Photo: NHL.com – L’arbitrage et les séries…
Je ne veux pas sortir de grands mots. Ni de gros sacres. Mais comment la Ligue nationale peut-elle laisser passer le coup de cochon, vicieux et sournois et très dangereux, de Max Domi contre Alexander Barkov?
Pas de suspension, une amende de semainier paroissial pour un millionnaire du hockey.
C’est à dégueuler. Barkov a le dos tourné au jeu. Son numéro 16 est archi visible. Il reste une seconde. C’est 2-0, le match est terminé et ce Max Domi que certains aimeraient voir revenir à Montréal le frappe et le pousse en plein dans le dos pour que Barkov puisse se cogner la tête contre la bande.
Photo: NHL.com – Alexander Barkov
Soit dit en passant, ce Max Domi est tellement déplaisant dans la vie, que pendant son séjour à Montréal, les chroniqueurs de hockey avaient décidé de le boycotter et de l’envoyer promener après un match à Calgary. Domi avait marqué le but vainqueur contre les Flames. Quand les journalistes étaient entrés dans le vestiaire de l’équipe, il n’y avait que Domi et Jordan Weal dans la pièce. Tous les chroniqueurs étaient allés parler à Weal qui n’y comprenait absolument rien à cette attention. Et les comptes rendus du lendemain soulignaient que le Canadien avait gagné grâce à un but marqué par un attaquant.
Photo: NHL.com – Max Domi
Le seul cas un peu similaire remonte à 50 ans passés. Scotty Bowman avait été désagréable envers Bertrand Raymond et Bernard Brisset et les journalistes de beat avaient décidé de faire la grève du silence. Le coach n’avait pas été cité pendant une quinzaine jours. Ça passait mal les messages, vous vous imaginez bien…
Revenons aux arbitres. Ou plutôt à l’arbitrage. Ça m’horripile et ça me scandalise de voir un aussi beau sport que le hockey être ravalé au roller derby séries après séries, années après années.
Si des arbitres sont compétents pendant la saison régulière et deviennent tous pourris pendant les séries, c’est parce que les dirigeants de la Ligue nationale leur impose cet aveuglement volontaire.
C’est dangereux. Pour les joueurs et pour les directions d’équipe. La pire phrase qu’il faut entendre en avril, c’est que les bonnes équipes doivent se grossir. Ça prend des taupins. Ça prend des baraqués. À toutes les fois que tu entres un taupin dans ton club, tu sors un gars plus rapide et plus habile.
Pourtant, il suffirait que les arbitres fassent leur travail pour que les scènes dégueulasses qu’on voit en séries, disparaissent du sport.
Vous avez pleuré pendant la série contre les Capitals de Washington, vous aviez raison. Par ailleurs, le CH s’est rendu en finale en 2021 parce que les arbitres ont toléré les coups de hache de Shea Weber, de Ben Chiarot et de Joel Edmundson soir après soir.
Une des raisons qui me font aimer la boxe, ce sont les règles que le marquis de Queensberry a imposées à la pratique du sport. Que ce soit le combat d’ouverture d’un gala ou une grande finale arbitrée par Mike Griffin, les règles sont respectées avec la même rigueur. On ne laisse pas passer un coup bas sous prétexte qu’on est rendu en demi-finale. Les athlètes savent qu’ils sont protégés par les officiels qui sont garants de leur santé dans le ring. Et de leurs chances de victoire.
Pourquoi le Canadien a-t-il pu briller en mars avec un livre de règlement et a-t-il était vaincu en avril avec un livre de règlement rédigé par Tom Wilson?
Parce que c’est ce que veut Gary Bettman.
Photo: NHL.com…
TROIS BOUTEILLES DE TÉQUILA POUR LE PRÉSIDENT DE LA WBC
Pour les journalistes, c’est juteux comme histoire. Du bonbon. Jean Pascal et Yan Pellerin se sont envolés pour le Mexique pour aller rencontrer Mauricio Sulaiman, le président de la puissante WBC.
C’est Pellerin qui a raconté le reste de l’histoire. Trois bouteilles de téquila plus tard, Jean Pascal obtenait une promesse de combat pour le titre intérimaire de la WBC chez les lourds légers.
La téquila a pesé lourd puisque Jean le grand prêtre du marketing, se battra contre le Polonais Michal Cieslak pour le titre intérimaire.
C’est bon pour les journalistes les histoires de beuverie mais j’espère pour Yan Pellerin que l’histoire en français ne se rendra pas à Mexico. Mauricio Sulaiman aime beaucoup son image d’aristocrate et de sérieux homme d’affaires sportif. Pas certain qu’il apprécierait la téquila.
Cela dit, cette finale sera intéressante puisque Jean Pascal, jusqu’à preuve du contraire, offre un spectacle dans un ring. S’il a pu vaincre Marcus Browne et Badou Jack coup sur coup, il doit lui rester de l’essence dans le réservoir.
Et puis, hier on a eu droit à un mélange de boxeur, de promoteur, de professeur et d’entrepreneur de la part de Pascal. Personne ne s’est ennuyé.
Photo: Vincent Ethier – Francy Ntetu et Erik Bazinyan (2018)
Et puis, retrouver Marcus Browne et Patrice Volny est toujours un plaisir pour un chroniqueur. Les deux ont du vécu et sont d’une gentillesse avenante. Comme Francy Ntetu qui est descendu de son Chicoutimi pour affronter le promoteur-boxeur Yan Pellerin. Un peu comme si Yvon Michel affrontait Marie-Pier Houle.
Mais Ntetu, quand je lui ai parlé de la différence de poids favorisant son adversaire, a sorti la photo de son petit garçon de sept ou huit ans. J’ai compris qu’il ne prendrait pas le risque de se faire blesser gravement dans le combat. C’est sage.
Quant à Marcus Browne, il affrontera pour son deuxième combat chez les cruiserweights, Olanrewaju Durodola. Un bon adversaire.
En fait, si la carte tient ses promesses, la boxe en sortira gagnante.