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Le Canadien a fait la preuve: il est capable de battre les Capitals de Washington

Réjean Tremblay - Punching Grace

Photo: Capitals de Washington / IG – Alex Ovechkin

C’est simple. La mission du Canadien est de gagner au moins un match à Washington. Et la preuve a été faite hier soir. C’est faisable. Et ça va être fait.

Les Capitals ont mené 2-0 après les deux premières périodes. Et on aurait pu aller se coucher en se disant que le match était joué, que Washington allait gagner. Ils avaient gagné une trentaine des matchs qu’ils dominaient après deux périodes. Une seule défaite en temps régulier.

Mais les P’tits Gars ont montré tout au long de 2025 qu’il ne fallait jamais les compter pour battus.

Premier cadeau. Une pénalité étrange imposée à Pierre-Luc Dubois qui a été puni sans doute pour être tombé sur la glace. Canadien marque.

Après, on l’a senti, le Canadien avait le feu et les armes pour égaler le pointage. Et c’est encore Nick Suzuki qui a sauvé ses coéquipiers quand son trio a étourdi la défense des Capitals.

Photo: Canadiens de Montréal / IG – Cole Caufield et Nick Suzuki

Mais les Capitals sont des vétérans. Une équipe plus mûre que le Canadien et en prolongation, ils se sont installés comme ils avaient commencé le match. Ils ont été durs, ils ont mis de la pression sur les défenseurs et c’est l’incroyable Alex Ovechkin qui a donné la victoire aux Caps.

Mais on sait ce matin que Samuel Montembeault est capable de voler un match. On sait que Logan Thompson, même s’il est très bon, a un style qui lui fait prendre des risques quand il y a de la circulation devant lui. Le CH a imposé ce trafic en troisième et on a vu le résultat.

CETTE ROBUSTESSE… OUF!

J’avais sous-estimé la robustesse et la grosseur des Capitals. Il n’y a pas que Tom Wilson qui joue comme un bulldozer, même Alex Ovechkin a renversé quelques joueurs Glorieux. Cole Caufield s’est fait frapper solidement pas Ovechkin mais ça ne semble pas l’avoir intimidé.

Je me demandais à un moment donné si Arber Xhekaj n’aurait pas eu sa place. Surtout en première période où le stress et la robustesse ont déstabilisé les hommes de Martin St-Louis. Mais compte tenu de la tournure des évènements, il n’y a pas de quoi en faire une grosse histoire.

Mais j’ai été témoin de tellement de gros matchs gagnés par le Canadien avec un John Ferguson, un Pierre Bouchard, un Chris Nilan que je me dis que Xhekaj mérite au moins que Robidas et St-Louis se penchent sur son cas.

Le bilan en défense est positif même si Lane Hutson a été pressé pendant tout le match et que Kaiden Guhle s’est fait frapper solidement trop souvent. Mais Guhle joue avec vulnérabilité et il paye le prix.

Le CH a perdu un match mais le message qu’ils se sont envoyés à eux-mêmes, se résume en quelques mots. On est capables.

Du côté des Capitals, en plus d’Ovechkin, je veux souligner le jeu dynamique et explosif d’Anthony Beauvillier. Et souligner qu’il a donné une bonne entrevue aux gars de TVA Sports après la rencontre. Il a été très sympathique.

Photo: Capitals de Washington – Anthony Beauvillier

Parlant de TVA Sports, Antoine Roussel et Maxime Lapierre ont été précis dans leurs commentaires. Les deux s’expriment très bien et Maxime montre beaucoup de conviction dans ses propos.

Et ça faisait plaisir de retrouver Dave Morissette sur la route.

Canadien en 7. C’est presque fait.

UN PEDNEAULT DANS LES SÉRIES !

Yvon Pedneault, mon ami et collègue pendant 50 ans, est décédé il y a deux ans. Jamais le Canadien n’avait entamé un premier match en séries éliminatoires sans qu’Yvon n’y soit pour travailler.

Pendant plus de 50 ans. Y avait toujours un Pedneault au travail.

Bien, la tradition de poursuit. Hier soir, le grand patron qui découpait le match pour TVA Sports était Éric Pedneault, le fils d’Yvon.

Le père et le fils étaient immensément proches. Même qu’Yvon a longuement caressé le rêve d’une émission à BPM qui se serait appelé «Pedneault et fils».

Éric Pedneault a une très longue expérience comme réalisateur au hockey. Ses modèles s’appelaient Michel Quidoz et Jacques Primeau, les plus grands de la profession pendant leur longue carrière à Radio-Canada.

C’est même arrivé à Primeau de découper des combats de boxe après sa retraite «officielle».

Et le légendaire clin d’œil de Patrick Roy, c’était lui.

CHARLES-ANDRÉ MARCHAND: À L’ÉCOUTE DE MARTIN MCGUIRE

La vie peut bousculer les plus forts et les plus allumés. Charles-André Marchand, auteur et commentateur sportif à la radio depuis les grandes années de Patrick Roy avec le Canadien, animateur au Grand Prix du Canada, descripteur aux matchs des Alouettes et grande gueule contre Donald Trump, a suivi le match du Canadien à Washington grâce à Martin McGuire et Dany Dubé.

Photo: Réjean Tremblay – Charles-André Marchand

Marchand se trouve au Lakeshore General Hospital dans l’Ouest de la ville. Il le dit en souriant. L’hôpital ne tombe pas en décrépitude comme Maisonneuve-Rosemont mais le système de télé interne de l’hôpital est tellement vétuste qu’il n’a pas été capable de syntoniser TVA Sports. My dear, une télé francophone dans le West Island, qui a besoin de ça?

Marchand se bat contre un cancer féroce et envahissant. Mais sa voix était bonne hier soir et il assume que les résultats des traitements de chimiothérapie qu’il reçoit l’ont marqué et affaibli.

«Je ne sais pas encore quand je vais sortir d’ici mais j’ai des oncologues qui travaillent dur sur mon cas», a-t-il dit.

J’ai oublié de lui demander s’il pensait que le Canadien allait gagner.

C’était peut-être pas si important après tout…