Mobile header

Luis Santana en quête de momentum

Noé Cloutier - Punching Grace

Photo : Vincent Ethier – Si vous aimez comparer, Santana tentera d’obtenir un 3e K.-O. consécutif face à un adversaire qui a fait la limite de 10 rounds, à sa dernière visite au Canada, face à Mazlum Akdeniz.

Luis Santana (10-0, 4 K.-O.) sera de retour dans le ring le 7 mars prochain au Casino de Montréal. Dans un duel prévu pour huit rounds, le Montréalais croisera le fer avec le tenace Cristian ‘El Gato Gordo’ Bielma (19-6-2, 7 K.-O.), où il tentera non pas de remettre sa carrière sur les rails, mais bien de l’amener à un rythme de croisière.

Mise en contexte : oui, le tigre de 26 ans est invaincu en 10 combats, incluant 5 victoires en 2022-2023. Pourtant, c’est comme si les dieux de la boxe s’étaient acharnés sur lui en ces deux dernières années. En décembre 2022, son combat tombe à l’eau lorsque son adversaire débarque à Shawinigan avec un coquet surpoids de près de 40 livres. En septembre 2023, il triomphe à Gatineau, mais contre un rival de remplacement auquel il doit concéder près dix livres. Enfin, en novembre dernier, c’était son tour de déclarer forfait, blessé à quelques jours du gala en sol montréalais.

Mais bon, « ça fait partie de la game », pour citer mon ancien coach de baseball pee-wee B. De retour en boxe, la game, Santana l’a connaît trop bien pour se décourager.

« Il y a des choses qu’on ne peut pas contrôler ; les gars overweight, les blessures, ça arrive et c’est comme ça. Moi, dans tous les cas, le mois prochain j’arrive en force ».

L’assassin silencieux

Une force tranquille qu’est Luis Santana. Parmi les vingt-quelques athlètes d’EOTTM, même s’il fait partie de la moitié qui parle français, il demeure tout de même l’un des plus discrets auprès du grand public. Les amateurs de boxe, eux, connaissent l’athlète, mais très peu de l’homme derrière. C’est qu’en fait, connaître le boxeur, c’est très bien le connaître tout court.

« Je suis un rat du gym comme on dit, parce que chaque jour, je suis là. Alors [même sur les réseaux sociaux], je n’ai que ça à montrer, parce que c’est tout ce que je fais, c’est ma vie », raconte sans complexe l’athlète du Club de boxe Pound 4 Pound, s’entraînant sous la supervision de Vincent Auclair ou, lorsque ce dernier est à l’étranger pour guider l’équipe nationale amateur, de Rénald Boisvert.

La morale de l’histoire, c’est que ‘STB’ ne court pas après la gloire. La phrase qu’avait lancé Artur Beterbiev à Québec, il y a quelques semaine, décrit d’ailleurs parfaitement sa mentalité : « Dans le gymnase, les gens me connaissent, c’est assez pour moi ».

La vieille histoire

S’il se dévoue complètement à la boxe, c’est que son sport lui a aussi beaucoup donné. À 13 ans, il commençait à passer beaucoup de temps dans les rues de son quartier, celui de Saint-Michel à Montréal. Trop aux yeux de son grand frère, qui décide de l’amener au Club de boxe Champion. Une fois-là, il rencontra des gars comme Steven Butler, Roodsy Vincent et bien d’autres qui le poussèrent à continuer.

Treize ans plus tard, la moitié de sa vie, le reste appartient à l’histoire, et qui sait ce que les 13 prochaines lui réservent.

« Je n’aime trop pas me projeter trop loin en avant. La boxe, c’est la boxe, c’est un sport de combat, alors tu ne peux jamais trop prévoir », analyse-t-il, toujours bref, mais tout autant réfléchi.

Le scénario rêvé?

Tout de même questionné sur ce qu’il ferait dans son « monde idéal », il parle de rester actif et peut-être même passer à des combats de 10 rounds à la fin de 2024 ou au début de 2025. Ensuite, on pourra commencer à parler de classement.

Si prêt, mais si loin, pour passer d’espoir à aspirant mondial, Luis Santana est conscient qu’il aura besoin d’accumuler les victoires en 2024. Ironiquement, depuis deux ans, il a aussi pris conscience du fait qu’il doit y aller un combat à la fois.

