Lane Hutson a un talent fou. Même “le Snake” l’a échappé quand il a donné ses premiers coups de patin avec le Canadien.
Avant de voir son incroyable habileté et sa vision du jeu, “le Snake” est resté craintif devant sa taille et sa corpulence.
Faut dire que Lane Hutson a plus l’air d’un danseur de ballet faisant des pointes sur Casse-Noisettes à la Place des Arts que d’un coriace joueur de défense de la Ligue nationale au Centre Bell.
Je dois même confesser que j’ai eu besoin de quelques mois pour être vraiment convaincu. Et que j’ai été obligé de retourner dans le passé pour trouver des exemples rassurants.
Photo: Pinterest – Jean-Claude Tremblay
J’ai pensé à Jean-Claude Tremblay, le meilleur joueur de défense de l’histoire à ne pas faire partie du Temple de la renommée, qui donnait une mise en échec par saison mais qui contrôlait le jeu comme pas un et qui savait trouver le joueur démarqué mieux qu’un caméraman de la Soirée du hockey.
J’aurais pu sortir le nom de Paul Coffey avec les Oilers et les Penguins de Pittsburgh. Mais Lane Hutson est aussi doué que Coffey à l’attaque en étant beaucoup plus fiable défensivement. En fait, malgré sa fragilité apparente, Lane Hutson est un vrai joueur de défense qui illumine l’attaque par son talent et sa vision.
On l’a encore vu samedi avec l’équipe B du Canadien à Toronto.
Photo: Habs Fanatics – Lane Hutson
Un contrat, pis ça presse
Le Canadien, surtout dans les dernières années de Marc Bergevin, a gaspillé certains contrats de longue durée. Trop d’émotion derrière la décision. Mais dans le cas de Lane Hutson, à son âge et à son stade dans sa carrière, c’est un contrat obligatoire à offrir, à négocier et à signer. Ce gars-là a le talent pour transformer la défense du Canadien en une machine dangereuse en attaque par sa seule présence. Et si ça coûte plus cher que Nick Suzuki, que le Canadien paye. Il y a plus de Suzuki que de Hutson dans la LNH. Et la rareté crée la demande. Et le prix.
Le puck sort de la zone, la passe est pratiquement toujours sécuritaire et s’il doit conserver la rondelle plus longtemps, il a la vitesse et l’agilité pour se sortir du pétrin avant de relancer l’attaque.
C’est un talent rare et un talent rare, je l’ai dit, ça se conserve précieusement.
Photo: A Winning Habit – Nick Suzuki
Kent Hughes, Jeff Gorton et Geoff Molson doivent capitaliser sur l’espoir qu’ils ont su créer avec le Canadien et sa reconstruction. Il n’y a pas juste les fans et les fefans qui ont avalé leur reconstruction, les joueurs aussi. On l’a vu au retour du tournoi des 4Nations.
Il y a une chose que la plupart des joueurs de la Ligue nationale aiment autant que les millions de dollars.
C’est gagner. C’est être un gagnant. C’est être un gagneur. C’est avoir une vraie chance de se battre pour la Coupe Stanley. Pour être un héros pendant des mois et des années.
Ces millions, un bon conseiller financier et un solide fiscaliste, vont les transformer en immense fortune personnelle.
Mais la Coupe Stanley, y a pas un comptable qui va la gagner pour eux-autres. Faut la suer et la souffrir.
Photo: Global News – Geoff Molson
Fait que Lane Hutson a le goût de gagner la Coupe. Ses fiscalistes feront le reste.
Vous le signez.
Bravo Kim Clavel: Yvon Michel a paradé devant la régie
Bravo Kim Clavel. Bravo pour plusieurs points qui méritent d’être soulignés. Elle a gagné un titre mondial dans une deuxième catégorie de poids. Pas en engraissant comme ça arrive souvent dans la boxe. Mais en perdant encore de ce peu de gras qu’elle portait pour atteindre 105 livres. Mais 105 livres de muscles, c’est lourd. Et ça frappe. C’était une première victoire gagnée dans le gym et devant l’assiette avec Danielle Bouchard et Stéphan Larouche.
Deuxième point à souligner. Kim Clavel sait se vendre aux amateurs de boxe. Elle joue bien ses cartes avec les médias et c’est important que les boxeurs et boxeuses sachent le faire. La promotion part de leur personne et de leurs performances.
Et puis, Mlle Clavel portait le poids de ce gala du promoteur Jake Paul sur ses épaules. C’était la première incursion de MVP Promotions au Québec et Kim Clavel a fait le travail.
Photo: Facebook – Jake Paul et Kim Clavel
Il était important d’offrir des images à de nombreux spectateurs à la télévision internationale et DAZN a pu compter sur 1800 personnes. Des centaines de ces amateurs avaient reçu des billets de courtoisie et dans la journée, les billets se vendaient à 19 $. Mais billets donnés ou pas, MVP a atteint son objectif. De bonnes images à la télé.
Le gala a cependant été mis en danger. Mercredi, Yvon Michel, dont le nom servait à faire le pont avec la Régie des alcools, des courses et des jeux, a été obligé de parader devant les régisseurs. On voulait essayer de comprendre comment il se faisait que pratiquement tous les chèques et documents étaient signés par les dirigeants de MVP et Jake Paul, alors que le promoteur officiel était Yvon Michel et GYM.
Le vétéran promoteur a réussi à convaincre la RACJ que ces ententes entre promoteurs étrangers et québécois se faisaient régulièrement. Sauf que les chèques à la Régie sont signés par la compagnie québécoise.
Photo: The Fight City – Yvon Michel
De toute façon et heureusement pour les amateurs et Kim Clavel, on a pu présenter le gala et les gagnants sont Québécois.
Revoilà Kim Clavel, championne du monde, et appartenant à l’écurie MVP de Jake Paul. C’est quand même plus sérieux. Et surtout, elle peut compter sur Stéphan Larouche comme gérant.
Larouche, dans son rôle de Colonel Parker, a déjà vu neiger. Ceux qui voudraient abuser de Kim Clavel devraient mieux connaître le Colonel de Chicoutimi.
Ça me rassure pour Kim.
Photo: Azat TV – Kim Clavel