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Un combat fabuleux! Bivol mérite les bravos et Ramsay ne cherche pas d’excuses

Réjean Tremblay - Punching Grace

Photos: Mikey Williams / TR Boxing – Pour la 2e fois fois en 4 mois, on a eu droit à un fabuleux combat entre Artur Beterbiev et Dmitry Bivol…

Artur Beterbiev et Dmitry Bivol se sont livré un match fabuleux. Un des meilleurs de tous les temps. Eddie Hearn a dit que c’était la plus grande performance par un boxeur qu’il n’avait jamais vue en personne. Il parlait de Bivol.

Et pour une fois, le beau Eddie n’exagérait pas.

Bivol a gagné par un round. J’avais 114-114 mais suffisait d’un round serré dans l’autre sens pour donner la victoire 115-113 à Bivol. Beterbiev aurait pu arracher une nulle mais il ne méritait pas de gagner. Bivol, plus mobile et par moment, aussi déterminé que le champion, est allé au bout de son courage et de son talent. Il avait le droit à la victoire. Il l’a obtenue.

Il était 4 heures et demie du matin quand Beterbiev, Marc Ramsay, Luc-Vincent Ouellet et les autres membres de l’équipe sont retournés à l’hôtel.

La nuit a été courte et le sommeil difficile à trouver. Marc Ramsay avait la voix fatiguée quand on s’est parlé en après-midi, heure de Riyad.

«C’est très difficile, c’est évident. On met tellement tout ce qu’on a dans la préparation d’un pareil combat que la défaite fait mal. Mais c’est le sport.»

«Artur Beterbiev est déçu mais il n’a pas à rougir. Le combat a été serré et ça s’est décidé par le jugement sur un round. Je ne veux surtout pas diminuer le mérite de Dmitry Bivol. On connaît Bivol de long en large, c’est un grand boxeur qui a donné une volée à Canelo Alvarez.»

«Et on ne veut pas d’excuses. Hier soir à Riyad, c’était la plus grande scène qu’on puisse imaginer. Plus gros que New York ou que Vegas. Toute la semaine, on a été obligés de participer à des banquets ou des activités de promotion. Ce n’est pas la tasse de thé d’Artur. Mais Bivol a eu les mêmes obligations et on respecte ça.»

«Quant à un troisième combat, ça va dépendre d’Artur. Il a maintenant 40 ans. Veut-il s’embarquer dans un processus aussi exigeant? A-t-il encore la motivation de faire autant de sacrifices? On va laisser décanter et on va voir», de dire Ramsay.

CHANGEMENT DE STRATÉGIE

La stratégie de Beterbiev fonctionnait très bien et après quatre rounds, le choix de frapper autant le corps que la tête fonctionnait parfaitement. Et Bivol était visiblement ralenti par les coups aux flancs.

Pendant deux rounds, dans le premier tiers du combat, Marc Ramsay répétait à Beterbiev de continuer à frapper en haut et en bas. De mêler coups au corps et coups à la tête.

Dans les dix dernières secondes d’une période de repos, le coach russe qui entraîne Beterbiev quand il est en Russie y est allé d’instructions très vives avant le son de la cloche.

Peut-être lui disait-il de se concentrer sur les attaques à la tête de Bivol. Une source qui parle russe le soutient. Chose certaine, Beterbiev a modifié sa stratégie en cours de route en visant davantage le visage et la tête de l’aspirant. Pas pour le mieux.

Dans un combat qui se situe à ce niveau extrême, la différence entre la victoire et la défaite tient à un fil. À un moment de concentration. À une erreur de stratégie si minime soit-elle.

C’est le propre des grands combats. Comme les arrêts de Jordan Binnington jeudi soir entre les États-Unis et le Canada.

Joe Frazier et Muhammad Ali se sont livrés trois combats d’anthologie…

Peut-être que Bivol et Beterbiev vont avoir besoin d’une trilogie pour y arriver. Beterbiev l’a déjà dit à Bivol au centre du ring après le combat. Et Bivol a répondu: no problem…

SYLVAIN: LES FANS SONT DÉJÀ CRINQUÉS

Sylvain a regardé et analysé la victoire du Canadien contre les Sénateurs d’Ottawa. Il n’était pas surpris de la victoire du CH. Compte tenu des circonstances et des absents chez les Sénateurs.

Mais il l’a été davantage par l’optimisme et le lyrisme délirants des commentateurs des tous les réseaux après le match: «C’est incroyable. C’est l’euphorie. On est de retour dans le mix, on est repartis, les gars ont compris pendant le congé, tout y a passé. Ah bon!», de dire Sylvain.

Après Beterbiev-Bivol, Canadien-Sénateurs, c’était trop pour moi.

Photo: NHL.com – C’est reparti…