Photo: Pro Boxing Fans / FB – Canelo Alvarez
Le «Monstre» fait toujours peur! Tant qu’à commencer mon retour sur le weekend, aussi bien le faire avec mon seul point positif. Naoya Inoue est un monstre, il est parfait pour la boxe. Il se met en danger en montant constamment de catégorie de poids, il fait face au meilleur et il est ridiculement porté vers l’attaque et la destruction, quitte à faire des visites au tapis sur de grosses mains gauches.
Je suis toujours inquiet des boxeurs qui montent de catégorie de poids , ça finit toujours mal. Son prochain adversaire est le champion est Murodjon Akhmadaliev qui lui a pris de lui faire connaître la puissance Uzbek. Ça aura lieu le 14 septembre au Japon.
Ensuite ce sera le Tokyo Dome plein à craquer dans le plus grand combat de l’histoire du Japon face à Junto Natakani qui est aussi dominant que le monstre.
Photo: Mikey Williams / TR Boxing – Naoya Inoue et Ramon Cardenas
Week-end atroce signé Canelo
Quand j’ai poinçonné ma carte après une dure journée à l’ouvrage vendredi, je souriais à pleines dents. Je m’attendais à vivre une fin de semaine d’anthologie dans ce merveilleux monde de la boxe. Je voyais des négligés jouer aux trouble-fêtes, des boxeurs habituellement défensifs prendre des risques pour nous épater, et Saul «Canelo» Alvarez mettre le point d’exclamation sur le weekend.
Je m’attendais à du poulet frit de chez Olivia’s Authentic Chicken sur l’avenue Somerled à NDG, j’ai eu des croquettes réchauffées au micro-ondes après les avoir oubliées sur mon comptoir.
Canelo vs. Scull
En mode éditorial, j’ai le droit de dire que je déteste Saul Alvarez. Je suis content que mes cheveux roux aient fait place à une calvitie parfaite. Je n’ai plus besoin de m’identifier aux champions unifiés.
Tout ce que je déteste en boxe est représenté par le boxeur mexicain:
• Sa proximité avec Mauricio Sulaiman
• Le côté A vs le côté B
• Il n’a pas affronté son aspirant obligatoire depuis 2021
• Choisir ses adversaires
• Éviter les vrais défis
• Les juges qui l’avantagent
• Le clenbutérol
• Style défensif, lance des coups uniques
• Etc.
Dans un combat où tous les titres étaient en jeu, William Scull a dansé autour de Canelo, connaissant un certain succès en première moitié de combat, alors que la vedette mexicaine en arrachait pour couper le ring. Saul Alvarez était frustré de faire face à un adversaire qui ne tentait que de survivre et rentrait fâché dans son coin après les rounds. Pour nous faire oublier ce combat plutôt fade, Turki Alalshikh s’est dépêché de nous annoncer le plus grand combat de la décennie : celui entre Terence Crawford et Saul Alvarez en septembre prochain.
Crawford est le champion WBA des 154 livres et a gagné ses 41 combats en carrière. Il doit toutefois être le négligé puisqu’il enjambe les catégories de poids pour faire face à Canelo.
Photo: Vincent Ethier / EOTTM – Terence Crawford
Haney vs. Ramirez
L’Américain est en choc post-traumatique, il doit rêver à des crochets de la main gauche reçus en pleine poire. Lors des premiers rounds du combat, il s’enfargeait dans ses propres pieds tellement il se déplaçait dans tous les sens. Son père semblait aussi perdu que lui dans son coin. Haney est archi talentueux, mais ne semble pas à sa place dans un ring de boxe : il craint de recevoir des coups et ose à peine passer à l’attaque. Dans une division aussi talentueuse que la sienne, ce sera compliqué. Mais – et y’a toujours un mais avec ce niveau de talent – un soir donné, il peut battre tout le monde.
Trois combats dans les six pires de l’histoire
CompuBox cumule les statistiques de combats depuis 40 ans. En 24 heures, trois combats se sont inscrits dans le top 6 dans la catégorie du moins de coups lancés sur 12 rounds:
1. 445 entre Saul Alvarez et William Scull
2. 490 entre Rolly Romero et Ryan Garcia
3. 503 entre Devin Haney et Jose Ramirez
Tout ça en 48 heures…
Photo: Sean Michael Ham / PBC Boxing – Rolando Romero
Envers et contre tous
Rolly Romero a surpris le monde entier en envoyant Garcia au tapis, pour ensuite gagner une décision. Étrange performance qu’il attribue au fait d’avoir combattu en plein air. D’autres se questionnent sur l’ontarine… Quel combat plate. Après sa victoire, Rolly a lancé des défis à Brian Norman, Jaron Ennis, Mario Barrios… bref, tout le monde avec une ceinture à 147 livres.
Le Teofimo des grandes années
Teofimo Lopez a été prodigieux – ça en fait un dans le weekend avec une grande performance. Ses déplacements, son jeu de pieds, le Ali shuffle en prime. Ce garçon est prodigieux. Il a joué avec Arnold Barbosa, qu’on doit féliciter pour avoir été game jusqu’à la fin du combat. Lopez veut se tourner vers les 147 livres; il a avancé les noms de Jaron Ennis et Terence Crawford.
Les juges, encore les juges
Efe Ajagba et Martin Bakole se sont livrés un match nul. Même les juges ont été mauvais dans ce week-end à oublier. Oui, Ajagba se battait en reculant, ce qui est normal face à une brute de 300 livres. C’est tout de même le Nigérian qui a lancé son jab, travaillé en combinaisons et eu du succès en contre-attaque. On a eu un bon spectacle, mais j’aimerais voir les deux boxeurs prendre des chemins différents et affronter d’autres adversaires.
Badou Jack ne vieillit pas
Jack «The Ripper» a vaincu Norair Mikaeljan par décision majoritaire. C’est peut-être une décision locale – on sait que Badou est très proche du prince Turki. Jean Pascal ne s’en cache pas : il aimerait faire un dernier tour de piste en se battant contre Badou Jack pour le titre WBC.
Dans le podcast
J’attendais le Super Bowl de la boxe. J’ai eu un spectacle de l’Arena Bowl… avant la faillite de la ligue en 2019.
J’aimerais mentionner que Steve Claggett est un de ceux qui a le mieux fait récemment face à Teofimo Lopez.
Maintenant que William Scull, un Cubain, a fait la limite face à Canelo, je verrais d’un bon œil un combat face à son compatriote Osleys Iglesias… T’as beau courir le marathon de Montréal en moins de deux heures: Iglesias va te sortir de tes espadrilles en un seul coup de poing. Ça lancerait tout un message à la division des 168 livres.
Photo: Mikey Williams / TR Boxing – Teofimo Lopez et Steve Claggett