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Tom Lapointe aux soins palliatifs: «J’ai essayé toute ma vie»

Réjean Tremblay - Punching Grace

Photo: Raymond Bourque et Tom Lapointe

La voix de Tom Lapointe est faible. Et son visage est visiblement épuisé. Mais Tom, entré cette semaine à la Maison des soins palliatifs de la Rivière du Nord à St-Jérôme, ne se plaint pas.

Vous avez déjà deviné que si Tom est aux soins palliatifs, c’est que son état a gravement empiré. Dans son cas, on parle d’un cancer de la prostate qui s’attaquerait maintenant aux os. Mais Tom a écrit un livre passionnant «Mes mille et une vies» qui raconte son exil du Québec et une partie de sa vie aventureuse. Fait qu’on va se garder une petite gêne avant d’annoncer quoique ce soit.

Je lui souhaite d’écrire bientôt Mes mille et deux vies!

Photo: Tom Lapointe / FB

Cela dit, Tom et moi, on se connaît depuis quarante ans. Au moins. On a jasé des vraies affaires.

Et je lui ai demandé qu’est-ce que je devrais écrire dans le «lead» d’un article que je voulais écrire sur lui à Punching Grace:

Il a réfléchi de longues secondes interminables. Se rappelant qu’il est sorti d’un petit hebdo de l’Assomption, qu’il n’avait certainement pas décroché un doctorat en journalisme ni en animation télé et radio, il a lâché entre deux respirations difficiles:

«J’aurai essayé. J’ai essayé. J’ai essayé sans abandonner. J’ai essayé en journalisme et je pense avoir réussi. J’ai essayé en radio et télé, et j’ai réussi. J’ai essayé aussi fort en production mais je n’ai pas réussi. Mais je peux dire qu’il n’y a personne qui me cherche sur mon lit d’hôpital même si les investissements n’ont pas rapporté ce qu’on espérait. J’ai vraiment essayé», dit-il.

Photo: Tom Lapointe et Wayne Gretzky

Les plus jeunes n’ont pas connu Tom Lapointe des grandes années. Comme journaliste, rien ne battra jamais son scoop de 1988 quand il a annoncé avant tout le reste de l’Amérique l’échange de Wayne Gretzky aux Kings de Los Angeles.

Et quel journaliste a été invité aux noces de Gretzky et de Janet Jones? Quel journaliste allait manger avec Mario Lemieux, qui donnait une ride à Luc Robitaille et sirotait une flute de champagne avec Guy Lafleur?

Photo: Tom Lapointe et Mario Lemieux

Qui a eu droit à sa chronique dans La Presse, à son show à CKVL, à CKAC, à TVA, à sa page quotidienne dans le Journal de Montréal? Sans parler de la tournée de son équipe de balle molle au Journal. Qui à part Tom Lapointe ?

En 2000, je l’ai retrouvé itinérant à Paris. Toujours rêveur, toujours vaillant. Gilbert Rozon lui a offert un emploi de dépisteur dans les petites salles de Paris pour que Tom y déniche des talents inconnus.

Pendant ce temps, sans jamais désespérer, il a tenté de créer des jeux et des quizz pour la télévision. Il a convaincu des investisseurs qui ont injecté des millions dans ses projets. Il a tout essayé à Paris et à Los Angeles, toujours convaincant et convaincu quand je l’appelais pour avoir des nouvelles: «C’est impossible que mon concept ne soit pas acheté par un réseau, c’est trop bon », me disait-il.

Photo: Claude Legault et Tom Lapointe, en France

Il y a cru même après être déménagé en Floride. Il s’est fait la main en animant et produisant le Showtom avec des invités comme Serge Savard et Jonathan Bernier.

N’importe qui pourra écrire n’importe quoi sur Tom Lapointe. Il a été au sommet de la montagne et pour des raisons parfois difficiles à saisir, parfois crédulité, parfois égo à satisfaire, parfois malchance ou manque de jugement, Tom s’est retrouvé dans des abîmes de problèmes.

Mais il a toujours essayé. Il a toujours cru en son écriture et jusqu’à ces dernières semaines, il se préparait avec soin pour sa chronique à Radio X.

Son frère, sa sœur, ses proches prennent soin de lui depuis qu’il est revenu au Québec il y a plus d’un an et demi.

Vous pouvez maintenant écrire ce que vous voulez à son sujet.

Vous pouvez juger. Mais je sais que Tom Lapointe a gravi sa montagne, en a déboulé et a toujours essayé de regrimper au sommet par une autre voie.

Qu’il ait échoué n’en fait pas un perdant. Au pire, ça en fait un héros tragique.

Lâche pas Tom. Tu écriras Mes mille et trois vies. Pourquoi s’arrêter à deux?

Photo: Réjean Tremblay et Tom Lapointe…

65 PARTS DE MARCHÉ POUR COGECO

Il n’y a pas que L.P. Neveu qui a pété des scores insensés pendant la course folle du Canadien en mars, avril et début mai.

Les patrons de Cogeco et du 98,5 ont profité de la folie du Canadien pour obtenir des cotes d’écoute extraordinaires pendant cette période.

Selon les chiffres que j’ai obtenus, plusieurs matchs ont permis à COGÉCO de rafler jusqu’à 65 parts de marché à travers le réseau au Québec. Ce qui veut dire que sur 100 personnes écoutant la radio, 65 étaient branchées à une station de COGÉCO. Avec des pointes à 70 parts.

Et ça ne compte pas un vétéran chroniqueur sur la I 95 entre Fort Lauderdale et Lake Worth scotché à l’application du 98,5 pour suivre le match grâce au débit de mitraillette de Martin McGuire.

Photo: Martin St-Louis, Dany Dubé et Martin McGuire

Les soirs sans match, les Amateurs de sports, l’émission de Mario Langlois a souvent dépassé les 35 parts de marché.

Il faut souligner que les profits ont cependant été amoindris par le talent de négociateur de José Théodore. Mais comme Théo est le meilleur, le talent, ça se paye.

Par ailleurs, mes sources m’ont appris que le service des sports aimerait beaucoup avoir l’occasion de discuter boxe avec un promoteur sérieux. On a souvenir de fichues belles soirées de boxe avec Mario Langlois. Et Jacques Thériault.

Si vous en connaissez un…