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Plus qu’une simple victoire pour Thomas Chabot

Noé Cloutier - Punching Grace

Photo : Vincent Ethier – Thomas Chabot revenait de loin face à Alfredo Espino.

Les derniers mois ont été mouvementés pour Thomas Chabot (10-0, 8 K.-O.) et malheureusement, pas sur le ring. Un combat compliqué, une blessure, deux changements de coin et trois reports ; les dieux de la boxe ne l’ont pas épargné. Son combat de retour du 2 mai dernier, une victoire en 5 rounds face à Alfredo Espino (6-2-1, 2 K.-O.) était donc bien plus qu’un simple retour dans l’arène.

«J’étais peut-être un peu rouillé, mais surtout plus anxieux que d’habitudes», raconte celui qui n’avait pas boxé depuis le 1er juin 2022.

Cela faisait plus de 10 mois, donc près d’un an qu’il attendait cela, alors une fois le travail accompli, quelques larmes ont quitté son visage, signe que la pression migrait enfin de ses épaules…

Vaincre le doute

«Pour moi, l’année dernière était une année de perdue. Tu viens au gala, tu vois les gars boxer, tandis que toi, tu n’as pas cette chance-là… Ça finit par jouer sur ton mental, tu te remets en question, te demandes si tu as ce qu’il faut. Je voulais revenir, mais surtout, après mes dernières performances, je voulais aussi me prouver ça à moi-même.»

À l’échelle mondiale, certains d’entre vous ont peut-être déjà vu cette vidéo de Teofimo Lopez, datant décembre 2022. En direct de ESPN, après une victoire des plus serrées face à Sandor Martin, ‘Teo’ demande à ses hommes de coin : ‘Do I still got it?’

Le combat suivant, il s’offrait une victoire plus convaincante pour redevenir champion mondial en surprenant Josh Taylor.

Le doute fait partie de la boxe et, de retour au Québec, Thomas Chabot l’a vaincu à son tour face à Alfredo Espino. Plus encore, d’une manière bien plus décisive qu’à ses deux derniers combats…

La maladie du guerrier

On a déjà entendu le légendaire Russ Anber parler du puncher disease, ou la maladie du cogneur, quand un boxeur ne mise que sur sa force de frappe pour gagner un combat. Dans le cas de Chabot, on peut plutôt parler du warrior disease, ou maladie du guerrier.

Ce syndrome l’avait spécialement frappé à ses deux derniers combats, le poussant à mettre sa boxe de côté et aller en guerre contre des boxeurs bien moins bons que lui. Le 2 mai, ‘The Ghost’ luttait donc face à lui-même pour mettre ses fantômes derrière lui.

«Je suis un guerrier. Je suis fait pour ça, en prendre et en donner jusqu’à la mort… mais contrairement à lui, moi, je pouvais aussi boxer», nuance le Québécois, luttant également contre sa frustration vis-à-vis à un adversaire en surpoids.

«À mon dernier combat, j’étais comme dans une bulle. J’avais de la misère à rester en contrôle de moi-même… et ce soir, je voulais reprendre ce contrôle-là», ajoute-t-il, fier d’avoir su «virer les choses de bord» quand l’appel d’échanger coup pour coup le hantait.

Et maintenant l’inactivité

Dans cette quête de contrôle de soi, il a également crédité son entraîneur, Laszlo Marien, dans son coin pour une première fois. Avec la glace de brisée, doute et hantises derrière lui, le fantôme de Thetford Mines espère maintenant revenir en force, comme il l’a fait le 2 mai, mais cette fois, dans des délais bien moindre.

«C’est quelque chose que je me disais pour me ramener à moi dans le ring en plus : ‘tu ne peux pas aller en guerre ce soir si tu veux te rebattre bientôt’.»

Les galas du 25 mai et 6 juin semblent déjà ‘bookés’. Toutefois, le gala du 2 mai, initialement prévu le 11 avril, a bien démontré qu’il est difficile à de tout prévoir. Alors si des changements d’horaires s’imposent :

«Je serais prêt n’importe quand», nous dit Thomas Chabot.

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