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Le combat Mbilli-Sadjo le 8 mai en France n’aura pas lieu!

Réjean Tremblay - Punching Grace

Photo: Vincent Ethier / EOTTM – Christian Mbilli

Le combat éliminatoire IBF annoncé pour le 8 mai à Paris entre Christian Mbilli et Kevin Lele Sadjo n’aura finalement pas lieu.

Le promoteur français a déjà amorcé une campagne de publicité et de marketing pour le combat qu’on prévoyait le jeudi 8 mai mais Camille Estephan, président d’Eye of the Tiger a fait connaître sa décision hier à Carlos Ortiz de la IBF: «Nous avons subi une injustice et nous ne l’acceptons pas. Nous avons d’autres avenues tout aussi intéressantes pour Christian qui est aspirant numéro un pour la WBC et la WBA», a confirmé Estephan hier soir.

C’est dans le jeu des enchères que l’injustice aurait été subie. La IBF a garanti aux deux promoteurs que le combat devait être présenté au plus tard le 30 avril.

Photo: Vincent Ethier / EOTTM – Christian Mbilli, en août dernier

En préparant l’offre pour la IBF, Estephan a évalué que le promoteur français ne pouvait pas dépasser X centaines de milliers de dollars. Mais en gonflant le montant de son enveloppe, Y12 Boxing savait qu’il allait imposer le 8 mai comme date de présentation. Compte tenu que c’est un grand congé férié en France, ça changeait la donne.

Et effectivement, la IBF a accordé une extension jusqu’au 8 mai au promoteur français, faussant ainsi le jeu des enchères.

Camille Estephan compte toujours présenter le prochain combat de Christian Mbilli au Centre Vidéotron d’ici le début de l’été.

EOTTM travaille déjà pour boucler un combat avec un adversaire pouvant faire le pont avant un combat de championnat du monde.

Photos: Remparts de Québec – Là où Christian Mbilli devrait finalement disputer son prochain combat…

CANADA: L’HONNEUR EST SAUF, MAINTENANT, FAUT GAGNER!

À 4-0 pour le Canada, l’honneur était sauf. La Finlande jouait sur le pilote automatique, complétant le match avec un effort digne du calibre du tournoi.

Les Finlandais ont finalement marqué un but. Puis deux autres avec moins de quatre minutes à jouer et le filet désert. Pendant trente secondes, je me suis dit que ça ne se pouvait pas. Qu’il fallait réagir.

Photo: Penguins de Pittsburgh / FB – Sidney Crosby

C’est Sidney Crosby qui a donné une solide mise en échec au centre de la patinoire, c’est à lui qu’on a refilé la rondelle et c’est lui qui a scoré le but du soulagement.

Ça m’a fait penser au douzième round du combat entre Lucian Bute et Jean Pascal quand Bute s’est vidé le cœur dans le dernier round pour aller chercher le combat.

C’était trop peu trop tard mais il avait sauvé l’honneur.

Photo: NHL / FB – Nathan MacKinnon – nommé joueur du match d’hier

D’ailleurs, les Français ont adopté un mot arabe qui a donné une très belle expression pour qualifier ce que les Finlandais ont fait hier: un baroud d’honneur.

Un combat ultime dans une cause perdue.

Cela dit, les trois buts de la Finlande ont également fait la démonstration qu’on ne peut compter sur Jordan Binnington pour sauver un match. Mais dans les circonstances, il est assuré que Jon Cooper ne modifiera pas son alignement pour la finale de jeudi.

Va donc falloir marquer quatre buts pour espérer gagner contre les Américains.

