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Lani Daniels aimerait unifier avec Lepage-Joanisse

Noé Cloutier - Punching Grace

Photo : Sky Sports/Calden Jamieson – Lani Daniels, championne des titres IBF poids lourds et mi-lourds.

La poussière retombe depuis la conquête du titre mondial WBC des poids lourds de Vanessa Lepage-Joanisse (7-1, 2 K.-O.). Une question perdure : qui sera la suivante? On pourrait bien revoir Abril Vidal (10-2, 4 K.-O.), si la WBC l’ordonne, mais si le choix revenait à ‘Vany’, ce serait Lani Daniels (10-2-2, 1 K.-O.).

«On verra ce qui va arriver, mais c’est clair que les autres ceintures m’intéresseraient», n’a pas caché la Lauriermontoise, sur ses réseaux sociaux, lorsque questionnée sur le sujet.

Maintenant, pas besoin de vous casser la tête, «les autres ceintures», c’est Lani Daniels qui les a. Ce faisant…

«C’est clair qu’elle serait notre premier choix», affirme plus nettement l’entraîneur de la Québécoise, Stéphane Joanisse.

Message reçu

Ne reculant devant rien, Punching Grace a combattu un décalage horaire de 17 heures pour téléphoniquement se rendre en Nouvelle-Zélande, où la double championne IBF avait ceci à dire de l’idée de la Québécoise.

«J’adorais partager le ring avec elle!», nous dit l’Océanienne, dans un call out des plus poli faisant honneur à son surnom ‘The Smilling Assassin’.

«Il n’y a pas une tonne d’options à notre poids, alors je crois que ce serait bon pour nous deux, mais aussi pour donner de la visibilité et faire grandir la division», poursuit la reine et pionnière de l’IBF, à la fois première championne poids lourds et mi-lourds de l’histoire de la fédération.

À quoi s’attendre

Et si ce combat en venait à se matérialiser, à quoi ressemblerait un choc Daniels-Joanisse?

On dit souvent que ‘styles make fights’. Ici, on en aurait tout un.

«J’ai une bonne technique, parce que je n’aime pas me faire frapper pour rien, mais j’aime mettre de la pression sur mes adversaires. En regardant quelques vidéos de [Vanessa], on peut voir un style assez similaire, alors je crois que les amateurs ne seraient pas déçus», décrit la fierté de Pipiwai, dans la vallée de Te Horo, au nord de la Nouvelle-Zélande.

Encore une fois, si la collision avait lieu, Daniels est confiante de pouvoir s’imposer.

«Les gens sont souvent surpris, parce que sur le ring, je suis une personne totalement différente qu’en dehors», ajoute «L’Assassine souriante».

Dans le même panier

Dans la vie, en dehors de l’arène, Daniels met «L’Assassine» de côté pour être simplement «souriante». Toujours en quête d’aider son prochain ; pas surprenant qu’elle soit «par hasard» devenue infirmière.

«C’est un métier ultra-gratifiant que j’adore, mais en ce moment, je mets tous mes œufs dans le même panier pour me concentrer sur mon entraînement et voir où la boxe peut m’amener dans les 2 prochaines années», énonce l’athlète de 35 ans, entraînée par John Conway, aussi son gérant.

Anecdote : lorsque contactée, la championne était à l’extérieur, sur une ferme. Grâce à son téléphone sur haut-parleur, au même moment où elle disait «œufs dans le même panier» – et tout au long de l’entrevue, en fait – on pouvait également entendre le chant des poules océaniennes.

Pour en revenir à sa décision, elle l’a prise après avoir remis son avenir de boxe en question dans les dernières années en raison du manque de support financier que connaissait sa carrière. Sa plus récente conquête du titre IBF des mi-lourds, en décembre dernier, l’a toutefois convaincu d’aller au bout de son rêve.

Aujourd’hui, elle est toujours sans promoteur, mais confirme toutefois que son équipe est en discussion avec plusieurs organisations.

Pour la forme

Un peu comme Leïla Beaudoin l’a fait au Québec en découvrant sur le tard le cardioboxe, c’est «pour la forme» que Lani, ou Te Arani Moana Daniels, de son nom de naissance, a choisi le noble art.

«Je crois que j’ai toujours été faite pour me battre, mais tu dois respecter le sport, alors j’ai réalisé qu’il n’y avait rien comme un combat pour se mettre en forme et rester en forme», raconte l’athlète qui a enfilé les gants pour la première fois à «23-24 ans».

Une poignée de combats et un championnat national amateur plus tard, elle décida de tourner pro’ en 2017. Pour vous situer, c’était quelques jours à peine après que Vanessa Lepage-Joanisse ait affronté Alejandra Jimenez au Mexique.

La deuxième chance

On mentionne ce détail, car tout pour ‘Vany’, ça n’a pas fonctionné du premier coup pour Lani Daniels. Sa carrière débuta avec une fiche de 4-2-2, incluant une défaite par décision unanime face à la championne WBO des mi-lourds de l’époque, Geovana Peres. C’était en 2019.

Elle n’a jamais perdu depuis.

En mai 2023, elle bat sa consœur Alrie Maleisea (6-2-1) pour devenir championne IBF des poids lourds, titre qu’elle défendit moins de trois mois plus tard en août. Puis, en décembre dernier, elle passa de 183 à 169 livres pour vaincre l’Australienne Desley Robinson (5-3, 1 K.-O.) et remporter la version mi-lourd du même titre vacant.

Aujourd’hui ‘champ-champ’, elle attaque le prochain chapitre de sa carrière avec la mentalité de «n’importe qui, n’importe où, n’importe quand». Alors, pourquoi ne pas traverser l’océan une première fois?

«Mon gérant m’a déjà parlé de [Vanessa], alors j’imagine qu’il y a déjà eu certaines discussions par le passé. Et oui, je serais ouverte à venir au Canada, offrir un bon combat et montrer ce dont je suis capable», achève la double championne, prête à défendre n’importe laquelle de ses ceintures pour un tel rendez-vous.

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