Ça semble se contredire, mais en fait pas vraiment.

À court ou long terme, tout passe d’abord par le 7 mars.

vous pourriez aimer :

L’International PG : Oleksandr Usyk est une légende vivante

Le prospect du mois de mai : Moses Itauma

Christopher Guerrero promet d’être «lui-même» à Shawinigan

Albert Ramirez en 4 questions : «nous capitaliserons le 25 mai»

L’International PG : Loma au sommet, Charlo au fond

La deuxième chance d’Adam Deines

Appréciez Canelo et Inoue tant que vous le pouvez

Avery Martin Duval : le prochain antihéros?

Plus qu’une simple victoire pour Thomas Chabot

Bazinyan-Phinn et l’art de «promoter»

«On en redemande» : 10 combats locaux à faire

La nouvelle vie de Mehmet Unal

Christian Mbilli à la reconquête des plaines?

Mark Heffron: «je veux battre le meilleur Mbilli»

Erik Bazinyan et le nouveau Super 6

Lani Daniels aimerait unifier avec Lepage-Joanisse

Erik Bazinyan : meilleur qu’on le pense?

Shakeel Phinn : Le camion-remorque jamaïcain

Homme de coin, partie V : l’école de la vie de Stéphane Joanisse

Les géants de Riyad se retrouvent à Shawinigan

Mark Heffron : un cogneur britannique face à Mbilli

Nouvel entraîneur pour Thomas Chabot

Homme de coin, partie IV : l’ascension de Jessy Ross Thompson

Jamais 2 sans 3 pour devenir champion du monde

Qui sera la prochaine adversaire de Vany?

À 154 livres : la vie après Jermell Charlo

Matchmaking : l’art de créer la tempête parfaite

Résumé du 7 mars : les cogneurs et la championne

Cette fois c’est vrai

Butler-Rolls : Lou DiBella aura-t-il sa revanche?

Prédictions : Butler-Rolls divise les experts

Abril Vidal : plus qu’une adversaire

Homme de coin, partie III : Samuel Décarie-Drolet, l’enseignant de boxe

Les super-moyens

2024 : l’année du Dragon?

Homme de coin, partie II : la méthode « Mike Moffa »

Shakeel Phinn : maintenant ou jamais

Steven Butler : jusqu’au bout du rêve

Éditorial : Arthur Biyarslanov est le meilleur 140 livres au pays

Bazinyan vs. Phinn : combat local, enjeu mondial

Homme de coin, partie I : les 12 travaux de Marc Ramsay

Éditorial : 168 raisons de sourire

Shamil Khataev rejoint son frère avec tigres

Chabot 2024 : « plus intelligent, toujours spectaculaire »

Bazinyan-Godoy : quoi se rappeler du 25 janvier?

Sept ans plus tard : Vany compte saisir sa deuxième chance

Le Grizzly accroche ses gants

Revoilà Artur

Bazinyan-Godoy : analyses et prédictions du 25 janvier

Retour vers le futur pour Avery Martin-Duval

Orobio-Fendero : la fratrie internationale

Mary Spencer : « Perdre me motive plus que gagner »

Wilkens Mathieu vise une année « Mike Tyson »

Beterbiev vs. Smith : les 13 prédictions du 13 janvier

Callum Smith : le connaissez-vous vraiment?

Rohan Murdock : « Vous avez choisi le mauvais gars »

Wilkens Mathieu : l’année recrue en cinq temps

Les pétards en 2023, l’explosion en 2024

L’éternelle quête d’Artur Beterbiev

Le dernier Tigre : à la rencontre d’Osleys Iglesias

Steve Claggett : des huées aux ovations

Christian Mbilli : le Canadien de classe mondiale

Fendero et Khataev : des recrues uniques en leur genre

Bazinyan et Mbilli : Deux tigres, un seul objectif

Mbilli-Góngora : ces gladiateurs des temps modernes

Wilkens Mathieu : jeunesse, talent… et sagesse

Christopher Guerrero : « comme dans un jeu vidéo »

Christopher Guerrero : Le tigre rugit enfin

Mbilli : La résilience inscrite dans l’ADN