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Danemark 2 – Canada 1 | Dire qu’on vous aidait à garder le Groenland!

Réjean Tremblay - Punching Grace

Photo: Hockey Canada / IG – Nathan MacKinnon

Dire que les Canadiens et les Québécois s’inquiétaient pour le Danemark…

Dire qu’on avait peur que Méchant Donald ne lui vole le Groenland. Dire qu’on était prêt à se priver d’aller en Floride et à Old Orchard si les Américains s’emparaient de leur grande île verte.

Dire…

Pis là, ces ingrats viennent battre le Canada aux Championnats du monde et les renvoient à la maison…sans même un espoir de médaille autour du cou.

Pas la Russie. Pas la Finlande. Pas la Suède. Pas la Suisse. Pas la Tchéquie. Pas la Slovaquie. Pas l’Allemagne. Pas les États-Unis. Même pas la Lettonie.

Le Danemark, le foutu Danemark qui a donné au Québec Lars Eller, heureux époux d’une Québécoise.

Selon différentes sources, il y a six Danois qui jouent dans la LNH.

Le Canada en compterait 433. Six Danois, ça fait une ligne d’attaque et une paire de défense. Et ce petit pays qui a donné à la planète Hamlet de Shakespeare, a battu le Canada.

Photo: Hockey Canada / IG – Le gardien danois Frederik Dichow-Nissen et Sidney Crosby

Une honte, s’est exclamé le porte-parole de Jamieson hier en apprenant la nouvelle.

Sidney Crosby, Nathan MacKinnon qui voulait se consoler de s’être fait éliminer par les Stars de Dallas, Marc-André Fleury qui voulait se faire plaisir une dernière fois, tous ces beaux et forts millionnaires se sont faits battre par de braves joueurs d’un pays de 5,95 millions d’habitants.

En plus, sont gentils, sont avenants, ils pédalent par centaines de mille dans les rues de la capitale Copenhague, ils descendent de leur vélo aux feux de circulation et quand j’y suis allé avec Éric Lucas, c’était pour le voir manger une volée contre Mikkel Kessler… un Danois.

PAS VRAIMENT UNE HONTE… PLUS UN CHOC

Cette défaite est évidemment un choc. Mais pas vraiment une honte. Dans une série quatre de sept, sans doute que le Canada gagnerait en cinq matchs. Mais le hic, c’est que dans les tournois internationaux, tu n’as pas le droit de perdre UN match.

Et le Canada a perdu.

Ce n’est pas vraiment une honte parce que le hockey s’est étendu sur toute la moitié de la planète de l’hémisphère nord. De la Sibérie à la Californie. Et plus les coaches et les joueurs vont se promener d’un pays à l’autre, plus ce genre d’accidents a des chances de se produire.

J’ai suivi la troisième période du match. Si le Danemark a été dominé en première période, en troisième son jeu rappelait la fable du chêne et du roseau. Ils pliaient mais ne se rompaient pas. Et à la fin, c’est le chêne qui a cassé.

Je n’ai pas honte du tout. Les Soviétiques ont sacré d’épouvantables volées aux Canadiens et à la Ligue nationale dans les années 70 et 80. La Suisse a déjà battu le Canada. La République tchèque aussi. L’Allemagne. Et la Lettonie, un vendredi soir à Sotchi, a failli causer la surprise du XXI siècle.

Photo: Hockey Canada / IG – Bien que Jordan Binnington était devant le filet, Marc-André Fleury a possiblement «joué» son dernier match dans les grandes ligues…

Cette défaite veut juste dire qu’un petit pays comme le Danemark progresse constamment et apprend. Les coaches comprennent le sport et les Danois qui sont déjà en forme à cause du vélo et du ski de fond, se passionnent maintenant pour le hockey. Dans le fond, c’est un honneur à toutes les fois qu’un pays remporte une première victoire contre le Canada. Ça veut dire que notre sport national fait du chemin et gagne des cœurs.

Ce sont les Anglais qui ont codifié la boxe en 1870. Aujourd’hui, c’est plein de boxeurs anglais qui se font battre. Y a pas un Anglais qui a honte.

Et soit dit en passant, c’est le Japon qui a gagné les derniers championnats du monde au baseball. En 1945, les mêmes Américains laissaient tomber deux bombes atomiques sur les Japonais. C’est quand même mieux de jouer au baseball…

C’est correct, vous nous avez battus. On va avaler la pilule. Mais si Méchant Donald vous fait du trouble avec le Groenland…

On va se souvenir du 22 mai…

Photo: Hockey Canada / IG – Ryan O’Reilly

ALBERT RAMIREZ: UN CADEAU POUR LE 5 JUIN

Arthur Biyarslanov devait faire les frais de la finale. Puis, Albert Ramirez s’est retrouvé libre comme l’air et Eye of the Tiger a vite saisi la chance.

Ramirez sera donc finaliste au Casino le 5 juin.

Pour moi, c’est un cadeau. J’aime sa boxe et pour avoir eu la chance d’échanger quelques mots avec lui, Ramirez a cette chaleur qui nous a tant fait aimer les deux champions colombiens Eleider Alvarez et Oscar Rivas.

Sans parler de Jhon Orobio aussi gentil que Tony Marinaro quand il appelle sa mère au téléphone.

C’est peut-être le cousinage de nos langues, l’espagnol et le français qui descendent d’une langue commune, le latin, mais on dirait que le contact est facile avec les boxeurs latins.

Photo: Vincent Ethier – Albert Ramirez

Mais Albert Ramirez se retrouve en finale pour d’autres raisons que la poésie de Petrone, le poète romain. D’ailleurs, je vous mets au défi d’aller lire le Satiricon de Petrone. Quand il décrit les seins de son esclave, l’encre est encore humide après 2000 ans.

Ramirez est déjà 3e aspirant à la WBA et au WBC, 4e à la World Boxing Organization (WBO), ainsi que 4e à l’IBF. BoxRec le classe 8e chez les mi-lourds.

Quand on sait que les mi-lourds forment une catégorie très relevée avec Artur Beterbiev, Dmitri Bivol, David Morrell, deuxième au monde, qui va affronter le boxeur de Camille Estephan, Imam Khataev au stade Louis-Armstrong à Long Island le 14 juillet, on comprend mieux pourquoi cette finale au Casino est un véritable cadeau.

Réalisez-vous que deux boxeurs d’EOTTM, Khataev et Ramirez et Beterbiev qui demeure à Montréal, font partie du top 10 de cette prestigieuse catégorie?

Comme dirait le Moose Dupont, c’est de la boxe en ta!