Un des avantages d’écrire une chronique et d’avoir un cardex super garni, c’est qu’on peut parler hockey avec plein de vrais connaisseurs.
Par exemple, en roulant vers la Floride, José Théodore m’a rappelé. On a jasé un long moment pendant que je traversais Charlotte en Caroline du Sud. Et jaser hockey avec José est toujours enrichissant.
Un, il a gagné le Vézina et le Hart, deux, il a gagné des séries éliminatoires et trois, il a joué avec Alex Ovechkin et Joe Sakic entre autres grands joueurs. Et comme José est fin et allumé comme dix, il a gardé de bons contacts avec tous ses anciens coéquipiers.
Photo: IG – José Théodoreet Louis Morissette
Vendredi, j’ai jasé un long moment avec coach Michel Therrien. De quoi faire une chronique parue hier mais de bien d’autres sujets aussi.
Parfois c’est Bob Hartley, d’autres fois “le Snake”, souvent Le Plan, de temps en temps Serge Savard…
Hier, le porte-parole et Mathias Brunet, qui connaît un succès fou avec son nouveau podcast, apportaient des points de vue intéressants.
Comme le disque dur n’est pas du tout plein, j’accumule plein d’informations et d’analyses différentes de tous ces anciens.
Et quand ça force trop, j’appelle un gars encore actif en spécifiant que la conversation va rester dans la chaloupe. Et quand on promet le secret de la chaloupe, c’est fabuleux ce qu’on peut apprendre en vingt minutes.
Hier, et ça coïncidait avec le début des matchs hors-concours, j’ai complété ma petite tournée paroissiale avec une longue discussion avec Jamieson.
Jamieson, c’est un expert. Il a joué au hockey et au baseball, il est dans la finance et scrute l’alignement du Canadien comme il analyse un bilan financier au moment d’investir quelques millions dans différents secteurs et compagnies.
De la pure business.
Une saison de 100 points!
À un moment donné, faut arriver à l’essentiel. Se mouiller. Et après toutes ces analyses, peut-on donner aux lecteurs et aux fans une idée vraisemblable sur ce que sera la prochaine saison.
Et Jamieson a plongé :
« Le Canadien peut certainement viser une saison de 100 points. Et je dirais que s’il ne gagnait pas au moins une série que ça serait un échec », a-t-il conclu.
Photo: IG – Noah Dobson
Les arguments maintenant:
Le CH a perdu trois joueurs dont les vétérans David Savard et Joël Armia :
« Mais on va s’entendre que perdre Savard et gagner Noah Dobson est un gros plus pour le Canadien. Et il se peut fort bien, je dirais que c’est probable, que le vol de l’été ne soit pas Dobson mais Zachary Bolduc. Déjà, ça laisse présumer une meilleure équipe et donc une meilleure saison », de dire Jamison.
La surprise pourrait être Owen Beck Je partage l’optimisme de Jamieson sur un point fondamental. Le noyau des Glorieux est encore très jeune. On parle dans les eaux de 24 ou 25 ans. Normalement, ce noyau va encore se renforcer. De plus, même si les joueurs de talent commencent à abonder, il y a encore de la place.
Photo: IG – Owen Beck
Selon lui, David Reinbacher est encore étiqueté Ligue américaine. Le cœur de la défense est facile à identifier. Noah Dobson, Lane Hutson, Mike Matheson, Alexandre Carrier et Kaiden Guhle forment le Big 5. Des patineurs rapides avec un bon sens de la contre-attaque. Selon lui, c’est Arber Xhekaj qui devrait être le sixième régulier et Jayden Struble le septième prêt à intervenir.
Mais celui qui pourrait brouiller les cartes est Owen Beck :
« Il y a de la place pour lui sur le troisième trio. S’il connaît un gros camp, il pourrait obtenir une chance comme Joshua Roy l’a eue l’an dernier. Ce sera à lui de la saisir », souligne-t-il.
Samuel Montembeault ne fait pas partie des dix meilleurs de la LNH. Mais Jamieson note qu’il se classe parmi la première moitié des gardiens réguliers :
« Il ne volera pas un match comme les plus grands gardiens peuvent le faire mais il ne donnera pas ce mauvais but par match qui tue une performance », dit-il.
Photo: IG – Samuel Montembeault et Jakub Dobes
Reste donc le caractère et le panache. Ce gros plus qu’une équipe comme les Panthers de la Floride arrivent à montrer année après année. Et avant eux les grandes équipes de Tampa, du Colorado, de Dallas et de Vegas, toutes des équipes évoluant dans des marchés à très basse taxation d’état.
« Martin St-Louis a toujours montré qu’il était capable de surmonter les obstacles et d’atteindre un très haut statut de performance. Il savait qu’il dirigeait une équipe en reconstruction mais cette saison, il sait que le premier match sera important. Qu’il faudra le gagner. Et le deuxième, et le troisième. J’ai confiance que St-Louis va s’adapter à unel équipe obligée de donner des résultats », de dire Jamieson.
Pas le choix. Patrick Laine est là dès le début de la saison. Ivan Demidov promet d’être le prochain Guy Lafleur du Tricolore. Kirby Dach est supposé être en forme. Donc supposé être bon.
100 points, c’est jouable. La preuve Michel Therrien raflait la centaine de points avec ses départs canon. Des saisons de 100 et 110 points par un coach, ça ne s’est jamais revu…
Photo: IG – Martin St-Louis
Quand Claude Julien a obtenu 106 points, il avait succédé à Therrien à la mi-février. Il restait deux mois à jouer, même pas, et le CH était premier de sa division.
Sylvain Le Plan retenu au CRTC
C’est impensable que Jamieson ait droit à une balade dans le parc avec son analyse et ses prédictions. Quand on a droit à Jamieson, Sylvain Le Plan suit pour tempérer ses propos. On l’a vu à la date limite des transactions.
C’est comme Laurel et Hardy, Dean Martin et Jerry Lewis. Ou Guy-A Lepage et Guy-A Lepage.
Malheureusement, Le Plan ne pourra être avec nous cette semaine. Dans ses loisirs, M. Le Plan est propriétaire d’une trentaine de stations de radio et cette semaine, ce sont les grosses audiences du CRTC à Ottawa.
Pour une fois, ses loisirs prendront le dessus sur sa vraie occupation et on va devoir vivre sans ses commentaires songés et profonds.
Un autre qui semble disparu de la carte, mais qui devrait être caché quelque part aux audiences à Ottawa est Éric Trottier. Gros boss est rendu gros vice-président à Cogeco et c’est lui qui aura la tâche de relancer le 98,5 entre autres.
J’ai eu l’occasion d’écouter la station pendant des heures et des heures en roulant sur la 81 et la 95…
Y a de l’ouvrage qui l’attend.
Photo: Sylvain Le Plan et Christian Mbilli
