Photo: NHL.com – Jim Montgomery
Je regardais les Blues de St-Louis retraiter au vestiaire après s’être fait marquer deux buts en moins de deux minutes par une équipe qui avait retiré son gardien.
Le score était de 3-1 Blues. La victoire dans le sac. Juste à déblayer, à demander un temps d’arrêt et à tuer le temps en attendant la chance de marquer dans un filet désert.
Jim Montgomery avait connu une saison formidable derrière le banc des Blues. Deux petites minutes avant de prendre le prochain adversaire.
Puis là, Winnipeg a accompli un miracle. Deux buts dont le dernier avec moins de deux secondes à jouer. Un but sur une déviation sur un tir-passe désespéré.
Les joueurs retraitaient au vestiaire… démoralisés. Le cœur brisé. Les jambes coupées.
Dans les bars à St-Louis, c’était la déprime totale. Le cafard. Le coup de marteau sur la tête.
Photo: NHL.com – Jim Montgomery et Zachary Bolduc
Exactement comme dans le 13e épisode de la première saison de Lance et Compte. Le National s’est fait égaliser le score. Les joueurs sont complètement détruits. Jacques Mercier entre dans le vestiaire. Il voit ses joueurs.
Il part comme un fou dans le corridor, monte derrière le banc des joueurs et revient au vestiaire et pousse son fils paraplégique dans son fauteuil.
Si vous n’avez jamais vu cette scène passée à l’histoire de la télé du Québec, allez sur You Tube, elle est très facile à trouver.
Mercier demande au p’tit Jimmy de marcher, de leur montrer c’est quoi d’avoir du cœur pis du courage jusqu’au bout.
Le p’tit marche péniblement jusqu’à son père.
Pierre Lambert et les joueurs du National sont tétanisés. Si l’enfant a marché, ils peuvent encore se battre. Ils reviennent sur la glace et plantent Boston en prolongation.
Dommage pour Jim Montgomery, mais il n’avait pas de p’tit Jimmy pour relever le moral des Blues.
Ils ont perdu et la saison prochaine, ça va être plus difficile pour Montgomery de convaincre ses Blues qu’ils sont bons et que la vie est juste.
Même avec deux minutes à jouer.
Photo: Fandom – Le p’tit Jimmy…
UN MESSAGE DE SYLVAIN : VOUS RÊVEZ À LA COUPE EN 27?
Hier matin, je vais voir si ma chronique a eu le traitement et la mise en page que j’espérais. Comme c’est le cas quatre fois sur cinq, rien à redire, tout est beau.
Je vais dans mes textos pour voir les bonnes surprises qui vont m’aider à partir ma journée.
Wow! Un message de Sylvain. Lui, c’est cinq sur cinq. Quand il écrit, c’est toujours un sujet de chronique. Je lis:
«Pour ceux qui pensent que la Coupe, c’est dans un an ou deux… juste dire que l’Avalanche avec Big Mac, Necas, Makar, Landeskog, Nelson, Toews s’est fait sortir…»
J’ai beurré ma toast de beurre de pinottes et j’ai avalé ma première gorgée de café.
En plus, les Jets de Winnipeg avaient fini par gagner contre une excellente équipe des Blues.
Pis les Panthers se sont débarrassés du Lightning de Tampa Bay. Les puissants Maple Leafs ont battu les Sénateurs. Et là, les Hurricanes et les coriaces Capitals allaient en découdre.
J’ai fini par appeler Sylvain.
La veille, il avait passé de longs moments avec les génies de son pool de hockey.
Quand il commence une réponse par: «Je ne suis qu’un amateur, je n’ai pas la prétention de me prendre pour un grand connaisseur…» je sais que la conversation va être difficile à suivre pour un nouveau partisan du Canadien.
Sylvain a été gentil et respectueux. Mais après avoir descendu l’alignement formidable de l’Avalanche, celui des Stars de Dallas, des Oilers d’Edmonton et des équipes encore en lice pour la Coupe, il a lâché la question qui tue: «Pensez-vous vraiment que le Canadien est rendu dans ces eaux? Êtes-vous certains qu’ils vont seulement participer aux séries la saison prochaine?», a-t-il demandé avec une conviction qui faisait peur.
Photo: NHL.com – Nathan Mackinnon
Une heure plus tard, j’écoutais le point de presse de Jeff Gorton et Kent Hughes, les Kent et Jeff du Canadien et j’essayais de me laisser convaincre très fort de la beauté de l’avenir radieux du CH.
Ben oui chose, Kirby Dach va être meilleur. Patrick Laine a permis au Canadien de faire les séries. Et les p’tits gars ont beaucoup appris. Et il se pourrait qu’on déniche un compteur de 100 points pour le deuxième trio. Je rêve, je rêve et je rêve.
Faut quand même se réveiller. Derrière la Flanelle, il faut espérer que Columbus ne s’améliorera pas, que les Red Wings de Steve Yzerman vont continuer à végéter, que les Bruins de Boston et les Penguins de Pittsburgh vont s’enfoncer sans réagir. Que les Rangers vont couler sans se battre. Que le nouveau coach des Flyers ne va rien tenter…
Avant de viser la Coupe en avant, faudra surveiller les arrières. Là-dessus, je ne peux contredire Sylvain.
Quand est-ce qu’on lunche avec Jamieson?
DANS LE CALEPIN
Le gagnant du grand concours organisé sans l’autorisation de Loto-Québec est Richard L’Écuyer, un ami de Laurent Poulin. Pas cette semaine parce que je suis en voyage mais la semaine prochaine, on va se retrouver pour un lunch au PF Chang de Laval. Pourquoi le PF Chang? Parce que c’est bon et que ça appartient à Jean Bédard, l’ancien promoteur de boxe… Gilbert Thibodeau s’est retrouvé dans un étrange podcast avec Tangerine Dream comme animatrice-invitée. C’est pas là qu’il va gagner la mairie de Montréal…