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Les épais qui huent le pays de Caufield et Hutson

Réjean Tremblay - Punching Grace

Photo: NHL.com

Ça avait commencé par une section dans les blancs. Sans doute des lecteurs de The Gazette. Ils huaient Patrice Brisebois. Probablement parce qu’il parlait français, qu’il ne se battait pas et qu’il était beau bonhomme.

Puis, c’est devenu de lourdes huées qui descendaient des estrades à toutes les fois que Brisebois touchait à la rondelle. L’effet de la meute. Sans raison. Juste par méchanceté.

Un vrai cauchemar éveillé pour un athlète… et surtout un homme.

Samedi, des épais ont hué l’hymne national américain. Hymne qu’on chantait comme c’est le cas depuis la fondation de la Ligue nationale pour honorer la ville de l’équipe visiteuse. Dans ce cas, les Devils du New Jersey.

Photo: USA Hockey – Lane Hutson, du Michigan

Et on a chanté le O! Canada ! pour honorer Montréal, la ville du Canadien.

Vous avez le droit de penser que c’est cucu la praline. C’est ce que soutient Tony Marinaro. Mon ami Antonio trouve qu’on pourrait mettre fin à cette tradition presque séculaire et son opinion a de la valeur.

Effectivement, on pourrait se contenter de chanter l’hymne national pour les matchs internationaux impliquant les pays. Comme lors d’une rencontre entre le Canada et la Russie ou Finlande contre Suède. Ce serait logique.

Mais le sport est une allégorie de la guerre. Au lieu de se fendre la tête avec des haches ou des épées, on se sert des bâtons pour lancer et des lames pour patiner. Au football, c’est encore plus fragrant. On a une attaque au sol, une guerre des tranchées, une attaque aérienne, on lance la bombe.

Qu’on entonne les hymnes nationaux avant une allégorie de la guerre devient naturel.

Photo: USA Hockey – Cole Caufield, du Wisconsin

Et puis, la pause de trois minutes pour les hymnes permet aux guerriers-athlètes de se concentrer, de puiser en eux le courage nécessaire et la détermination pour livrer la bataille victorieuse.

Même chose pour les supporteurs qui sont émus par Ginette Reno ou à une certaine époque à Philadelphie par Kate Smith ou à Boston par René Rancourt. L’hymne national, on le voit au Super Bowl, devient un élément important du spectacle.

DES ÉPAIS NE FONT PAS UNE FOULE

Je suis indépendantiste. Entendre chanter le O! Canada ! pendant toute ma carrière ne m’a pas toujours été agréable. Par respect pour mes confrères et les gens qui nous entouraient, je me suis toujours levé pour attendre que ça finisse. Pas obligé de chanter mais je me suis toujours dit que les Guy Lafleur, Serge Savard, Bob Gainey ou Kirk Muller qui avaient la feuille d’érable à cœur, méritaient qu’on respecte leurs convictions.

Samedi, on a entendu des huées pendant l’hymne national. Certains ont parlé d’une distraction mineure, d’autres ont carrément été très gênés.

Mettons que pour l’instant, on parle encore d’épais éparpillés dans le vaste édifice.

Y a-t-il quelqu’un qui pourrait expliquer à ces épais que deux des trois meilleurs joueurs du Canadien sont Américains Cole Caufield et Lane Hutson. Et qui dit qu’un des deux ou les deux n’ont pas voté pour le président élu par une majorité des 345 millions d’Américains? De toute façon, c’est de leurs maudites affaires.

Photo: Lightning de TB – Martin St-Louis

J’aurais aimé être dans la tête et les tripes des Américains du Canadien pendant que les épais huaient. Comme j’aimerais savoir ce que ressentait Jeff Gorton, vice-président hockey et Américain. Et que pensait Martin St-Louis dont les enfants sont Américains et vivent aux États-Unis?

Il y a déjà une panique qui s’est installée dans les gouvernements et les médias au Canada. Et au Québec.

Ça serait beaucoup plus utile s’il y avait un pilote dans l’avion à Ottawa pour négocier une entente avec la présidence américaine. Et au lieu de chercher des sinistrés en Floride, où un million et plus de Québécois passe plus d’une semaine par année et imaginer une guerre avec des bombes taxées de sirop d’érable, on y gagnerait à mettre de l’ordre dans nos affaires internes.

Le Canada et le Québec sont intimement liés aux États-Unis. On mange leur bouffe, on porte leurs guenilles, on applaudit leur football, on envie leurs routes, on va chercher leur soleil en hiver et on écoute leurs émissions doublées en français.

Les épais devraient éviter de cracher dans le puits américain. On boit de cette eau.

Photo: USA Hockey – Christian Dvorak, de l’Illinois

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