Les Beux de la rue Sainte-Catherine tapochent les Broad Street Bullies!
PHILADELPHIE – Quand Scotty Bowman a formé son jeu de puissance avec moins de deux minutes à jouer et qu’il a envoyé Larry Robinson au centre, flanqué de Sean Shanahan 6 pieds 3 pouces; 215 livres), Glenn Goldup avec Pierre Bouchard et Rick Chartraw, à la défense, on a compris que Bowman avait perdu patience.
Le résultat? La plus incroyable bagarre générale à laquelle ait jamais été mêlé le Canadien depuis les 20 dernières années (témoignages de vieux journalistes!), un match qu’on n’a pu terminer et victoire globale pour les “Beux de la rue Sainte-Catherine’’ sur les Broad Street Bullies.
La Presse : 23 septembre 1975
Ça fait drôle de faire allusion aux « vieux journalistes » pour appuyer ce que le jeune Tremblay écrivait il y a 50 ans mais ce match hors concours entre les Bullies de Philadelphie et les Beux de Montréal est passé à l’histoire. C’est ce soir-là que les abominables Flyers ont cessé de faire peur à toute la Ligue nationale.
Parce que ce soir-là à Philly, Sean Shanahan, Pierre Bouchard, Glenn Goldup, Rick Chartraw, tous des joueurs scientifiques et pacifiques, aidés par Mario Tremblay, avaient sacré des volées aux Schultz, Saleski, les frères Watson et Gary Dornhoefer de ce monde.
Photo: La Presse
Même que Mario Tremblay était parti après Mel Bridgman et avait lancé la phrase culte :
« Come here my sale, my name is not Lafleur, h’stie ». Je remarque que dans cette année précédant la victoire du Parti Québécois le 15 novembre 76, le jeune journaliste de La Presse avait traduit Mario par : « Arrive icitte mon sale, tu vas voir que je m’appelle pas Lafleur ».
Cinquante ans plus tard, je trouve que l’original était meilleur que la traduction.
50 ans avant les frères Xhekaj
Curieux, c’était presque jour pour jour 50 ans avant la soirée des frères Arber et Florian Xhekaj.
Et cette semaine, les commentateurs s’en sont pris à Arber Xhekaj parce qu’il a écopé d’une punition de 4 minutes. Wow. Quatre épouvantables minutes ! Dans un match hors concours qui ne veut rien dire et où c’est justement le temps de faire ses petites folies du genre.
Je suis contre les bagarres au hockey. C’est niaiseux et vulgaire. Et la ligue devrait tout simplement les interdire. Mais puisque c’est permis et même réglementé par des pénalités plus ou moins sévères, alors même les purs et les vierges doivent accepter de serrer les poings quand le moment arrive où ça prend un message envoyé par les poings et non par Purolator.
Photo: Simona, la mère des frères Xhekaj
Et quand tes meilleurs joueurs s’appellent Caufield, Suzuki, Laine ou Hutson, je trouve qu’on peut se permettre un petit « 4 minutes » de ton shérif.
Et puis, mardi, c’était la soirée des p’tits frères. Même le New York Times a raconté la belle histoire des deux garçons et de leur mère Simona qui a conduit aller et retour de Hamilton pour venir encourager les deux frères qui jouaient ensemble pour la première fois. Et les deux ont compté et Florian s’est battu contre un gentleman du nom de Deslauriers. C’est affronter Artur Beterbiev.
Je rappelle que huit mois après cette bagarre mémorable, le Canadien plantait les Flyers en quatre en finale de la Coupe Stanley.
Voici ce que les gars pensaient après leur match…hors-concours :
Dans le F-27 qui ramenait l’équipe à Montréal, les joueurs étaient joyeux, amicaux, détendus comme on les a rarement vus au cours de la dernière saison. Bob Gainey, Jim Roberts, Mario Tremblay et d’autres soutenaient qu’une telle bagarre constituait un merveilleux stimulant pour l’esprit d’équipe.
Photo: Arber et Florian Xhekaj
Quand on a répété ces propos à Scotty Bowman, il a souri puis cligné de l’œil.
Je ne dis pas que le Canadien va gagner la Coupe Stanley. Ce ne sont pas les Panthers de la Floride que les frères Xhekaj ont brassés mardi soir. Ce sont des palots succédanés des anciens Broad Street Bullies.
Mais je ne fais que souligner que tant que la LNH va tolérer les conneries et les sauvageries sur la glace, ben, on va avoir besoin d’un shérif pour défendre les plus vulnérables.
C’est plate mais c’est la business. Va falloir apprendre à vivre avec les fils qui se touchent de temps en temps.
Photo: Nic Deslauriers et Florian Xhekaj
Félix est marié… Stéphan Crétier de Garda World va suivre
Félix Auger-Aliassime est marié. Et les images de ce mariage ont de quoi faire rêver les concepteurs d’émissions de télé-réalité. J’espère que Julie Snyder les a vues.
Parlant de mariage, un ancien arbitre de baseball dans la Ligue Junior du Québec, Stéphan Crétier, va suivre l’exemple de Félix.
Le gars a commencé derrière le marbre dans le junior et aujourd’hui il est président et copropriétaire de Garda World et opère des bureaux et des compagnies sur les cinq continents. Et s’il y a un problème de sécurité en Antarctique, Garda doit avoir un contrat.
On parle de centaines de milliers d’employés et d’un nombre de compagnies à s’y perdre. Si un colonel a un problème dans une armée quelconque et qu’il doit quitter, on va le retrouver cadre chez Garda dans un endroit du monde où ça brasse.
D’ailleurs, Garda est en Ukraine…
Photo: Le mariage de Nina Ghaibi et Félix Auger-Aliassime
Stéphanie, Rodger Brulotte trouve que ton fiancé a pris beaucoup de temps à faire la grande demande…