Quatre ans plus tard. Après un passage difficile digne des meilleurs films de sports. Voici Félix Auger-Aliassime en demi-finale d’un Grand Chelem au US Open.
J’espère que personne ne lui glissera à l’oreille qu’il peut se permettre de perdre maintenant qu’il a montré de nouveau à quel point il était bon.
Heureusement, ce qu’on a vu ces derniers jours à New York, c’est un homme plus mature, capable de colère, de frustration contrôlée et surtout d’une saine nervosité qui ne le paralyse plus.
Même dans ce bris d’égalité du quatrième set alors que Félix Auger Aliassim et Alex De Minaur ont perdu leurs services sur les cinq premiers points. Je ne me rappelle pas avoir vu pareille médiocrité au service depuis mon dernier bris d’égalité contre le magicien Alain Choquette.
Photo: The Guardian – Félix Auger Aliassime
Ou celui de Virginie Assaly contre Billie Jean King.
Mais FAA a contrôlé la nervosité qui lui serrait le ventre juste à temps pour finir le travail contre l’Australien qui n’abandonne jamais un point. Et qui ressemble à un jeu vidéo tellement il est stable en retournant les coups de son adversaire.
Auger-Aliassime a beaucoup de mérite. Dans le dernier set, De Minaur a pris une avance de 4-1 et Félix semblait frustré et un peu perdu. Mais il s’est vite ressaisi et est remonté au score jusqu’au bris d’égalité. Du solide , dirait Christian Mbilli.
Si tout s’est passé normalement hier soir, Félix affrontera le numéro un mondial Jannik Sinner. L’Italien est une splendide machine bien huilée.
Photo: The Australian – Alex De Minaur
Mais il est battable. La dernière fois qu’un joueur a passé une année complète sans perdre un match, le tennis n’était pas inventé et s’appelait le jeu de paume dans la noblesse française.
Tennis vient de « tenez » que disait l’adversaire du roi en montrant la balle. « Douce », c’est « douze » sur l’horloge. D’ailleurs, 15-0, 30-0 et 40-0, ce sont les pointages indiqués sur une horloge dont on se servait à la cour française.
« Let » vient de filet…et « Love », bien c’est « l’œuf » qui avait la forme du zéro. C’est fou quand même…
Osleys Iglesias sur le 5e trio du Canadien?
C’est presque gênant. Osley Iglesias, troisième au monde de l’International Boxing Federation (IBF) affronte le numéro 2, Vladimir Shishkin ce soir au Casino. Plus, même si la IBO est considérée comme la cinquième fédération internationale, c’est un combat pour la ceinture mondiale de l’organisation. Wladimir Klitschko, Gennady Golovkin et d’autres grands boxeurs ont porté cette ceinture.
Probablement parce que l’information sportive est dominée par les clickbaits même dans certains médias traditionnels, un combat de ce très haut niveau n’est pas assez important pour déplacer les journalistes professionnels.
La solution elle est facile. Mais il va falloir attendre six mois. Le temps qu’Osleys Iglesias, Cubain de nationalité, apprenne à patiner. Après, y aura toujours moyen de faire circuler une rumeur voulant qu’il tente de se tailler un poste sur le 5ème trio du Canadien.
Il va avoir droit à des pages et des pages.
Photo: Vincent Ethier – Osleys Iglesias
N’empêche que je me méfie comme la peste de ce combat contre Shishkin. Hier, un membre de l’entourage expliquait que Shishkin semblait ne pas avoir le moral très fort pour ce combat.
Ça se peut. Mais qui est capable de juger du moral d’un boxeur à 24 heures de la pesée et en pleine perte de poids ?
Et puis, c’est Sugar Hill, l’entraineur de Tyson Fury, qu’on a connu pendant des années quand il était le mentor et coach d’Adonis Stevenson, qui a complété l’entraînement de Shishkin à Del Ray en Floride.
Sugar a toujours eu du succès. Il soutient que la meilleure façon de gagner un match et de ne pas se le faire voler par des juges lunatiques, est de passer le ko à l’adversaire.
Comment lui donner tort ?
C’est un combat qui m’allume. D’ailleurs, on a eu droit à plusieurs combats de valeur inespérée il y a quelques années à peine, au cours des derniers mois. Iglesias, Orobio, Mbilli, Wilkens Mathieu…
Wilkens Mathieu, centre du deuxième trio ? Il sait déjà patiner.
Photo: Vincent Ethier – Wilkens Mathieu
Avec Jhon Orobio et Moreno Fendero, la soirée ne devrait pas trop s’éterniser. Tant mieux car la finale pourrait se rendre à la limite.
Un excellent point de Laurent Poulin
Laurent Poulin soulève un bon point. Le Québec n’a pas produit de champion du monde pendant plusieurs décennies dans les années 50,60 et 70. Il a fallu attendre le 28 juin 1987 pour que Matthew Hilton batte Buster Drayton.
Oui, la boxe québécoise a connu une progression profonde et spectaculaire mais Laurent rappelle que pendant toutes ces décennies, il n’y avait que huit divisions de poids. Et que la WBO et l’IBF n’avaient pas encore été fondées. C’est arrivé dans les années 80.
On passait donc de deux champions du monde, WBA et WBC à quatre aujourd’hui.
Avec quelques divisions de poids supplémentaires.
Mais Laurent est trop jeune pour avoir été témoin de ces combats quand même spectaculaires de l’époque. C’est comme pour tous les sports, le hockey inclus, les athlètes se sont tellement améliorés, coaching, nutrition, entraînement, que les gloires du passé feraient rarement le poids de nos jours.
Philippe Lagüe en remet: je n’ai pas aimé F1
J’écrivais lundi que Philippe Lagüe, le puriste par excellence de la Formule1, avait détesté F1, le film mettant en vedette Brad Pitt.
Il rapplique en soulignant qu’il y a des erreurs énormes dans le film et que surtout, il n’y a rien dans ce film à grand déploiement, images incluses, qui est supérieur à Drive to Survive, la formidable série présentée à Netflix.
Or, les images de Drive to Survive sont réelles. Pas recrées avec des ordinateurs.
Lagüe a sans doute été le plus intransigeant des chroniqueurs automobile du Québec. Les relationnistes des grandes entreprises comme Ford ou GM s’en méfiaient comme la peste.
Il a lâché le métier il y a quelques années.
Et que conduit-il maintenant ?
Photo: Philippe Lagüe
« Une Jaguar 2005, une vraie Anglaise, décapotable que j’ai rachetée de Jean-Pierre Toupin, l’ancien v.p des Nordiques et homme de confiance de Normand Legault. Elle a 85,000 kilomètres et la conduire est un plaisir », dit Lagüe.
Il aurait pas pu acheter un Ford Consul 1965 ? C’était importé d’Angleterre par Ford…et c’était toujours en panne. Fallait que ta blonde te pousse pour démarrer après une soirée au cinéma.
Mais je n’étais pas très pesant à l’époque…
On se voit au Casino.