Photos: Leah Hennel / COC – Wyatt Sanford arrive. Encerclez le 10 avril à votre calendrier.
J’écris ce texte dans l’ère de la date limite des transactions de la ligue de Gary Bettman. Et une des façons dont je gère ma vie, c’est d’imaginer tout en langage de hockey. Imaginez:
«Avec son choix de première ronde, Camille Estephan, des Tigres, est fier de repêcher, de Kennetcook en Nouvelle-Écosse, le boxeur Wyatt Sanford!»
Mais parlons-en de cette date limite des transactions.
Vendredi, ç’a failli être tranquille. Le DG du Canadien, Kent Hughes, n’a pas bougé. Heureusement, Camille Estephan a pris les devants en annonçant les débuts pros de mon Canadien préféré, Wyatt Sanford.
C’est donc de ça que je vais vous parler.
«The Kennetcook Kid»
Né le 3 novembre 1998, il s’est imposé comme l’un des talents les plus prometteurs de la boxe amateur canadienne avant de faire le saut chez les professionnels. Surnommé le ‘Kennetcook Kid’ ou encore ‘Sandman’, Sanford a marqué l’histoire en remportant une médaille de bronze aux Jeux olympiques de Paris 2024 dans la catégorie des 63,5 kg (poids super-légers).
Il est ainsi devenu le premier boxeur canadien à monter sur un podium olympique depuis David Defiagbon en 1996, mettant fin à 28 ans de disette pour le Canada dans ce sport.
Il s’est même permis d’éliminer Ruslan Abdullaev et de se montrer plus que compétitif face à l’éventuel médaillé d’argent, Erislandy Alvarez.
«Le travail soutenu bat le talent si le talent ne travaille pas de façon soutenue» – Wyatt Sanford
Tout comme David Lemieux, Wyatt est marié à une plongeuse olympique canadienne, Pamela Ware. Il a étudié la criminologie et la psychologie à l’Université Saint Mary’s et aspire à devenir policier après sa carrière de boxeur.
Il apportera au Québec un style de boxe qu’on a moins l’habitude de voir. Je le décrirais en trois mots: travaillant, calme, intelligent – et gaucher. Il combattra soit dans la catégorie des 135 livres, soit des 140 livres, sous la direction de son entraîneur Vincent Auclair.
«En plus, c’est un gars d’ici. On veut les meilleurs au monde, mais c’est toujours excitant quand c’est quelqu’un de chez nous. Il peut assurément devenir une vedette.» – Camille Estephan
Après les derniers Jeux olympiques, Tammara Thibeault et Wyatt Sanford avaient le monde à leurs pieds. États-Unis, Angleterre ou même Asie, ce sont eux qui choisissaient leurs promoteurs, et non l’inverse. On peut se compter chanceux qu’il ait opté pour le Québec. De plus, Sanford pourrait ouvrir la voie à une expansion d’Eye of the Tiger sur le territoire canadien. Il est très populaire en Nouvelle-Écosse: quand il se bat, les bars sportifs sont pleins, et des rassemblements ont lieu partout dans sa région.
On ne peut pas se tromper avec Wyatt Sanford. C’est un grand Canadien avec une carrière amateur exceptionnelle et une attitude exemplaire. Ajoutez à cela un promoteur comme Camille Estephan, qui multiplie les galas et offre assez d’opportunités pour permettre à ses boxeurs de progresser rapidement : c’est un mélange parfait.
EOTTM a une solide expertise dans la division des 135-140 livres et avec la présence des Gervonta Davis, Shakur Stevenson, Devin Haney et Teofimo Lopez, les promoteurs cherchent la prochaine pépite qui pourra se joindre à ce groupe sélect.
Les débuts professionnels de Wyatt Sanford auront lieu le 10 avril prochain au Casino de Montréal.
Dans le podcast
Je suis très heureux d’apprendre ce matin que Mathieu Germain affrontera Dalton Smith en grande finale d’un gala présenté par Matchroom à Sheffield, en Angleterre.
Je suis impressionné de voir que Dzmitry Asanau disputera sa première finale contre Francisco Patera, un adversaire qui a déjà tenu tête à Keyshawn Davis et Gary Cully.
Il y aura bientôt une annonce de combat pour Christian Mbilli. Mon intuition me dit qu’il pourrait affronter Mark Jeffers, un boxeur invaincu (19-0) de Lancashire, en Angleterre, classé 9e à la WBC.
Photo: Maree Boxing / X – Jeffers et Bazinyan lors du camps d’entraînement où ‘Bzo’ se préparait à affronter Munguia