Deuxième grande discussion de la pré-saison avec Sylvain Le Plan. Et cette fois, M. Le Plan est optimiste.
Mais son analyse de l’avantage numérique du Canadien est fascinante. Et originale.
« Je suis convaincu que l’avantage numérique du CH va être très bien et efficace. Quand on analyse les effectifs potentiels, on peut même deviner quelles seront les manœuvres politiques que Martin St-Louis et ses patrons vont devoir exécuter », soutient Le Plan.
Neuf joueurs devraient lutter pour participer aux attaques massives. Trois qui sont des évidences, trois qui auront droit à un jeu politique pour les favoriser et trois qui risquent d’être tassés parce qu’ils sont vulnérables. Mais, précise Sylvain Le Plan, cette catégorisation est valable pour les premières semaines de la saison. Dès que les élus vont commencer à avoir des difficultés à produire, le coach va déplacer ses pions.
Les évidents
Ceux qui ont une place assurée sur l’avantage sont Nick Suzuki et les défenseurs Noah Dobson et Lane Hutson. Dobson et Hutson pourraient même jouer les deux minutes si les manœuvres politiques n’entraient pas en ligne de compte.
Photo: NHL Trade Talk – Lane Hutson
Les politiques
Toute la gloire et la production de points si payantes au renouvellement des contrats, viennent de la première minute des attaques massives. L’utilisation d’un attaquant à la place d’un autre se traduit par des millions de dollars sur un contrat de quelques années.
Parmi ceux qui auront cette première minute, il y a Patrik Laine:
« Laine est à Montréal pour l’avantage numérique. À forces égales, il n’a pratiquement pas de production et n’est pas toujours fiable. Donc, quant à le payer et pour le garder de bonne humeur, c’est lui qui va être employé comme tireur d’élite et Cole Caufield, plus jeune, va être sacrifié. Choix politique assuré », note Le Plan.
Le troisième favorisé par la politique sera Juraj Slafkovský. Il est grand et gros et, ajoute Le Plan, il entreprend la première année d’un énorme contrat. On va vouloir lui donner toutes les chances au monde de produire et de faire la démonstration que les patrons ont pris la bonne décision en en faisant leur premier choix et un gros salarié de l’équipe.
Photo: NHL.com – Juraj Slafkovský
Les tassés
Il reste les tassés du powerplay. Ceux qui sont facile à mettre de côté pour diverses raisons. Le premier est Ivan Demidov. C’est une recrue et il ne boudera pas de se faire écarter même si son talent et sa taille lui donneraient parfaitement un poste de départ.
Zachary Bolduc n’a que 22 ans et il aura sans doute droit à une trentaine de secondes des attaques massives. Ses talents de marqueur sont limités avec 19 buts à St-Louis et comme il est arrivé pendant l’été avec le Canadien, on sait qu’il va accepter son sort avec le sourire.
Cole Caufield aurait le droit de protester. Mais la présence de Laine lui nuit considérablement. Mais dans son cas, la moindre léthargie en attaque de Slaf ou de Laine va lui ouvrir la porte de la première unité de l’avantage numérique.
Le dernier tassé est Mike Matheson. L’arrivée de Dobson le sort de l’attaque massive. Mais c’est un vétéran à la dernière année de son contrat et cette coupure du powerplay pourrait lui coûter une fortune pour son prochain contrat.
Photo: NHLPA.com – Mike Matheson
C’est un gentleman et il va prendre son mal en patience. Mais faudrait pas qu’il soit traité injustement. Son agent, lui, va hurler.
Et, précise Sylvain Le Plan, cette analyse ne va tenir la route que pendant quelques semaines. Les premières difficultés vont obliger le coach à brasser sa soupe.
On se revoit dans la deuxième série contre les Panthers de la Floride…
Les 50 ans de métier de Louis de Villemercier
Cinquante ans de carrière, ça se fête. Et Pierre Houde a le droit de profiter des hommages concoctés par RDS.
Comme il a le droit de prendre le petit repos imposé par son médecin. Sa fille, la docteure Michelle Houde. Elle doit savoir ce qui est bon pour son père.
Curieux quand même, ça aura pris la Covid pour que je devienne ami avec Pierre.
Photo: NHL.com – Pierre Houde
Je l’ai connu, personne ne va le croire, alors qu’il était directeur général du Grand Prix du Canada. Je pense qu’il avait 25 ans. Même qu’il m’avait fait faire le tour du circuit Gilles-Villeneuve qui ne s’appelait pas encore Gilles-Villeneuve.
Puis, il a fait sa fabuleuse carrière avec le Canadien et la Formule 1 en se faisant snober par les snobs des Gémeaux trop souvent qu’à son tour.
Pendant la pandémie, il fallait meubler 25 minutes de radio au 91,9. Le problème, c’est qu’il n’y avait pas un match d’un sport quelconque à part la Ligue nationale des poches à se mettre sous la dent.
Avec le directeur Stéphan René, on a lancé Station 91, un radio-roman de 10 minutes par jour. J’ai écrit 40 épisodes d’un délire total réalisé par Ben Roger et mettant en vedette Alain Gravel, vp chez Trevi dans tous les rôles de Latinos, Chantale Machabée dans les rôles d’Olga Petrovna, la terrifiante espionne russe, de Jolie Bertrand, la mairesse de Chibougamau, d’Argentine Boréal, propriétaire du Canadien. Argentine pour France et Boréal pour Molson, évidemment. C’était subtil à ce point !!!
Mais Pierre Houde, lui, jouait Louis de Villemercier, fanatique fan de Peyton Manning, agent secret canadien et amoureux fou d’Olga.
Ça devait être un petit passe-temps, c’est devenu du délire. Pierre improvisait avec un talent fou et je me suis mis à lui écrire des scènes tarabusquées et complexes.
Photo: Noovo – Chantal Machabée
Son sommet, c’est quand Louis de Villemercier a clamé la tirade du nez d’Edmond Rostand réécrit à la sauce Peyton Manning. Spontanément, toute l’équipe a applaudi. Et à cause de la pandémie, personne ne se voyait. Chantale était par téléphone, j’étais par Comrex, des fois, quand le CH a recommencé à jouer, Pierre enregistrait la veille ses répliques que Big Ben faisait jouer en pesant sur le piton au bon moment…
Quand Pierre appelait le soir à la maison pour émettre quelques suggestions pour son personnage, fallait faire attention pour ne pas pisser dans ses culottes tellement c’était du délire.
Et Chantale, la sérieuse journaliste de RDS, s’est permis des fantaisies avec Simon René qui aurait fait rougir sa mère. Sur l’air de « Je t’aime moi non plus » de Serge Gainsbourg et Jane Birkin.
Si jamais quelqu’un a dans ses archives la tirade de Cyrano…
Bravo Pierre, bravo Louis.
Dans le calepin
J’ai parlé à Rodger Brulotte hier. Bonne voix et bonnes nouvelles. Opération au dos et tout s’est bien passé selon Rodger. Ouf.