Photo: NHL / FB – Signe qu’il n’a pas connu un mauvais tournoi, Patrik Laine a utilisé pendant plus de 5 minutes consécutives à la fin de la rencontre face au Canada…

UNE BONNE AMBIANCE

Boston a toujours été une bonne ville de hockey. Les Irlandais ont longtemps dominé la ville et ont donné un accent très spécial aux Bostonnais. On applaudit Brad Pak, on va marcher dans le pak et on se rend au Gâaden…

Quand je suis entré au vieux Gâaden la première fois, Frank Vona, un vétéran relationniste d’origine italienne s’est pris d’amitié pour moi. Après mon premier match, il m’a pris à part, a écrit son numéro de téléphone à l’intérieur d’un paquet d’allumettes de carton et m’a tendu un dix cents: «Rejinne, tu seras jamais mal pris à Bâaston. Si t’as un problème, tu prends le «dime» et tu appelles à ce numéro. Tout va se régler».

À part les rats d’un pied de long et les restes de pizza dans les marches glissantes du vieux Gâaden, je n’ai jamais eu de problème à Boston.

Photo: NHL / FB – «La machine américaine»

Jeudi soir, ça va être plus explosif qu’hier. Mais je ne pense pas que ça va atteindre le niveau d’intensité de samedi au Centre Bell. Les Américains se demandent bien ce qui peut tant chatouiller leurs amis canadiens ces jours-ci.

Pour eux, Donald Trump est un problème local. Ce sont eux qui le subissent, pas le reste de la planète. Et quand je dis eux, il ne faut pas oublier que la majorité des Américains a voté pour lui.

Nous reste quatre ans pour leur expliquer.

Quand même, TVA Sports va avoir une cote d’écoute magique jeudi à 8 heures. Est-ce que Justin Trudeau va aller se faire coiffer à Boston pour aller retrouver Élisabeth Rancourt pour une entrevue?

C’est ce que nous saurons à 8 heures et une.

FAIRE RESPECTER LE O! CANADA!

Ce n’est évidemment pas tout le monde qui est capable de faire la distinction entre un match de la Ligue nationale, une entreprise purement commerciale qui inclut le Canadien de Montréal dans ses rangs et un match international où l’équipe en rouge représente le Canada… pays bilingue dont l’hymne national comprend des vers en français.

Pour plus de précisions, le Canada est officiellement un pays bilingue. Le Québec est une province dont la langue officielle est le français. Point. La seule province officiellement bilingue au Canada est le Nouveau-Brunswick.

Quand le Canada affronte la Finlande, l’hymne de la Finlande est chanté en finnois. Et l’hymne du Canada est chanté dans les deux langues. Ou devrait…

Quand Philadelphie affronte Calgary, ils peuvent s’arranger comme ils voudront. Mais quand c’est les USA ou la Finlande qui affronte le Canada dans un match international, la moindre des politesses est de respecter l’hymne.

Hier à Boston, primo la chanteuse n’était pas à la hauteur et secundo, elle n’a pas prononcé un seul traître mot de français.

Photo: NHL.com / Sportsnet – ‘Oh! Canada!’

Vous allez me dire qu’on se permet de huer l’hymne américain et vous avez raison. Mais je vous dirai que si le Canada est en guerre comme on vous le dit, la moindre chose que nos gouvernements et notre propriétaire du CH pourraient faire est de trouver un chanteur ou une chanteuse capable de respecter l’hymne canadien.

Même s’il n’y a pas un seul francophone dans l’alignement du pays.

Je sais que ça ne changera rien au fossé entre le Québec et le reste du Canada ou aux relations USA-Canada ni à votre vie quotidienne qui ne doit pas être facile ces temps-ci, mais un droit, c’est un droit. Et un droit n’existe plus quand on ne le fait pas respecter.

Reste trois jours avant le début du match jeudi. Justin a le temps de trouver une chanteuse…

DANS LE CALEPIN

J’ai rencontré Peter et Anton Stastny vendredi dernier à Québec pour un documentaire sur Osleys Iglesias pour Punching Grace… près d’une heure d’entrevue… tellement de contenus… sacré Peter.

À un moment donné, on va avoir le temps de s’en reparler…

Photo: Paul St-Pierre Plamondon – Même le chef du Parti québécois voulait sa photo avec Peter Stastny