Photo: Leafs Nation / IG – Auston Matthews
Les Jets de Winnipeg ont été éliminés par les Stars de Dallas. Six matchs. Le dernier s’est terminé en prolongation. Parfait. Les Jets ont lutté jusqu’à la dernière seconde, c’est une évidence. Une armée a le droit de perdre une guerre. Elle a même le droit de recevoir les honneurs de la guerre. Pour souligner le courage et la farouche détermination des soldats. Des guerriers.
Les Maple Leafs de Toronto ont perdu en sept matchs. Mais ils se font vomir dessus depuis dimanche soir. Parce qu’ils se sont écrasés. Parce qu’ils ont tourné le dos deux fois devant leurs partisans et qu’ils ont fui sans même se battre.
Vous devriez aller relire les textes dans le Toronto Star, dans le Toronto Sun et dans le Globe and Mail. Les columnists sont plus féroces que les Maple Leafs.
Statistique foudroyante de Jamieson tirée des chiffres officiels de la Ligue nationale: Les Panthers de la Floride ont obtenu 75 tentatives de tir vers le filet des Maple Leafs pendant les deux premières périodes. Jamais en saison régulière ou en séries éliminatoires une équipe a imposé pareille domination à un adversaire en deux périodes.
Photo: X – Vives réactions à Toronto…
Même pas quand les meilleurs clubs affrontaient les Sharks de San Jose, les dindons à plumer de la LNH la dernière saison.
Les résumés du dernier match ne donnent même pas un aperçu réel de cette mollesse atroce des Leafs. Les Panthers ont contrôlé de façon absolue les dix premières minutes du match. Puis les stars des Leafs ont eu sept ou huit minutes pour tenter d’offrir quelque chose de bien à leurs fans. Pas chanceux, Sergei Bobrovsky a profité de ce soubresaut pour arrêter trois échappées des Leafs.
Bobrovsky gagne 10 millions par année. C’est justement parce que lui, quand c’est difficile et que ça brûle, il fait le travail.
Le reste des 40 minutes, à part un accident de parcours de Max Domi, les Matthews, Marner, Nylander, Tavares et les autres n’ont pas touché au puck. Mais pantoute. C’en était gênant et les gradins ont commencé à se vider avec 10 minutes à jouer. Y restait moins de monde pour huer, c’est le bon côté de cet exode massif.
Mous, flancs mous, yeux éteints, visages mornes…l’air de perdants dominés par une armée d’invasion, y en faisaient pitié. Même Brad Marchand, le roi des petits crisses, a eu des mots de consolation pour les vaincus.
Comme on disait chez les armées romaines: Vae victis!
Photo: Panthers de la Floride / X – Brad Marchand
BRAD MARCHAND: CINQ VICTOIRES EN MATCH DÉCISIF
Les Panthers sont allés chercher Brad Marchand au début de mars. Pourquoi pensez-vous? Parce qu’il est mignon? Gentil? Parce qu’il a joué avec Patrice Bergeron?
Du tout. Ils sont allés le chercher justement parce que c’est une peste, qu’il ne fait pas de quartiers et qu’il est un compétiteur acharné. Au cours des dix dernières années, Marchand a marqué plus de buts dans les victoires en septième match contre les Maple Leafs que Auston Matthews, Marner, Nylander et Tavares ENSEMBLE!
Les directeurs généraux sous la présidence hockey de Brendan Shanahan ont bâti des équipes flamboyantes en saison régulière. Le cœur et l’âme de ces équipes est resté le même. Matthews, Marner, Nylander et Tavares. Environ 50% de la masse salariale.
Mais quel est le guerrier dans ces quatre joueurs? Qui a le chien de Sidney Crosby? D’Alex Ovechkin? De Steven Stamkos? De Jonathan Marchessault? Qui est prêt à mourir pour gagner une série? Qui est un Jonathan Toews? Un Claude Lemieux?
Brendan Shanahan va se faire démolir par les médias de Toronto. C’est normal, les directeurs généraux, les entraîneurs et les joueurs ont paradé autour des quatre faces du Mont Rushmore. Mais Shanahan ne semble pas avoir réalisé que le problème, c’était le mont Rushmore. Il va payer le prix, c’est à peu près certain.
Les Maple Leafs ont été bâtis pour bien représenter la ville de Toronto. Riche, arrogante, spectaculaire, dominante dans le pays.
Mais les séries éliminatoires, dans la Ligue nationale, c’est une autre histoire. Ce n’est plus se pavaner en étalant richesses et talents. Les séries, c’est la guerre. Il y a un vainqueur et un vaincu. Et les gagnants sont toujours des guerriers. Ce sont ceux qui en font plus, qui endurent plus et qui restent debout quand ça fait mal. Ou que la pression est épouvantable.
Les Panthers ont joué comme boxe Artur Beterbiev. Ils perdent parfois les premiers rounds mais à une exception près, ils finissent par gagner.
Photo: Vincent Ethier / EOTTM – Artur Beterbiev face à Callum Smith
Autre statistique intéressante qui a échappé à Jamieson. Quatre équipes sont dans le carré d’as. Le Texas, la Floride et l’Alberta n’ont pas d’impôts d’état ou de province. La Caroline du Sud aura un taux maximal de 3,9%.
Comme aurait pu le dire le président Ronald Reagan: Dans la Ligue nationale, le gouvernement n’est pas la solution, c’est le problème.
CHRISTIAN MBILLI… DANS LE GYM-GARAGE DE LUC POIRIER
Il y a de ces belles histoires pas compliquées qui font du bien.
Il y a quelques semaines, Christian Mbilli a participé au Gala Trek pour la fondation Aléo. Une fondation qui donne des bourses d’études à des étudiants-athlètes. L’an passé une vingtaine de jeunes ont reçu ces bourses de 4000$.
Au dernier gala, Mbilli a mis en vente un entraînement qu’il superviserait lui-même. L’homme d’affaires, milliardaire et dragon Luc Poirier a acheté le don fait par Mbilli.
Photo: Christian Mbilli – Avec Luc Poirier et sa famille
«C’était plus simple que je me rende chez-lui pour l’entraînement. J’ai tout arrangé avec Isabelle, son épouse, et je me suis rendu à son gym-garage sur la Rive-Sud. C’est un athlète qui court des marathons. On a travaillé avec ses fils et ça a donné un moment très agréable. J’ai beaucoup aimé», de raconter Mbilli.
Je prenais des notes et j’ai oublié de lui demander s’il avait pris le temps de faire le tour de la collection de voitures Ferrari de Luc Poirier.
Pour me rassurer, je me suis dit qu’un Français comme Mbilli devait préférer une Renault ou une Citroën…
C’est quoi ça, une Ferrari? Une bébelle italienne…