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Pourquoi les Maple Leafs ne pourraient pas se relever?

Réjean Tremblay - Punching Grace

Photo: Maple Leafs de Toronto / IG – Auston Matthews

La tentation est forte. Tellement forte. J’ai appelé le Snake et ma collection de grands connaisseurs pour me faire une tête à propos des Maple Leafs de Toronto.

Même qu’un de ces experts les a qualifiés de «no show» Toronto.

Puis, je me suis rappelé une chronique publiée dans le Journal de Montréal. Vous savez ce genre de chronique qui fesse d’aplomb et que les gens adorent quand ils sont frustrés et que vous exprimez tout ce qu’ils ont envie de cracher sur leur équipe.

C’était en 2021. Les Maple Leafs de Toronto menaient 3-1 dans leur série contre le Canadien. Ils venaient de gagner 4-0 au Centre Bell. J’ai écrit à la hache, j’ai arrosé le texte d’acide et ça été publié dans le Journal de Montréal.

J’ai reçu plein de commentaires élogieux. Genre …au moins, vous n’avez pas peur d’écrire ce que vous pensez.

Pis le CH a gagné le cinquième match à Toronto. En prolongation, je crois. Et le sixième au Centre Bell. Encore en prolongation.

Dans le septième, Auston Matthews, Tavares, Marner et les autres ont chôké ben raide et ont perdu 3-1.

Dans ce temps-là, l’audacieux columnist écrit quoi? Que le CH s’est regroupé, que les joueurs ont montré du caractère, qu’ils ont surpris tout le monde?

Ou bien tu manges ta chronique émiettée dans tes corn flakes?

Photo: Maple Leafs de Toronto / IG – William Nylander et John Tavares

MAIS… FAUT QUE LES MAPLE LEAFS GAGNENT!

Un mauvais match, ça arrive. Réalisez-vous que les Maple Leafs ont gagné les deux premiers matchs? Qu’ils ont perdu en prolongation le troisième match. Qu’ils auraient pu gagner en quatre victoires d’affilée?

C’est effrayant ce qui s’est passé à Toronto. Les huées, les chandails lancés sur la patinoire, la honte et l’incompréhension des joueurs assommés par les Panthers et leurs propres fans.

Mais Toronto demeure une bonne équipe. Auston Matthews, Mitch Marner, William Nylander sont de grands joueurs. Et John Tavares a vieilli mais demeure un joueur important.

Mais cette équipe compte aussi sur une tête de noix absolument pas blairable. Max Domi est une nuisance dans cette série. On dirait qu’il tente d’imiter Brad Marchand dans ce qu’il était de pire. Lors des deux dernières défaites, il a contribué à une baisse de concentration qui a coûté cher aux Leafs.

Mais il reste quand même que cette équipe compte sur quatre énormes vedettes. Il est évident que les dirigeants des Leafs qui se sont succédé depuis dix ans, n’ont jamais réussi à bâtir une forteresse solide autour de ces quatre stars.

Et peut-être aussi que Marner et Matthews n’ont pas un tempérament de guerriers. Ça arrive dans la vie. En tous les cas, les yeux vides de Matthews dans la dégelée de mercredi en disaient long sur son état d’âme. Un loser.

Photo: Sportsnet – Auston Matthews

Le Snake soulignait hier que le quatuor de grandes vedettes des Leafs n’avaient jamais réussi à éclore dans un groupe de caractère. Comme il le dit, le Canadien ne gagnait pas toujours lors de la dernière saison, mais les joueurs ne lâchaient jamais et ils étaient toujours agréables à encourager.

En fait, beaucoup de choses vont dépendre du vol Toronto Fort Lauderdale d’hier. Comment les joueurs se sont-ils parlé. Comment ils ont réagi aux huées et aux injures. Ont-ils le goût de se faire écœurer une autre année? Veulent-ils retourner le vent? Est-ce que la réaction des fans va les fouetter pour le sixième match?

Si vous répondez oui à ces questions, alors vous m’excuserez de me garder une petite gêne et de ne pas crucifier les Leafs tout de suite.

Manger une chronique de papier, c’est pas si pire. Manger un ordi ou un téléphone, c’est autre chose.

LES OILERS DÉFENSIFS… ET IMPRESSIONNANTS

La vraie équipe qui semble en mission pour la Coupe, c’est les Oilers d’Edmonton. Ce qui m’assomme le plus, c’est de voir la qualité du jeu défensif des Oilers. Ce sont des teignes accrochées à vos culottes quand vous allez vous promener dans un champ de pâquerettes.

Cette équipe est spectaculaire, flamboyante, capable de scorer à pochetées mais elle se fait une fierté d’empêcher l’adversaire de marquer des buts. Ça me rappelle Alex Ovechkin et les Capitals l’année qu’ils ont gagné la Coupe.

Photo: NHL Europe / IG – Connor McDavid et Leon Draisaitl

Ça se pourrait qu’on revive une finale Panthers-Oilers. Ça se pourrait qu’on se dise comme l’an dernier que le Canadien est encore bien loin de jouer dans cette ligue.

Pourtant, cette fois, on se tromperait. On est rendu dans le mix. Pour vrai.