J’ai été grandement impressionné lorsqu’EOTTM a annoncé que – selon moi – le futur champion unifié chez les 168 livres, Osleys Iglesias, allait affronter Vladimir Shishkin pour le rôle d’aspirant obligatoire à la ceinture IBF détenue par Saúl «Canelo» Álvarez.
«À mes yeux, c’est le combat le plus important jamais présenté au Casino. La division des super-moyens est la plus compétitive en boxe actuellement. On aura les deux plus hauts aspirants du classement IBF dans le ring, ici chez nous, avec un possible combat contre Canelo Alvarez à l’enjeu. On élève la barre, encore une fois », a affirmé dans un communiqué le président d’EOTTM, Camille Estephan.
Je me suis promis de toujours vous présenter les boxeurs de grande qualité qui se déplacent jusqu’à Montréal. Voici donc Vladimir Shishkin.

Photo: Premier Boxing Champions – Vladimir Shishkin vs Jose Uzcategui
En 2016, j’ai rapidement ajouté le boxeur russe à ma liste des prospects à surveiller. Son arrivée chez les professionnels était fort attendue. Il a rapidement rejoint le mythique Kronk Gym, où il s’est entraîné sous la direction de Sugar Hill. En 2020, le célèbre entraîneur affirmait que Shishkin avait les atouts et le talent nécessaires pour vaincre Saúl « Canelo » Álvarez — et qu’il ne restait plus qu’à le rendre incontournable et suffisamment vendeur pour attirer le boxeur mexicain.
«À mon avis, il est [déjà] le meilleur poids super-moyen du monde. Je l’ai vu à l’entraînement : il est très grand, habile et, à mon avis, un futur champion du monde», déclarait Dmitriy Salita en 2020.
Fiche technique
– Nom complet : Vladimir Igorevich Shishkin
– Âge : 34 ans (né le 26 juillet 1991)
– Nationalité : Russe
– Résidence actuelle : Miami, Floride, États-Unis (après avoir vécu à Detroit, Michigan)
– Taille : 1,85 m (6’1”)
– Allonge : 185 cm (73 po)
– Position : Orthodoxe
– Promoteur : Dmitriy Salita (Salita Promotions)
– Manager : Michael Hobart
– Surnom : The Big Lion
– Catégorie : Super-moyens (168 lb / 76,2 kg)
– Début professionnel : 31 juillet 2016
– Fiche amateur : 301-29
Noé Cloutier me parle souvent de la technique raffinée des boxeurs russes : maîtrise des fondamentaux, jab précis et actif pour contrôler les rounds. La mobilité de Shishkin est aussi un atout. Défensivement, il garde la tête haute et utilise de nombreux mouvements de tête, ce qui le rend difficile à atteindre solidement. Il a prouvé face à José Uzcategui et William Scull qu’il peut rester endurant et efficace même dans les derniers rounds.

Photo: Bad Left Hook – Vladimir Shishkin vs William Scull
Même s’il méritait la victoire contre William Scull, on a compris qu’une boxe disciplinée, précise et mobile peut lui causer des ennuis. Il a aussi mal géré la pression constante et les moments où Scull haussait le rythme. Il faut également admettre qu’il n’a pas un pouvoir de frappe destructeur : il ne semble pas pouvoir terminer un combat d’un seul coup. Contre Sena Agbeko, ce dernier n’a jamais paru ébranlé.
Le combat contre Osleys Iglesias, et surtout son enjeu, représente exactement ce dont rêve Vladimir Shishkin depuis le début de sa carrière : un affrontement contre Saúl « Canelo » Álvarez. Le Gros Lion devra être à son meilleur : travailler derrière son jab, garder les mains hautes et utiliser sa mobilité pour vaincre le plus gros cogneur de la division, le Cubain Iglesias.

Photo: Vincent Ethier – Osleys Iglesias vs Sena Agbeko
Dans le podcast
– Derek Pomerleau est en route pour devenir millionnaire du ring grâce au tournoi WBC à Riyadh. Il vient de battre l’Ukrainien Dmytro Rybalko et n’est plus qu’à deux victoires de tout remporter… et de devenir célèbre.
– Steve Claggett s’est blessé à l’entraînement et ne pourra plus affronter Jamaine Ortiz. Samuel Décarie-Drolet et Arthur Biyarslanov lèvent la main pour prendre la relève.
– J’entends dire que la carte du 30 octobre au Casino de Montréal, présentée par EOTTM, sera spectaculaire… et que certains d’entre vous auront la mâchoire à terre en découvrant les surprises qui s’y préparent.