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Éditorial : 168 raisons de sourire

Laurent Poulin - Boxingtown Québec

Photo : Vincent Ethier.

Je suis passionné par la division des 168 livres depuis 2009, l’épopée de Lucian Bute où les gens se disputaient pour savoir qui était le meilleur entre lui et Jean Pascal. Le Super Six, qui est encore à ce jour la meilleure idée depuis l’invention du mouthpiece. Tout cet amour que j’ai à donner à une division de poids est remis en question depuis le 15 décembre 2018, un jour sombre où Saul Alvarez a battu Rocky Fielding en 3 petits rounds et a commencé par le fait même la paralysie d’une division de poids.

J’en suis même à penser que certains boxeurs, dont David Benavidez, David Morrell, ou ici même Christian Mbilli, ne gâcheront pas leur carrière à attendre après celui qui a droit à tous les passe-droits des quatre organismes de sanction, plus occupés à calculer les pourcentages que le Rouquin amène plutôt que de respecter leurs lois plutôt simples sur les défenses obligatoires.

Même si je n’ai plus confiance en personne, certains points positifs sont apparus. La IBF vient de nommer William Scull aspirant obligatoire ; historiquement, c’est la IBF qui respecte le plus ses propres règles.

Un jour… Canelo prendra sa retraite, abandonnera ses titres à 168, ou encore, les quatre associations finiront par lui mettre de la pression. Une des raisons de pourquoi j’ai aussi hâte, c’est qu’EOTTM est armé pour la guerre dans cette division. J’oserais même dire que Camille Estephan est le promoteur le plus puissant des 168 livres… il a juste besoin d’un peu d’aide des quatre associations.

Parlons d’EOTTM

Christian Mbilli est classé WBC1, WBA1, IBF3 et WBO4. Si ce n’était pas de Canelo Alvarez, il se serait déjà battu à quelques reprises en championnat du monde. Si les choses s’étirent, deux options s’offrent à lui : son compatriote Kevin Sadjo classé dans trois associations, le combat est risqué, mais 20000 Français se déplaceraient pour y assister. Eddie Hearn a mentionné vouloir forcer la main pour un combat éliminatoire entre Mbilli et Diego Pacheco. Diego est un monstre à 6 pieds 4, un réel combat 50/50 que je veux voir.

Erik Bazynian est plus que prêt, avec 32 victoires en carrière et un classement qui parle de lui-même WBC3, WBA2, IBF5 et WBO3. Il a battu de solides noms Marcelo Coceres, Alantez Fox, et Ronald Ellis. EOTTM ne craint pas de ramener d’anciens adversaires quand ils ont été compétitifs. Mon choix : l’opposer à Rohan Murdoch dans les prochains mois. Une motivation additionnelle de vouloir faire mieux que Mbilli et une façon de la faire voir à l’international, l’Australien est encore classé 17e par Boxrec.

Je reçois des courriels d’Europe qui me racontent qu’on a aucune idée à quel point Osleys Iglesias est bon. Ce serait le coup de circuit des dernières années au Canada. Le style cubain avec de la puissance dans les deux mains, quelqu’un dans son entourage m’a raconté qu’on accepterait tout de suite de l’envoyer face à David Morrell si le téléphone sonnait. En attendant, il fera face à Marcelo Coceres, un adversaire parfait pour une rentrée montréalaise.

Avec ce trio et tous les classements déjà obtenus par EOTTM, Camille Estephan doit se réveiller la nuit pour espérer que les choses débloquent chez les 168 livres. Plus tard que tôt, il faudra bien que les quatre grandes associations lancent un ultimatum à Saul Alvarez. Ce jour-là, on pourrait bien se retrouver avec trois championnats du monde à organiser… une chance que la toile du stade olympique est en rénovation, ça pourrait nous servir dans les prochaines années.

Si mon enthousiasme est aussi élevé, c’est aussi par la présence de David Benavidez, David Morrell, Billy Joe Saunders, Demetrius Andrade, et Jaime Munguia dans la division. Ajoutez à tout cela les Diego Pacheco, Edgar Berlanga, Bektemir Melikuziev et Pavel Silyagin et on a tous les ingrédients pour créer la division la plus forte en boxe actuellement. Je n’ai même pas parlé des Charlo qui se font battre à tour de rôle par Canelo ou de la présence de Terence Crawford à 168 le temps d’un combat.

En résumé, EOTTM est équipé pour veiller très tard dans une des divisions les plus fortes en boxe actuellement, un peu d’aide des quatre présidents et on obtiendrait des combats d’aspirant obligatoire et des combats de championnats du monde dans les 120 jours.

Dire que tout ça dépend de Canelo Alvarez.

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