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Meilleurs défenseurs de l’histoire du CH: Lane Hutson dans mon top 10, Larry Robinson No 1

Réjean Tremblay - Punching Grace

Photo: NHL.com – Lane Hutson

C’est une tâche impossible mais tellement agréable. Choisir les 10 meilleurs défenseurs que j’ai vus avec le Canadien. Au lieu de «meilleurs», je devrais peut-être parler de plus doués.

Malgré les années accumulées, j’ai raté Kenny Reardon considéré comme un des meilleurs défenseurs du Canadien tout au long de sa carrière. Mes souvenirs remontent au numéro 3 d’Émile Bouchard, le 2 de Doug Harvey et les numéros de Jean-Guy Talbot, le 17 et de Tom Johnson, le 10 avant Guy Lafleur.

Un gars comme Rick Green, très stable en défense, grand sens du hockey défensif, fut un grand défenseur. Mais il n’a jamais eu cette étincelle qui fait basculer un match. Pas comme on a vu depuis plusieurs mois avec Lane Hutson.

L’exercice est donc périlleux parce qu’il écarte un aussi bon joueur qu’Éric Desjardins qui a connu gloire et énormes succès comme capitaine des Flyers après son départ de Montréal.

Tout comme on doit écarter Shea Weber qui avait connu et de loin ses meilleures saisons avec les Predators de Nashville avant son arrivée avec le Canadien.

La liste des excellents défenseurs du Canadien est longue et riche. Et pourtant, en moins d’une saison, Lane Hutson s’est hissé dans mon Top 10. Pas nécessairement pour l’ensemble de son jeu. Il va encore prendre de l’expérience et du coffre. Mais en termes de talent pur, il fait déjà partie d’une fabuleuse élite.

Sa vision du jeu va en faire un grand pendant encore 15 ans, y avez-vous pensé ? Et la vraie progression du Canadien cette saison, elle est due à un seul vrai gros changement. L’ajout d’un extraordinaire quart-arrière à la défense. Un passeur dont il faut remonter à Jean-Claude Tremblay pour trouver équivalence.

Voici donc mon Top 10. Et évidemment, votre sélection, dépendant des joueurs que vous avez vu jouer, variera de beaucoup avec la mienne. Peut-être et même sans doute n’avez-vous pas évoluer de vos yeux le fabuleux Big Three.

1- LARRY ROBINSON

Larry Robinson est le meilleur que j’aie vu. Le plus doué physiquement, le plus intimidant comme homme fort, solide en défense et dangereux en attaque, Big Bird était en plus le grand frère favori de tous dans le vestiaire.

Photo: NHL.com – Larry Robinson

2- DOUG HARVEY

Doug Harvey a fait partie des gagnants des cinq Coupe de suite de la grande dynastie des années 50. Il a terminé sa carrière avec les Blues de St-Louis quand Scotty Bowman est allé le chercher pour se rendre en finale de la Coupe Stanley avec son club d’expansion. Doug était un manieur de rondelle et un passeur hors pair. Un abonné au trophée Norris créé presque pour lui. C’était un leader têtu qui ne s’en laissait pas imposer par la direction toute puissante du Canadien. Presque l’égal de Larry Robinson.

3- SERGE SAVARD

Le Sénateur était un jeune défenseur hyper spectaculaire en attaque quand il a commencé. Il a subi deux fractures à la même jambe à ses débuts dans la Ligue nationale et a préféré devenir peut-être le meilleur défenseur défensif de son temps…et de l’histoire le reste de sa carrière. J’ai souvent vu Robinson et Savard passer cinq minutes sur la patinoire pour écouler une pénalité majeure avec les Glorieux. C’était des bêtes de somme à l’ouvrage.

4- GUY LAPOINTE

Pointu a longtemps détenu la marque du nombre de buts pour un défenseur avec le Canadien. Il en a tapé 28 une saison. Il était fort et très mobile. En fait, quand on pensait à un défenseur dangereux en attaque, on pensait à Bobby Orr, Brad Park, Larry Robinson et Guy Lapointe. Un très grand.

5- JEAN-CLAUDE TREMBLAY

Taciturne, bougonneux, silencieux et grande gueule à la fois, Jean-Claude Tremblay est sans doute le meilleur passeur à avoir joué avec le Canadien. Son surnom était le Magicien. Il a sauté à pieds joints avec les Nordiques de Québec lors de la fondation de l’Association Mondiale de hockey. Il s’est ainsi fermé les portes du Temple de la Renommée. Il était sans aucun doute le plus mauvais relationniste qu’on aurait pu inventer pour lui-même. Mais quel invraisemblable talent.

6- ANDREI MARKOV

Andrei Markov a été un très grand défenseur pendant des années difficiles pour le Canadien. Il a été loyal, solide, habile et rapide. Un très bon passeur, il aurait mérité une meilleure équipe autour de lui.

