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Le CH commence à haïr les défaites

Réjean Tremblay - Punching Grace

Photo: Canadien de Montréal

Le Canadien a encore gagné à Salt Lake City. Et je sais pour l’avoir vécu avec les grands Glorieux des belles époques, avec les Expos à deux reprises et avec des équipes comme le Manic ou les Alouettes, rien n’est plus contagieux dans un groupe que les victoires.

C’est le principe Hygrade. Plus les saucisses sont fraîches et plus on en vend. Plus on en vend, plus elles sont fraîches.

Plus le Canadien remporte des victoires, plus il en veut. Et plus il en veut, plus il a confiance et plus il gagne des matchs. Le principe Hygrade a marché à Tampa Bay, puis à Vegas, puis au Colorado, puis à Washington et mardi soir dans le Utah.

Toutes des victoires, à part celle contre les Honeys du Utah, obtenues contre des puissances de la ligue. Et sur la route pour la majorité.

Je m’excuse mais comme dirait le Moose Dupont, c’est des grosses victoires en ta…!

(Pour les calinours comme Noé et L.P. Guy, Moose Dupont des Flyers avait répondu à Foglia à propos des cinq buts marqués par Reggie Leach dans un match en série : Cinq goals, c’est des goals en tabarnak ! Ça avait été la manchette dans La Presse. L’expression est passée au vocabulaire usuel. C’est gros en ta…! Ou c’est beau en ta…!)

Cole Caufield

Photo: B/R Open Ice

LES ARRIVÉES HIVERNALES

Quelque part à la fin de novembre, c’est peut-être l’arrivée de Patrik Laine ou celle d’Alex Carrier, c’est peut-être aussi les premiers coups de griffe des commentateurs, à commencer par Jean-Charles Lajoie, mais quelque chose s’est passé dans l’Organisation.

On aurait dit que le laisser-aller qu’on connaissait depuis trois ans était devenu plus lourd à supporter. Les beaux mots de Martin St-Louis ne suffisaient plus à apaiser les médias. Et par ricochet, les fans. Et même les fefans.

Un ami très proche n’a jamais paniqué. Il ne cessait de répéter: «Les joueurs sont très jeunes. Les jeunes ont tendance à s’énerver et à paniquer devant les imprévus. Mais ils vont mûrir et vont s’habituer à réagir. Quand le déclic va se faire, tous ces beaux actifs, parmi les meilleurs jeunes de la Ligue nationale, vont acquérir la confiance qui leur manque. Ça pourrait arriver beaucoup plus vite qu’on pense», disait-il.

J’avoue qu’en novembre, je commençais à douter. Je trouvais que pour devenir une équipe gagnante, il faut haïr la défaite. Toutes les grandes équipes que j’ai côtoyées avaient la même chose en commun. Les joueurs haïssaient perdre. Et les beaux mots de Scotty Bowman, de Jacques Demers ou de Pat Burns n’y changeaient rien. Les gars étaient en maudit après une rare défaite.

Patrik Laine

Photo: LNH.com

Vos Z’Amours ont tellement gagné depuis quelques semaines que les prochaines défaites vont les frustrer. Les mettre en colère, du moins j’espère. Même Martin St-Louis n’aura pas le goût de sourire après un match perdu. Et de nombreux joueurs vont avoir la baboune devant les caméras de télévision. Ça fait des années que ce n’est pas arrivé. Même les séries Covid n’avaient pas modifié l’ADN de l’équipe. Ils avaient un côté «loser» dont on s’est enfin débarrassé.

Ça ne veut pas dire que le Canadien va gagner la Coupe Stanley. Ça ne veut même pas dire qu’il va participer aux séries. De nombreuses embûches les attendent d’ici le mois d’avril.

Mais ça veut dire qu’il y a quelque chose d’essentiel de changé dans la tête des joueurs. Et on ne peut pas se tuer au travail pour gagner si on n’haït pas désespérément la défaite.

ParticipACTION, c’est un programme gouvernemental du fédéral. Tu ne gagnes jamais avec ça…

Je parle du programme… pas du fédéral.

Quoique…

LES PATINOIRES À GEOFF

Geoff Molson était radieux à Québec lors de l’inauguration de la quinzième patinoire en plein air avec glace artificielle offerte par le Canadien aux villes du Québec.

Ben, Geoff a parfaitement le droit de sourire et d’être fier. C’est une œuvre formidable que cet engagement du Canadien envers les communautés du Québec. En plus, il redonne ce que le hockey lui donne en l’enrichissant. Le symbole est puissant.

Geoff Molson

Photo: Canadien de Montréal

Il y aura toujours des pisse-vinaigres pour dire que c’est déductible d’impôts, que c’est bon pour l’image et le marketing de la Flanelle sainte…

Le CH a autant besoin de ces quinze patinoires pour vendre des tickets qu’une page de publicité dans le semainier paroissial de Chibougamau.

Bravo… et qu’on en profite.

De toute façon, les patinoires à Geoff fonctionnent mieux que les soins de santé, l’application de la Justice, l’entretien des routes et des infrastructures et que tout le système d’éducation.

Geoff comme premier ministre!!!