Photo: Canadien de Montréal
Le Canadien s’est encore bien battu samedi soir contre les Devils du New Jersey. Le talent à l’attaque des jeunes loups du CH est de plus en plus éclatant.
Il suffit que Cole Caufield ait une toute petite chance pour qu’il soit capable de la convertir en un but. Samedi, son but était celui d’un vrai scoreur. Tirer en patinant dans un sens et viser le coin opposé du filet demande de la vision et de la précision.
Et mine de rien, Nick Suzuki pourrait atteindre le plateau des 30 buts tout en continuant à bien servir ses coéquipiers avec ses passes… sur la palette.
Les succès du Canadien depuis la mi-décembre sont réels. Et mérités même si les victoires contre les Rangers et le Lightning auraient pu facilement se transformer en défaites. Mais c’est le lot des matchs dans une ligue aussi bien équilibrée que la Ligue nationale.
À la fin de saison, les victoires volées, dans un sens ou dans l’autre, finissent par se valoir.
Photo: Canadien de Montréal / NHL.com
Cela dit, il est maintenant évident que votre grosse MaCHine a les munitions pour se battre soir après soir. Il est tout aussi évident que les relâchements vont devenir de plus en plus faciles à voir. Et de moins en moins tolérables.
Le fait que les médias et les fans aient commencé à grogner en novembre dernier a joué un rôle plus important que vous ne le pensez. Geoff Molson et ses associés détestent que les fans commencent à poser des questions. Les médias, ils arrivent à les contrôler facilement mais les fans, c’est-à-dire vous, c’est une autre histoire.
Vous avez été incroyablement patients et généreux avec les joueurs et la direction du Canadien. Jusqu’à la fin novembre où c’était gênant d’applaudir cette bande de traîne-savates. Pour votre propre plaisir à venir, faut pas vous gêner pour être exigeants.
Ça va aider à garder vos p’tits gars bien réveillés. Et vite sur leurs patins.
MBILLI NO 1, IGLESIAS NO 2: UN FICHU PROBLÈME!
Les vrais amateurs de boxe connaissent bien le Ring Magazine. Le légendaire Bart Sugar avec son panama blanc en a longtemps été le rédacteur en chef.
Au cours des dernières années, The Ring avait été racheté par Oscar De la Hoya qui avait évité d’en faire un magazine de propagande pour Golden Boy.
The Ring a encore change de mains et les nouveaux propriétaires, vous l’aurez compris, viennent d’Arabie Saoudite. Puisque les cheiks arabes veulent contrôler la boxe, aussi bien être propriétaires du plus prestigieux et important magazine de l’industrie.
Cela dit, les rédacteurs gardent une belle latitude pour écrire. Aussi, s’il faut prendre les classements des différentes fédérations avec un grain de sel puisqu’ils sont souvent le résultat de tractations politiques, le classement du Ring a beaucoup de valeur à mes yeux. On se base sur les boxeurs et non sur les jeux de coulisses des promoteurs et des réseaux de télévision.
Photo: Vincent Ethier / EOTTM
Chez les 168 livres, le magazine reconnaît évidemment le titre de champion des super moyens de Canelo Alvarez.
Christian Mbilli est son aspirant numéro un. Un choix qui fait consensus dans les fédérations.
Mais The Ring accorde le deuxième rang à Osleys Iglesias. Et je pense que c’est très mérité. On a vu Iglesias à Québec et à Montréal. C’est un animal sauvage et discipliné à la fois dans un ring. En plus, la cinquième fédération, la IBO, le sacre champion. La IBO, moins importante que la WBC et les autres, a eu de grands champions comme Gennady Golovkin et les frères Vitali et Wladimir Klitschko, champions poids lourds.
Le vrai problème ne se posera pas à court terme mais il est évident que les trajectoires des deux hommes d’Eye of The Tiger risquent de converger. Déjà, Osleys Iglesias ne se gêne pas pour parler de Christian Mbilli.
Camille Estephan et Marc Ramsay ne sont pas pressés d’opposer leurs deux joyaux. On va pousser à fond le jeu politique et financier pour permettre à Christian Mbilli d’aller chercher un combat de championnat du monde contre Canelo Alvarez. Puis, Osleys Iglesias aura une chance pour un titre lui-aussi: «En temps et lieu, ce sera un beau problème», souligne Marc Ramsay, responsable de tout le secteur boxe chez EOTTM.
Photo: Vincent Ethier / EOTTM
Ce genre de problème peut également provoquer des situations intenables pour une organisation. Eleider Alvarez a attendu pendant trois ans, bloqué derrière Adonis Stevenson.
Heureusement, Marcus Browne qui devait affronter Sergey Kovalev a été impliqué dans un incident qui a ouvert la voie à Alvarez…
Je rappelle pour les nostalgiques de Régis Lévesque et d’Henri Spitzer qu’un grand combat de championnat il y a quelques décennies à peine au Québec, était un combat pour un championnat canadien.
Aujourd’hui, avez-vous la moindre idée de qui est champion canadien de quelque chose?
Le dernier qui me vient en tête est Justin Trudeau vainqueur contre le sénateur Patrick Brazeau en 2012. Ça l’a même aidé à devenir premier ministre.
Mais dans ce cas, c’est tout le Canada qui a perdu.
PIERRE VERCHEVAL: LE MEILLEUR DE TOUS
Les Eagles de Philadelphie ont donné une bonne volée aux Commanders de Washington. Ben Roger, le plus indécrottable des fefans des Eagles, a dû vivre l’orgasme suprême en voyant jouer SON équipe.
Et en suivant ce match dominé par Philly, il devient tout aussi évident que Pierre Vercheval est le meilleur analyste tous sports confondus. Son passé d’ancien garde à l’attaque l’amène à s’attarder à la racine de la plupart des jeux en attaque. Le timbre de sa voix demeure posée et le vocabulaire est riche et précis.
Par ailleurs, je demeure un admirateur de Pierre Houde mais je trouve que plusieurs sont trop sévères envers Félix Séguin. Il a pris de la maturité et son travail est très correct.
Photo: RDS