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Le Canada et le hockey gagnent

Réjean Tremblay - Punching Grace

Photo: NHL / FB – Jordan Binnington

Le Canada a gagné. En prolongation. Le Canada a gagné mais les États-Unis n’ont rien perdu au change. Jordan Binnington a volé Auston Matthews et Connor McDavid a été le meilleur joueur au monde. C’est lui qui a marqué le but vainqueur.

Le gagnant, c’est le hockey.

Le gagnant, c’est un sport extraordinaire quand il est joué à ce niveau. Par les meilleurs au monde qui se donnent complètement pour faire gagner leur équipe dans le respect d’un adversaire d’un aussi haut niveau.

Ce qu’on a vu hier.

Le hockey a gagné. La Ligue nationale aussi. Ce tournoi des 4 Nations a pris une tournure inespérée pour Gary Bettman et les propriétaires. Comme pour les joueurs.

Photo: NHL / FB – Victoire!

Quand le président des États-Unis prend la peine de s’inviter à un pep-talk du matin, ça veut dire que pour une fois depuis le Miracle on Ice, le hockey a touché le cœur de tout le peuple américain.

Ça n’en fera pas des fans réguliers, pour eux le Super Bowl va demeurer le plus gros évènement planétaire mais le temps d’un tournoi animé par une crise politique, le hockey a touché le cœur des nations.

Qui aurait cru que Jordan Binnington serait le joueur du match final?

Qui aurait cru qu’on aurait droit à ce calibre de jeu? À cet engagement passionné?

Le hockey a gagné mais le fan va retomber sur terre dès samedi soir.

Quand le troisième trio du Canadien va affronter la quatrième ligne des Sénateurs, est-ce qu’on va prendre une sacrée débarque?

Photo: NHL / FB – Connor McDavid et Nathan MacKinnon, joueur du match et joueur du tournoi

Mais comme m’avait déjà dit Phil Esposito: où est-ce que tu veux que le monde aille pour voir du hockey? À Moscou?

Y vont aller au Centre Bell…

Bravo, bravo et encore bravo. À tous les participants de cet extraordinaire spectacle qui aura duré une neuvaine de jours.

BAZINYAN-BUTLER: ÇA PREND MIKE GRIFFIN DANS LE RING!

Bazinyan-Butler. Les deux ne s’entendent pas sur la formulation. Butler-Bazinyan ou l’inverse. Qui devrait être en premier sur l’affiche? Bute ou Pascal? Pascal ou Bute?

Pourtant, Steven Butler aime beaucoup Erik Bazinyan. Les deux hommes ont fréquenté les mêmes gyms et les mêmes tournois quand ils étaient gamins.

C’était avant leurs grands combats sur la scène internationale.

Ils vont se retrouver le 14 mars à l’Espace St-Denis.

Photo: Vincent Ethier / EOTTM – De gauche à droite: Bazinyan, Estephan, Décarie et Butler

Deux locaux d’envergure mondiale, et en cas de défaite décisive, un des deux qui risque de se retrouver sur le rond du poêle à l’arrière. Le back-burner.

Ça va jouer serré. Ça va jouer dur. L’entourage des deux hommes sera dans l’édifice. La télé internationale va transmettre le duel.

Et Steven Butler est un boxeur coriace, souvent à la limite des règles. En fait, il est tellement intense qu’il n’est pas facile d’arbitrer ses combats.

Deux locaux classés sur la scène internationale. Deux anciens compagnons dans la boxe amateur. Deux passionnés dans un environnement de passion. La conclusion?

La Régie des Alcools, des courses et des jeux ne peut commettre l’erreur de ne pas demander à son meilleur arbitre, un des trois plus grands au monde, d’être d’office dans le ring le 14 mars.

Photo: Réjean Tremblay – Un chroniqueur et un arbitre…

Michael Griffin œuvre à Riyad, à Londres, à Tokyo, à New York, au Mexique ou à Las Vegas. C’est simple, que Jean Gauthier prenne les devants et s’assure immédiatement de réserver les services de Griffin pour le combat Bazinyan-Butler.

Et s’il fallait que Griffin soit pris ailleurs ce week-end de mars, personne d’autre que Martin Forest n’a le prestige et la compétence pour officier ce combat. À un moment donné, les meilleurs doivent être choisis.

BETERBIEV FERME LA TRAPPE À EDDIE HEARN

Faut savoir qu’Eddie Hearn est beau bonhomme. Faut savoir qu’Eddie Hearn sait beaucoup, beaucoup, qu’il est beau bonhomme. Faut savoir qu’Eddie Hearn sait qu’il est plus beau que tous les autres promoteurs.

Donc à Riyad, Eddie a voulu faire le drôle, parler de son pyjama et de sa grande amitié avec Artur Beterbiev. Artur qui est aussi vif d’esprit que ses poings sont dévastateurs, a vite répondu aux mignonneries du beau Eddie: «Oui, Eddie est mon ami. Il me trouve des adversaires et je les bats», a-t-il répliqué… avec un sourire carnassier.

Photo: Mikey Williams / TR – Artur Beterbiev a remporté 10 combats de championnat du monde, dont 3 face à des boxeurs d’Eddie Hearn

Ça me rappelle une réponse de Beterbiev, chez-lui avec ses enfants et sa femme…

Si t’avais à choisir entre Adonis Stevenson et Sergey Kovalev pour un combat, lequel prendrais-tu?
«Les deux. Un en après-midi, l’autre en soirée», m’avait-il lancé. Sérieux comme un Laurent Poulin quand il parle de Marie-Pier Houle…

Ce combat est au sommet d’une carte invraisemblable. Comme seuls les magnats du pétrole arabes peuvent se payer.

Je choisis Beterbiev par arrêt vers le 8e round.

Et Joe Parker ne l’aura pas facile…

Martin Bakole est fort comme trois bœufs.

C’est génial de réaliser que nous avons quatre ou cinq gars et deux filles qui se battent à ces niveaux…