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Les meilleurs surnoms de l’histoire de la boxe

Laurent Poulin - Boxingtown Québec

Photo: Sky Sports – Artur0 Gatti, alias ‘The Thunder’

Depuis les débuts de la boxe, les surnoms servent à frapper l’imaginaire, à intimider l’adversaire et à vendre des combats…

Selon ma compréhension, c’est dans les années 1920 que les journalistes ont commencé à inventer des surnoms pour les boxeurs, afin de leur créer une aura, une personnalité. L’exemple le plus ancien que j’ai trouvé est «The Manassa Mauler» pour Jack Dempsey, un surnom fascinant qui laisse croire qu’il mettra son adversaire en pièces.

J’ai toujours adoré les surnoms, surtout ceux qui sortent de l’ordinaire. J’ai en tête une tonne d’exemples, alors j’ai décidé de vous en partager quelques-uns en différentes sections dans ce texte que j’ai eu beaucoup de plaisir à écrire.

En boxe, le surnom sert à créer un marketing autour du pugiliste, à construire un récit autour de lui. Pour d’autres, c’est une façon de célébrer leur lieu d’origine. Un bon surnom remplace parfois même le nom de baptême — même la mère de Saúl Alvarez l’appelle désormais Canelo.

Photo: The Sporting News – Saul ‘Canelo’ Alvarez

Les surnoms mythiques

Des surnoms qui traversent les générations et deviennent aussi célèbres que les boxeurs eux-mêmes.

The Greatest (Muhammad Ali)
Iron Mike (Mike Tyson)
Sugar Ray (Robinson & Leonard)
Smokin’ Joe (Frazier)
The Brown Bomber (Joe Louis)
The Best Ever (Floyd Mayweather)

Les surnoms intimidants

La guerre psychologique commence avant la cloche… Et avant même de jeter un jab, ces noms sèment la peur dans le cœur de l’adversaire. C’est ma catégorie préférée. Je suis encore intimidé par Bernard Hopkins marchant vers le ring accoutré comme un bourreau du Moyen Âge.

The Executioner (Bernard Hopkins)
The Assassin (Thomas Hearns)
El Terrible (Erik Morales)
The Problem (Adrien Broner)
The Nightmare (Chris Arreola)
Killer (Ray Mancini)

Photo: Sky Sports – Bernard ‘The Executioner’ Hopkins

Les animaux sauvages

Pour évoquer la puissance brute, l’instinct et le danger à l’état pur.

The Cobra (Carl Froch et Jessica Camara)
The Mongoose (Archie Moore)
King Kong (Luis Ortiz) / King Cogne (Alex Gaumont)
El Chacal (Guillermo Rigondeaux et Carl Frampton)
The Bear (Nikolai Valuev)
The Grizzly (Simon Kean)

Photo: Guillermo ‘El Chacal’ Rigondeaux / X

Les insectes

Moins imposants, mais rusés, rapides et parfois carrément agaçants.

The Worm (Willie Monroe)
The Mosquito (Vito Antuofermo)
La Avispa / The Wasp (Alberto Puello et Dzmitry Asanau)
Killer Bee (Melvin Foster)
The Hornet (Jeff Horn)

Photo: Tapology – Alberto ‘La Avispa’ Puello

Les chiens

Loyal, féroce, et parfois un peu fou : l’énergie canine au service du ring.

The Pitbull (Isaac Cruz)
The Camden Bulldog (Dwight Muhammad Qawi)
The Raging Dog (Vincent Morin)
El Perro (Alfredo Angulo)
Mad Dog (Tony Ayala Jr)

Photo: FightHype – Alfredo ‘El Perro’ Angulo

Les félins

Élégants, furtifs, explosifs: ces boxeurs savent bondir au bon moment.

The Tiger / El Tigre (David Lopez, aussi Sergiy Dzinziruk et Jhon Orobio)
The Panther / La Panthère (Antonio Tarver et Souleymane Cissokho)
Le Lion (Arslanbek Makhmudov)
The Golden Jaguar (Jorge Paez Jr.)
The Wildcat (Johnny Tapia)

Photo: Mikey Williams / TR Boxing – Arslanbek ‘Le Lion’ Makhmudov

Les surnoms géographiques

Le ring comme ambassade: ces noms rendent hommage à leur coin de pays.

The Bronx Bull (Jake LaMotta)
The Manassa Mauler (Jack Dempsey)
The Bayonne Bleeder (Chuck Wepner)
The Pride of Providence (Vinny Pazienza)
The Easton Assassin (Larry Holmes)
The Galveston Giant (Jack Johnson)
The Pittsburgh Kid (Paul Spadafora)

Photo: WTAE – ‘The Pittsburgh Kid’ Paul Spadafora

La royauté

Couronnes imaginaires, ego immenses et rêves de domination mondiale.

King Ry (Ryan Garcia)
Prince Naseem (Naseem Hamed)
King of Four Rounders (Eric Esch, alias Butterbean)
The Emperor (Anthony Joshua)
The Gypsy King (Tyson Fury)

Photo: Ryan ‘King Ry’ Garcia / X

Les phénomènes météorologiques

Quand le boxeur devient un cataclysme : impossible de passer à travers sans dégâts.

Thunder (Arturo Gatti… et Tavoris Cloud)
Hurricane (Rubin Carter)
The Tartan Tornado (Josh Taylor)
Desert Storm (Tim Bradley Jr)
Earthquake (Al Carter)
Cyclone (Eugene Hart)
La Tornade (Osleys Iglesias)

Photo: Sky Sports – ‘The Desert Storm’ Tim Bradley Jr

Les pires surnoms de l’histoire de la boxe

Maladroits, gênants ou tout simplement ridicules… à croire que personne n’a dit non.

Ding-A-Ling-Man (Darnell Wilson)
What The Heck (Owen Beck)
Twin Tyson (Cliff Couser)
The New Ray Robinson (Ray Robinson)
White Tyson (Ruslan Chagaev)
Goofi (Lance Whitaker)
The Hispanic Causing Panic (Juan Lazcano)

Photo: Sky Sports – ‘The New’ Ray Robinson

Mon top 10 québécois

Un hommage bien de chez nous : du steak aux tempêtes, le Québec sait aussi frapper l’imaginaire.

Lucky Luke (Éric Lucas)
Ange du ring (Donato Paduano)
Ouragan (Eddie Melo)
Le Granit (Patrice L’Heureux)
Double Trouble (Sébastien Demers)
Le Steak (Gaétan Hart)
Le Bœu de Chomedey (Robert Cléroux)
Cassius Clay miniature (Marshall Butler)
Bang Bang (Steven Butler)
Le Poète (Stéphane Ouellet)
La Tempête de Sable (Walid Smichet)

Photo: Vincent Ethier / EOTTM – Steven ‘Bang Bang’ Butler

Les surnoms en boxe sont bien plus que des mots : ce sont des promesses, des menaces, des clins d’œil ou des coups de gueule. Ils racontent une époque, une origine, une attitude. Ils collent à la peau, parfois à vie, et deviennent indissociables de la légende. Et si certains tombent dans l’oubli, d’autres résonnent encore comme un uppercut bien placé. Parce qu’en boxe, comme dans la vie, ce n’est pas juste qui tu es qui compte… c’est aussi comment on t’appelle.