Demain soir, Kim Clavel disputera un combat de championnat du monde au Théâtre St-Denis.
Je sais à l’avance que les choses vont être bien faites. Jean Douville, Denis Labrecque, Jean Langevin, les juges, et surtout les arbitres qui se sont beaucoup améliorés sous le parapluie du grand Michael Griffin, vont être à pied d’œuvre.
Dans les vestiaires, je sais que Langevin et les autres inspecteurs ne se laisseront pas berner par les vieux trucs usés du métier. Le ruban gommé sera de la bonne longueur, la ouate aura la dimension voulue et les gants seront examinés avec soin.
Le 30 octobre, Wilkens Mathieu et Mary Spencer disputeront des matchs importants au Casino. Jean Douville sera là.
Photo: Max Boxing – Michael Griffin
Le 13 novembre, ce sera Erik Bazinyan contre Steven Butler. De la dynamite. Parce que Butler a offensé certains personnages, la sécurité sera encore plus serrée. Mais Jean Douville et son équipe seront là. Et tout va bien se passer.
Yan Pellerin et Yvon Michel vont peut-être organiser des petits galas d’ici les fêtes. Jean Douville, les juges et les arbitres de la Régie des alcools, des courses et des jeux seront en service.
Il est où le problème ?
Le problème, c’est que Jean Douville a 82 ans. C’est un vieux chum avec qui j’ai déjà fait quelques soirées de patrouille dans son char de police dans mes débuts à La Presse aux faits divers.
Jean est fort comme un chêne. Mais lui et ses lieutenants sont tous dans les 70 ans.
Photo: Vincent Ethier – Jean Douville et Moreno Fendero
Trouver et former la relève
Je ne suis pas le seul à avoir remarqué cette situation. Ils sont quelques-uns de la fédération de boxe amateure du Québec, boxe olympique, à rêver de mettre la patte sur la boxe professionnelle.
J’en regarde aller quelques-uns, ça saute aux yeux.
Ce serait une terrible erreur. Il suffit de connaître l’histoire de la Régie pour le comprendre.
Dans les « belles » années de la boxe, Frank Cotroni et quelques autres amateurs de spaghetti avaient une main lourde et contrôlante sur la boxe professionnelle.
Ça m’est arrivé de monter au 16ème étage du Centre Sheraton un lundi matin pour aller rencontrer Dave Hilton jr la semaine d’un gros combat et que c’est Frank Cotroni qui avait ouvert la porte de la chambre.
«J’apprécierais que vous ne mettiez pas mon nom dans l’article», m’avait-il demandé en prenant l’ascenseur avec moi. Paul-Henri Talbot, le photographe, et Hilton étaient déjà dans un autre ascenseur.
«Alors, il aurait fallu rester dans les toilettes», lui avais-je répondu très poliment.
Après la mort de Cleveland Danny, le gouvernement a déclenché une énorme enquête. En résumé, on a créé une Régie de la sécurité dans les sports.
Vous vous rappelez de l’assassinat de Me Frank Shoofey, l’avocat des Hilton ?
Les responsables de la Régie ont été pigés chez les policiers à la retraite. Mario Latraverse a fait un travail colossal, puis on a eu droit à Michel Hamelin qui a laissé sa marque et qui a depuis été récupéré par les grandes associations internationales de boxe.
Photo: 12rounds.ca – Jean Douville et Michel Hamelin
C’est Jean Gauthier, un avocat, qui a succédé à Hamelin. Mais ce qu’on appelle le plancher et tout le reste est sous la poigne de Jean Douville.
Le gaspillage d’Ariane Fortin
Quand je parle avec les gars de la Régie, ils disent tous qu’ils se feraient un plaisir un devoir de contribuer à former cette relève qui risque de tant manquer.
Mais les dirigeants de la Régie, surtout l’ancien président Denis Dolbec, ont préféré faire de la petite politique au lieu de viser l’efficacité et de protéger les athlètes, leur entourage et les amateurs qui ont droit à de la boxe contrôlée et propre.
Il a confié un mandat bidon à Ariane Fortin, une femme articulée. Mais Ariane a conservé son poste de coach à Séoul en Corée. On l’a entrevue quelques fois au Québec. Elle a pondu un rapport dont je n’ai jamais lu la moindre ligne. Et les cinquante personnes à qui j’ai posé la question n’avaient jamais eu la moindre idée de ce que ça pouvait raconter. Personne n’a jamais vu ce rapport. Et mon amie la présidente de la RACJ pourrait peut-être me le faire parvenir puisque les payeurs de taxes ont payé pour l’obtenir.
Photo: Getty Images – Ariane Fortin
Un autre grand coup caquiste sans doute…
Les juges et les arbitres québécois ont une réputation enviable à l’internationale. Ils sont souvent demandés partout sur la planète. De Riyad à Tokyo en passant par Vegas et New York.
Mais il n’y a pas urgence en la demeure contrairement aux postes névralgiques d’inspecteurs et de patrons des coulisses et de l’arrière-scène. Là où aimeraient grenouiller certains promoteurs, la mafia, les Hells et les gangs.
Comme ces postes peuvent demander une certaine disponibilité, MM. Latraverse et Hamelin ont souvent recruté d’anciens policiers. C’était dans l’esprit de la loi et c’était vital pour la boxe. Ces vétérans flairent les mafieux, les arnaqueurs et les crosseurs à des kilomètres.
Ils sont essentiels. C’est plus que le temps.
Photo: José Théodore et l’humble
José Théodore est formidable
J’écoutais José Théodore hier, sur un podcast quelconque, raconter l’histoire de sa tuque au premier match Héritage disputé en plein air un samedi soir à Edmonton.
Faisait frette. Faisait frette, c’était pas endurable dans la galerie de presse du stade de football.
C’est José qui avait volé le spectacle avec sa tuque portée sur son masque. J’ignorais cependant que cette tuque ne visait que le show et non le chaud. Et que selon José, il a fallu commander 75,000 tuques à Puma tellement la demande des fans à travers la ligue était forte.
Je portais une tuque grise de chez Costco, personne ne s’y est intéressé. Elle était pourtant bien jolie.
Cherchez un peu sur Instagram ou TikTok et vous allez y trouver. C’est formidable.
Photo: Dans le vestiaire pour le match des anciens…