Mobile header

Les 4 fabuleux: Roy, Plante, Dryden et Price… Samuel entre dans la liste!

Réjean Tremblay - Punching Grace

Photo: Groupe MVP – Patrick Roy

On ne se contera pas de grandes histoires. Samuel Montembeault ne fait pas partie de l’élite des gardiens de la Ligue nationale. Mais il est supérieur à l’opinion que s’en font les fans. Et les fefans évidemment.

Le hic, c’est que l’élite n’est plus réservée à trois ou quatre gardiens comme c’était encore le cas il y a une vingtaine d’années. Aujourd’hui, ils sont 20 ou 25 gardiens considérés comme excellents. Tellement que plusieurs connaisseurs estiment qu’ils sont interchangeables tellement ils sont forts techniquement et dotés d’une puissance de concentration exceptionnelle.

J’ai vu jouer sur film Gerry McNeil. Le premier gardien que j’ai suivi régulièrement à la télévision est le grand Jacques Plante. Dans ce classement des gardiens, il manque deux très grands noms. Ceux du légendaire Bill Durnan et du Concombre de Chicoutimi le pionnier et grand Georges Vézina.

Je ne me suis pas fié à mon seul jugement. J’ai passé de longs moments au téléphone avec Stéphane Waite, coach des gardiens avec les Blackhawks et avec le Canadien et le grand gourou des coachs François Allaire. Celui qui a littéralement porté la profession à un niveau jamais vu.

Mais ils avaient été prévenus que ce ne serait pas des entrevues. Qu’ils pouvaient parler librement et donner des opinions et des explications sans avoir peur de blesser joueurs ou dirigeants. Je voulais mieux comprendre pour mieux transmettre leurs connaissances si exceptionnelles.

J’ai gardé quelques remarques parce qu’elles étaient tellement à point qu’elles valaient de longues explications. Par exemple, en parlant de Patrick Roy, Stéphane Waite a employé un mot qui dit tout: «Le plus grand gamer». Être un «gamer» dans le langage de ces coachs, c’est être un gardien et un homme capable de soulever une équipe et de pousser ses coéquipiers à des dépassements suprêmes.

Pour d’autres, ils ont parlé de constance. De stabilité.

Ce ne sont pas eux qui ont établi le classement. Mais je me suis servi abondamment de leurs commentaires pour le faire. Si cette liste ne correspond pas à la vôtre, ne vous fâchez pas contre Stéphane ou François…

1-PATRICK ROY

Tout le monde incluant quelques autres connaisseurs consultés arrive à la même conclusion. Le plus grand gardien de l’histoire du Canadien, si on commence en 1955 soit 70 ans, est Patrick Roy. À cause de sa technique empruntée à Daniel Bouchard et perfectionnée sous l’égide de François Allaire.

Sa moyenne d’efficacité en carrière est de ,910. Même pas parmi les 50 meilleures de l’histoire de la LNH. Mais c’est son incroyable force mentale, sa confiance en ses moyens et son attitude de farouche guerrier, qui lui permettent de rafler le numéro 1. Comme le dit Stéphane Waite, le plus grand « gamer » de l’histoire des gardiens de hockey.

Il a gagné deux Coupe Stanley à Montréal avec de bonnes équipes qui n’avaient rien d’exceptionnel. L’exception, c’était lui.

Photo: NHL.com – Jacques Plante

2- JACQUES PLANTE

Jacques Plante a complètement révolutionné l’art de garder les buts. Il a été le premier à patiner en dehors de son rectangle (à l’époque) de protection. Il a forcé les équipes à adopter le masque pour les gardiens, il a servi de modèle à Vladislav Tretiak. On ne peut l’ignorer. Premier ou deuxième, soutient François Allaire.

3-KEN DRYDEN

Six Coupe Stanley. Une présence inoubliable. L’idole de Stéphane Waite avec Vladislav Tretiak. Il gardait les buts pour une équipe formidable. Mais quand il s’est absenté une saison, le CH n’a pas gagné. Il a la meilleure moyenne d’efficacité de l’histoire avec Dominik Hasek. Une extraordinaire moyenne de ,922.

Il a été un grand Canadien, il a été un grand auteur et très bon politicien. Disons qu’il a mieux appris le français que Carey Price.

Photo: NHL.com – Carey Price

4-CAREY PRICE

Carey Price a été reconnu comme le meilleur de la LNH par ses pairs pendant une dizaine d’années. Il a gagné deux médailles d’or et a montré qu’il pouvait gagner avec une très bonne équipe.

Il a fait mieux paraître des équipes minables à Montréal. Mais son leg ne passera pas à l’histoire. Jacques Plante, Ken Dryden, Patrick Roy ont imprégné la société québécoise pendant leur séjour à Montréal. Carey Price est arrivé et est parti. Un immense talent mais un arrière-goût d’inachevé.

