Photo: NHL.com – Reste à voir quel Plan Kent Hughes suivra…
Jamieson s’est réveillé très tôt hier matin. Il est allé jeter un coup d’œil sur le plan de Sylvain et il s’est vite levé pour préparer son café et relire la chronique. Pour être certain qu’il avait bien saisi.
Jamieson est une bonne source en hockey. Ancien joueur de hockey, très investi dans les placements et la gestion, sa passion pour le hockey n’a cessé de grandir. En fait, il analyse le Canadien comme il analyse les portes-feuilles de ses clients. Comme des actifs et des passifs.
Et sa première réaction après avoir lu le plan de vendeur de Sylvain, a été de valider un point vital pour l’organisation. Quand on tient compte de tous les jeunes et prospects qui brillent dans le junior, dans la NCAA américaine, en Europe et dans la Ligue américaine, c’est le consensus que les actifs du Canadien se situent parmi le Top-3 de la Ligue nationale: «C’est un point que Sylvain a négligé. Le Canadien a dans le pipeline tous les talents nécessaires pour réussir sa construction. Il n’a pas un urgent besoin de gros choix au repêchage», dit-il.
Photo: NHL.com – Et Jeff Gorton…
LA RECONSTRUCTION: SABRES DE BUFFALO OU BRUINS DE BOSTON?
Il continue: «Ce que le Canadien doit maintenant faire, c’est choisir quel sera le chemin de sa reconstruction. Le chemin des Sabres de Buffalo et des Sénateurs d’Ottawa ou le chemin des Bruins de Boston et du Lightning de Tampa Bay. Choisir entre un état d’esprit de perdants ou une mentalité de gagnants. Boston et Tampa ne repêchent qu’en milieu de peloton mais ils choisissent bien leurs jeunes et surtout, il les développe dans un environnement de gagnants. Le Canadien est rendu là» de dire Jamieson.
Sylvain, statistiques à l’appui, montre que la progression du CH est insuffisante. Le nombre de points au classement l’indique. Mais Jamieson bondit devant cette affirmation: «L’indice n’est pas nécessairement dans le nombre de points. Il faut tenir compte de l’attitude des joueurs, de leurs réactions. C’est sûr qu’il y a encore un manque de profondeur et que la moindre blessure cause un bouleversement dans l’équipe. Mais on est arrivé au point où il faut entourer les jeunes comme Caufield ou Slafkovsky qui n’ont pas encore atteint leur maximum. Je suis même rendu à penser que je serais prêt à être acheteur pour appuyer leur développement. Un type comme Mikko Rantanen de la Caroline pour donner le grand coup et permettre à nos jeunes d’aller se frotter aux séries éliminatoires. Quand bien même on le perdrait pendant l’été», d’expliquer Jamieson.
Photo: NHL.com – Nick Suzuki
«Et quand Sylvain dit que les joueurs ne seraient pas affectés par une vente à la date limite, il se trompe. Ça voudrait dire que les joueurs dans le vestiaire qui commencent à haïr perdre réaliseraient que leurs patrons leur coupent les moyens. Ça serait catastrophique. Je le sais pour avoir joué dans des équipes», dit-il.
POURQUOI NE PAS ÊTRE ACHETEUR?
Jamieson qui ne laisse pas beaucoup de mots au chroniqueur enchaîne rapidement: «Trois des prochains matchs du Canadien avant la date limite des transactions sont contre des équipes parmi les faibles de la ligue. Deux fois les Sabres de Buffalo et une fois les Sharks de San Jose. Si le CH gagne trois de ces quatre matchs, les playoffs sont à portée de main. Pourquoi ne pas être acheteur pour permettre aux jeunes de vraiment progresser mentalement?»
«On voit qu’ils s’aiment, que l’esprit de corps se développe. C’est pas pour rien que le Lightning de Tampa Bay et les Bruins se maintiennent dans le groupe des bonnes équipes. C’est que leurs dirigeants ont bâti cet esprit. Il faut le créer et le développer à Montréal. Ça ne veut pas dire que si une offre extraordinaire est faite à Kent Hughes qu’il doit la refuser. Faut se fier au jugement de cet ancien agent de joueurs. Mais les actifs sont déjà dans le portefeuille, ce n’est plus là l’urgence, Sylvain ne l’a pas compris», dit-il.
Photo: NHL.com – Ivan Demidov
Sylvain étant l’accusé, il avait évidemment droit à la dernière réplique: «Je respecte Jamieson mais on a les arguments après trois victoires. C’est empreint de fefanisme et basé sur les émotions. Le CH doit prendre une décision sur l’ensemble de la situation. Par ailleurs, la qualité des joueurs n’est pas encore si concluante puisque les deux seuls invités aux 4 Nations ont été deux vétérans finlandais comme Laine et Armia. Quant au fameux pipeline, oui, Ivan Demidov s’en vient. Y a le Rainmaker qu’on ne sait pas trop. Ça se peut que Fowler soit bon. Mais c’est prendre un gros risque que de miser sur ces prospects. Le Canadien a besoin d’au moins un autre gros joueur d’impact en plus de Demidov qu’on espère très bon. Personnellement, si Jeff Gorton ou Kent Hughes ont une offre pour Samuel Montembeault ou Mike Matheson, qu’ils la prennent. On est vendeur. On a tout à gagner. D’ailleurs, je suis convaincu que la fin de saison du CH ne sera pas très bonne», de rétorquer Sylvain.
Ce que j’en pense ?
Ça va aller à la semaine prochaine.
Photo: NHL.com – Mike Matheson
BAZINYAN-BUTLER ANNULÉ : VALÉRIE PLANTE LA GAGNANTE!
C’est à pleurer. Le combat que j’attendais avec crainte parce que j’aime les deux gars, Erik Bazinyan et Steven Butler est annulé. Bazinyan s’est blessé en mettant le pied sur une bouteille d’eau sur le plancher en descendant du ring. Tendon foutu.
La grande gagnante de cet accident, c’est Valérie Plante. C’est au moins 2 200 spectateurs qui ne se rendront pas à l’Espace St-Denis et qui n’auront pas à subir les trous et la saleté des rues de Montréal. Plus de 2 000 personnes qui ne verront pas l’état de délabrement du centre-ville, c’est 2 000 personnes qui seront épargnées.
C’est une grande victoire pour Smiling Val. Et une autre perte pour Montréal. Mais est-ce qu’elle s’en fout! La totale.
Photo: Vincent Ethier – Erik et Steven
DANS LE CALEPIN
Des rumeurs persistantes veulent qu’Amazon Prime avale TSN et RDS…
Mais je n’ai pas pu obtenir de confirmations. N’est parlez donc à personne.
Et un grand fervent de la boxe et chroniqueur sportif est décédé. Daniel Cloutier du Journal de Montréal. Lui, il en a couvert des combats de championnat du monde à Las Vegas…
C’était un homme gentil et généreux. Je l’aimais beaucoup et j’écoutais ses histoires au Sands à Vegas avec plaisir. Et sa Sylvie était le diamant de sa vie.
Photo: Réjean Tremblay – Daniel Cloutier, Librado Andrade et Nathalie Bruneau