On a appris un nouveau mot à RDS. Constance. En moins de dix minutes, les animateurs et leurs invités dont André Roy l’ont employé une trentaine de fois.
Constance par ci, constance par là. Constance après la progression et progression par la constance. De toute évidence, ça devait être le mot préparé par Paul Wilson pour le CH et son partenaire Bell pour le tournoi de golf.
L’an dernier, c’était le mix. L’année d’avant, c’était le mot commençant en P…
Martin St-Louis a parlé de constance. Kent Hughes a parlé de constance. Même Yannick Bouchard qui a félicité Kent Hughes de ne rien dire, a parlé de constance.
Photo: Alamy – André Roy
En fait, comme le Canadien formera une des équipes les plus jeunes de la Ligue nationale, sinon la plus jeune, il risque d’y avoir des dérapages de plusieurs matchs. Ça arrive plus souvent aux jeunes qui n’ont pas toujours l’expérience et la maturité de réagir quand les choses se mettent à mal aller.
Le message, c’est qu’il va falloir limiter ces dérapages si on veut progresser dans la constance. Ou grâce à la constance. Ou par la constance, André Roy n’a pas été très clair là-dessus. Mais on sait que le mot d’ordre de Paul et de Chantale, c’est constance.
Ah ! Constance et progression. Mais comme la progression va venir grâce à la constance…
Oncle Geoff est-il optimiste?
Geoff Molson n’a pas été très limpide non plus. Il veut une progression. Ça c’est clair. Donc, puisque le Canadien a participé aux séries la saison passée et joué dans une série contre les Capitals de Washington, une progression signifie que le CH va assurément faire les séries et viser une deuxième série. Sinon, ce ne sera pas une vraie progression.
À moins que d’avoir un point de plus en saison régulière, même sans les séries, ne soit une progression dans la tête du vrai boss, le propriétaire ?
Mon interprétation, et j’espère qu’elle vaudra pour Martin St-Louis, Kent Hughes, Jeff Gorton et les joueurs dans le vestiaire, c’est que Geoff Molson serait amèrement déçu si le Canadien ratait les séries. Mais qu’il n’ose le dire publiquement au cas où…
Au cas où le service de relations publiques de la Flanelle et de National ne soit obligé de convaincre les amateurs que de rater les séries ne serait pas du tout un échec.
Photo: 24 Heures – Geoff Molson
Ni Geoff ni Kent n’aiment employer le mot échec. Ils l’ont dit tous les deux.
Les séries en 26 et la grande explosion en 27
Mais j’ai eu des frétillements quand j’ai entendu Kent Hughes parler de 27 comme d’une belle année en devenir. Le directeur général a souligné que l’équipe actuelle n’a pas encore la profondeur voulue pour les grandes épopées, mais que 27 semble être une année d’éclosion. Depuis le temps que mon slogan est « la Coupe en 27 », je suis heureux que Kent Hughes confirme mes grandes espérances pour parodier le titre du roman de Charles Dickens.
On va se le dire franchement. Ce serait un échec et une honte si le Canadien, après ces quatre ans de reconstruction, s’écrasait lamentablement cette saison.
L’arrivée d’Ivan Demidov et de Noah Dobson va faire une énorme différence. La défense est maintenant stabilisée. Et Demidov va sans doute permettre à Kerby Dach de débloquer et de se mettre en marche.
Photo: Reddit – Ivan Demidov
De toute façon, quand ça fait 33 ans que t’as pas gagné la Coupe Stanley, le tournoi de golf de la rentrée du CH est un beau moment. T’as rien à fêter mais tu peux t’éclater en rêvant à la nouvelle saison.
La série contre les Panthers de la Floride en deuxième ronde va être très excitante.
Mbilli et Marie-Pier Houle
Il s’est écrit de nombreux commentaires plus ou moins pertinents sur la performance de Christian Mbilli à Las Vegas samedi. Mbilli et Lester Martinez ont livré le combat de la soirée.
Match nul, un résultat convenable dans un sport jugé.
Mais les grands penseurs de la boxe locale ont vite montré où se logeait leur affreux complexe de colonisés. Selon plusieurs, Mbilli aurait fait la démonstration qu’il n’est pas prêt à s’attaquer à la crème de la division.
J’ai l’honneur de leur apprendre que Canelo Alvarez, selon leur complexe d’infériorité, n’était pas prêt à s’attaquer à la crème qu’était Terence Crawford.
Mais Lester Martinez, comment nos penseurs le considèrent-ils ? Comme un jambon de préliminaire ? Et avant lui, Carlos Gongora, c’était une boîte de tomates ? Sergei Derevyanchenko ? Un pied de céleri ?
Photo: East Side Boxing – Christian Mbilli et Lester Martinez
Je ne dis pas que Christian Mbilli est le boxeur parfait. Il lui arrive d’être prévisible. Mais quand tu gagnes tes 29 premiers combats sans jamais être battu, tu dois faire quelque chose de bien ? Non ?
Et by the way, Mbilli n’a pas perdu, il a fait match nul. Et en plus, il est un homme assez intelligent pour apporter les changements qui pourraient améliorer sa boxe.
Je n’ai rien contre Eddy Melo, mais mettons qu’on est passé à autre chose…
Et Marie-Pier Houle ? Un jeune de QMI a titré « Humiliée… » en parlant de la défaite de Marie-Pier Houle à Porto-Rico. Humiliée ? Je n’ai pas assez de mes dix doigts pour compter les grands boxeurs de l’histoire qui se sont fait geler dans les premiers rounds d’un combat.
Sonny Liston par Muhammad Ali, Joe Frazier par George Foreman, Floyd Patterson contre Ingemar Johansson, David Lemieux par David Benavidez, Michael Spinks par Mike Tyson, Gaétan Hart par Aaron Pryor, en voulez-vous, en voilà.
Marie-Pier Houle s’est fait sonner au premier round. Elle n’a jamais récupéré et retrouvé ses moyens. Elle a boxé dans cet état brumeux qui ralentit les réflexes et coupe les jambes, le reste du combat.
Photo: IG – Marie-Pier Houle vs Stephanie Pineiro Aquino
Mais elle, vendredi soir, elle n’était pas avachie sur un divan en mangeant ses chips. Elle était à Porto-Rico dans un combat de championnat du monde.
Elle a perdu ? Ouais. Pis si c’était votre fille, vous seriez pas fier d’elle ?