite à Cancún.
La jeune Mexicaine voulait aider sa famille à s’offrir un repos. Elle a payé de sa vie la chance qu’elle prenait en remontant dans un ring après avoir subi une violente commotion cérébrale dans un précédent combat.
Ce n’est pas la Régie des alcools, des courses et des jeux qui pouvait la sauver. Les médecins de la Régie ont fait leur part du travail de vérification. Même chose pour les officiels de la Régie. On peut difficilement détecter tous les faussaires du Mexique en un coup d’œil.
C’est évident que le reportage sous-tend l’éternelle question de l’existence même de la boxe. Mais alors pourquoi l’alpinisme, pourquoi le parachutisme, pourquoi les courses de chars et pourquoi le football? Parce que des individus décident de vivre leur passion quitte à prendre des risques.
J’ai aimé que l’équipe d’Enquête se rende jusqu’en Argentine pour rencontrer Carlos Miguel Ronner, le boxeur argentin mis knock-out par Moreno Fendero au troisième round d’un combat de six rounds.
Ronner a passé douze heures à l’hôpital après le combat accompagné par le matchmaker d’Eye of the Tiger, Jordan Mathieu, et a quitté après avoir subi les examens et traitements nécessaires.
Il a touché 8 000$ pour son combat d’ouverture et il a pu acheter une camionnette usagée pour lancer sa compagnie de construction dans une Argentine durement frappée dans son économie.
Souriant, il a lancé qu’il était un bon boxeur et que le promoteur canadien devrait l’inviter de nouveau parce qu’il a du talent. Ça aussi, c’est la boxe.
Photo: Vincent Ethier / EOTTM – Moreno Fendero, Antonin Décarie et Carlos Ronner
Il est évident que les matchmakers choisissent des adversaires qui peuvent tenir tête aux vedettes locales… mais sans gagner le combat. C’est pour faire progresser le boxeur d’ici. C’est universel. Demandez-vous ce que fera bientôt Mathieu Germain à Sheffield en Angleterre…
Tout l’art réside dans le choix du bon adversaire. Et aussi dans une paye raisonnable et un traitement adéquat en cas d’accident. Mais là, on rentre dans une autre histoire. Pas toujours jolie.
Après la mort de Cleveland Denny en juin 1980, on a eu droit à l’enquête Bernier et à la fondation de la Régie de la sécurité dans les sports. Depuis, la Régie des alcools a absorbé la Régie des sports. Certainement pas pour le mieux.
Les promoteurs, pour la très grande majorité, qu’on parle de Jean Bédard ou de Henri Spitzer ont fait du bon travail.
Dans la situation actuelle au Québec, la Régie devrait sans doute avoir des exigences plus précises avec certains. Et éviter de couper les coins ronds.
Du bon travail de journalisme.
PIERRE HOUDE EST LE KING
Pierre Houde est le King des commentateurs sportifs. On en conviendra facilement. En plus d’être excellent avec le Canadien et la Formule 1, c’est un pilote et un bon gestionnaire. Il a déjà été directeur général du Grand Prix du Canada.
Pendant la pandémie, alors qu’il n’y avait pas de sport organisé, on s’est fait le plaisir d’offrir 40 épisodes de Station 91 à BPM Sports. C’était le retour au radioroman de mon enfance. Pierre Houde jouait tous les grands rôles. Surtout celui de Louis De Villemercier, le grand espion canadien amoureux d’Olga Petrovna, l’espionne russe incarnée, que dis-je, transfigurée par Chantale Machabée. Les scènes d’amour entre Louis et Olga auraient pu être jouées à Bleu Nuit: «Je suis colonelle, alors je vous l’ordonne, embrassez-moi cher Louis», ordonnait Olga avec des musiques langoureuses et des baisers d’une sonorité pour le moins dérangeante.
Tout ça pour dire que de nombreux commentaires sur les réseaux sociaux se plaignent que Pierre Houde ne sera pas à l’antenne si jamais le Canadien participait aux séries éliminatoires.
Ces anxieux devraient savoir que ça fait déjà dix ans que Pierre ne peut décrire des matchs pendant les séries. C’est TVA Sports qui a l’exclusivité des matchs de la LNH en séries.
Photo: NHL.com – Pierre Houde
C’est plate pour Pierre qui peut se consoler avec la F1 le dimanche matin. Mais je n’aimerais pas que cette absence serve de prétexte à planter vicieusement Félix Séguin qui va hériter d’au moins un million de téléspectateurs au premier match du CH en séries.
Pierre Houde est le meilleur de la profession. Denis Casavant le suit à mon humble avis. Mais ça ne veut pas dire que Félix Séguin est mauvais. Il a pris du métier, sa voix est mieux placée et quand il ne se laisse pas emporter dans des commentaires trop émotifs, il fait un très bon travail.
Pavorati était le meilleur ténor au monde. Ça ne voulait pas dire que Placido Domingo chantait mal.