5-JOSÉ THÉODORE

On oublie que José Théodore a fini par tasser Jeff Hackett pour devenir le gardien no 1 du Canadien. Il le fut pendant plusieurs saisons. Il a peut-être connu la plus grande saison de l’histoire de l’équipe en gagnant le trophée Hart et le Vézina en écrasant toute compétition. Le lock-out lui a fait mal et il a eu besoin de deux ou trois ans pour retrouver confiance et synchronisme.

6-JEFF HACKETT

Jeff Hackett a joué pour le Canadien pendant des années pénibles. Mais dans les circonstances, il a été un solide gardien et un généreux mentor pour Théodore.

7-JAROSLAV HALAK

Pendant son séjour à Montréal, Jaroslav Halak a lutté pouce par pouce avec Carey Price pour le poste de numéro 1 du CH. Et lors du printemps Halak, il a réussi à le supplanter avant d’être échangé.

Pour vous donner une idée, sa moyenne d’efficacité en carrière est de ,915.

8-JOCELYN THIBEAULT

Jocelyn ne pouvait gagner. Il arrivait pour chausser les patins de Patrick Roy. Mais quand on analyse son rendement et les équipes devant lui, il faut un bon gardien. Meilleur que Rick Wamsley ou Doug Soetaert, ses compétiteurs dans ce classement.

9-ROGATIEN VACHON

Rogatien Vachon est une légende. Malheureusement, c’est avec les Kings de Los Angeles et Team Canada qu’il a mérité ce statut. L’arrivée de Ken Dryden l’a contraint à demander une transaction. Deux ou trois saisons de plus avec le CH lui auraient permis de devancer tous les gardiens après José Théodore.

Photo: Canadiens de Montréal / IG – Samuel Montembeault

10-SAMUEL MONTEMBEAULT

Prenez le temps d’aller consulter la liste de tous les gardiens du Canadien au cours des 70 dernières années. Lorne Worsley, Charlie Hodge, Wayne Thomas, Michel Bunny Larocque, ingrat deuxième derrière Dryden ou Jake Allen et Steve Penny méritent-ils vraiment d’être devant Samuel Montembeault?

Qui d’entre eux aurait fait mieux que Sam?

Et qui sera là pour accueillir Jacob Fowler à son arrivée avec le grand club?

Cela dit, l’exercice est passionnant. Et je remercie tous ceux que j’ai dérangés depuis une semaine pour leur patience…et leurs informations si précieuses.

Astheure qu’on est dans les séries, faut voir si Montembeault est un «gamer»…

PACHECO-MBILLI: AMÈRE DÉCEPTION

Christian Mbilli est déçu. Laurent Poulin est très déçu. Camille Estephan est amèrement déçu. Les fans sont hyper déçus. Même Mauricio Sulaiman est déçu. Et choqué.

Mais ça ne change rien. Diego Pacheco et surtout son promoteur le beau, très beau, hyper beau Eddie Hearn a décidé de refuser le combat obligatoire imposé par la WBC contre Christian Mbilli.

Le clan Hearn-Pacheco a niaisé tout le monde pendant des semaines avant de se retirer de l’appel d’offres.

Bien sûr, Pacheco va être pénalisé au classement mais avec trois autres fédérations, est-ce qu’Eddie s’en fout.

Photo: Mikey Williams / TR Boxing – Christian Mbilli

Mais les fédérations et les réseaux de télé ne semblent pas se préoccuper beaucoup des fans de boxe. Le Centre Vidéotron se préparait pour mai, puis juin et voilà qu’avec le retrait de Pacheco et un nouveau processus de la WBC, Mbilli ne pourra se battre avant juillet. Au mieux.

Mais avec l’arrivée de Turki Alalshikh et ses milliards d’Arabie Saoudite, les games sont encore plus complexes dans les coulisses de la boxe. Et un nouveau venu dans les ligues majeures comme Eye of the Tiger n’est pas nécessairement accueilli à bras ouverts. C’est une jungle. Et comme le dirait Camille Estephan, les tigres sont nombreux.

JHON OROBIO… EN FRANÇAIS

Jhon Orobio est un de mes chouchous. Il est gentil, intelligent et vaillant. On a eu le plaisir de souper avec lui au Café Cherrier il y a 18 mois et c’est le producteur Orlando Arriagada qui avait eu l’amabilité de jouer à l’interprète.

Hier, en conférence de presse, Jhon s’est présenté en français et avec le sourire aux journalistes.

Il pourrait peut-être servir de motivateur aux joueurs du Canadien?

Photo: Noé Cloutier / PG – Jhon Orobio