Photo: NHL.com – «Le Général» Markov

7-  JACQUES LAPERRIÈRE

Le grand Lappy, au tir frappé dangereux… pour les spectateurs assis derrière le but, a été un très bon défenseur. Membre régulier des équipes d’étoiles, il a également été un entraîneur adjoint très utile au Canadien. Il serait une grande étoile à la défense de l’édition actuelle de l’équipe.

8- CHRIS CHELIOS

La pire transaction de Serge Savard. Pour des raisons pas toujours très claires point de vue hockey, Chelios a été expédié à Chicago pour Denis Savard en fin de carrière.

Chelios a connu ses meilleures et grandes saisons à Chicago et Detroit mais il a eu le temps de briller avec le Canadien. Assez pour gagner une Coupe Stanley et être un formidable général à la défense. Un des plus sournois et cochon à la défense. Mais quelle personne agréable à connaître avec son père Gus…

9- PK SUBBAN

Inclassable. Il a connu quelques grandes saisons et a même remporté un Norris. Mais son manque de générosité envers ses coéquipiers n’en faisait pas un vrai leader au sein du groupe. Il a connu de belles saisons avec les Predators de Nashville. Rapide, solide, excellent quand il restait discipliné et qu’il ne tentait pas de toujours épater la galerie.

10- LANE HUTSON

Et voilà. Rendu à ce tout jeune homme. Il y a quelques mois, on lui aurait appuyé sur le nez et il en aurait sorti du lait. Mais il a profité de la pause du tournoi des 4 Nations pour atteindre un niveau jamais vu à Montréal pour une recrue.

Si on parle de carrière, c’est trop tôt pour l’inclure dans un Top 10. Mais si on parle de talent et de promesses à venir, alors c’est un des dix meilleurs que j’aurai vu jouer à la défense chez le Canadien.

Tous les autres, de Larry Robinson à PK Subban, ont joué une saison professionnelle avant de briller avec le Canadien. Ils avaient tous plus de 22 ans. Je ne sais pas où Hutson va grimper dans cette liste bien imparfaite, mais lui, ne fait que commencer.

Je sais que Patrice Brisebois, Éric Desjardins, Rick Green, Petr Svoboda, Sheldon Souray, Vladimir Malakhov et plusieurs autres ont connu de belles saisons avec la Flanelle. Mais avez-vous vu jouer le P’tit depuis le mois de mars?

Surtout, il est là pour encore 15 ans.

SADJO ET SON PROMOTEUR RÉFLÉCHISSENT

L’avocat de Kevin Lele Sadjo a envoyé une belle lettre pour rassurer la IBF. Sadjo et son promoteur Yohan Zaoui réfléchissent à la suite des choses.

Me David Berlin en profite pour plaindre le pauvre Russe Vladimir Shishkin, un des trois aspirants au titre de Scull chez les super moyens dans la IBF.

Heu, c’est parce que Me Berlin, l’avocat de Sadjo, est également l’avocat de Shishkin. Le jupon dépasse.

Photo: Y12 – Yohan Zaoui et Kevin Sadjo

DANIEL LAMARRE REDEVIENT PDG DU CIRQUE DU SOLEIL

Daniel Lamarre en avait marre de voyager et de travailler jour et nuit. Il a donc quitté la présidence du Cirque du Soleil il y a trois ans.

Les choses du Cirque depuis la pandémie sont plus difficiles. Et le conseil d’administration du Cirque a demandé à l’élégant Daniel de reprendre le collier. Il devait s’ennuyer un peu, il a dit oui.

J’en parle parce que dans le sport, Daniel Lamarre a été omniprésent…sans que personne ne le sache.

Quand Jack Long est devenu promoteur du Grand Prix du Canada, c’est Daniel qui lui expliquait quoi faire. Quand le Canadien a échangé Patrick Roy, c’est Daniel qui a organisé la conférence de presse de Ronald Corey et c’est Paul Wilson, employé de Daniel, qui a tout supervisé de la conférence de presse de Patrick Roy. On voulait être certain que l’image sacrée de la Flanelle ne serait pas écorchée.

En relations publiques, j’ai connu deux grands maîtres. Armand Torchia et Daniel Lamarre.

Photo: Daniel Lamarre / LI

DANS LE CALEPIN

À une belle époque toute récente, je couvrais très sagement la Traversée internationale du Lac St-Jean. C’était avant le premier référendum. Le président de la Traversée était Gaston Blackburn, un propriétaire de grosses épiceries du temps. Il en avait plusieurs et était encore plus gentil que riche. Et il était fort riche.

Il avait un petit gars qui le suivait parfois jusqu’au quai de Roberval. Un petit malcommode. Vite, vite.

Gaston s’est lancé en politique et est même devenu ministre à Québec. Dans le Parti libéral. C’était un Bleu rouge.

Ben, Karl Blackburn, le petit malcommode, se présente à la chefferie du Parti libéral du Québec. Il a le même grave défaut que son père.

Quand même, Karl va gagner, c’est certain, vient du Lac.